20/06/2017
Exercice de style
Que n’as-tu davantage regardé la mer – qui a fui désormais telle l’espérance peu à peu soustraite de l’horizon ?
Et que n’as-tu su prolonger l’enfance, refusant ainsi d’emblée la comédie sinistre d’une vie passé à empiler de fades années, peuplées d’inquiétudes molles et triviales au sein d’un bestiaire sottement affairé ?
Par insouciance, inconséquence ou lâcheté ? ou autre chose encore ?
Que ne t’es-tu posé quelque part dense et figé comme une pierre à attendre silencieusement l’interminable usure ? Dans le refus béat de qui a eu son sou et nie l’éventualité d’une laborieuse et désolante suite.
Elle ne fut pas désolante, pourtant ; mais ton cœur fané ne retrouve plus les élans, les serrements et les chocs qu’il connût ; les journées passées à rêver grand et espérer pour l’heure d’après.
Maintenant tu ne sais qu’espérer, et tu crains de la percevoir ne serait-ce qu’un peu cette heure.
Elle te paraît menaçante, incertaine, et tu ne sais désirer que maintenant tremblant que ses instants de joie si fugaces ne te soient ravis.
15:11 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.