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18/02/2019

Discriminations banales

Tu ne te rappelais plus pourquoi il t’arrivait parfois de redouter le soleil. Toi qui aime la lumière douce du printemps ; ce mélange si particulier de chaleur tempérée par une brise légère encore fraiche. Un vent de liberté après les interminables ténèbres de l’hiver et son froid crispant.

Aujourd’hui que le soleil se fait péremptoire, tu as été ramené à des choses heureusement refoulées qui te font rêver à un éternel hiver, et regretter déjà les beaux jours qui s’annoncent.

Car à chaque embellie voilà l’angoisse qui pointe, nourrie un peu plus chaque fois par ces manifestations d’obscénité et de bêtise abjecte. Des éclats de rire comme des coups de poignard qui l’air de rien te nie en tant que personne, en tant qu’être humain, et font de toi une sorte de d’objet grotesque à railler. La honte et la haine te submergent alors, les deux sentiments mêlés comme deux serpents visqueux copulant, et tu te surprends à rêver au massacre brut. A un grand anéantissement qui t’emportant dans la rage te transformerait en objet toujours, mais de terreur cette fois.

Vous dont je parle, je vous souhaite le pire et dans les plus brefs délais.

13:54 Écrit par Neothene dans Blog, Epines, Méditations, Nuits | Lien permanent | Commentaires (0)

20/06/2017

Exercice de style

Que n’as-tu davantage regardé la mer – qui a fui désormais telle l’espérance peu à peu soustraite de l’horizon ?

Et que n’as-tu su prolonger l’enfance, refusant ainsi d’emblée la comédie sinistre d’une vie passé à empiler de fades années, peuplées d’inquiétudes molles et triviales au sein d’un bestiaire sottement affairé ?

Par insouciance, inconséquence ou lâcheté ? ou autre chose encore ?

Que ne t’es-tu posé quelque part dense et figé comme une pierre à attendre silencieusement l’interminable usure ? Dans le refus béat de qui a eu son sou et nie l’éventualité d’une laborieuse et désolante suite.

Elle ne fut pas désolante, pourtant ; mais ton cœur fané ne retrouve plus les élans, les serrements et les chocs qu’il connût ; les journées passées à rêver grand et espérer pour l’heure d’après.

Maintenant tu ne sais qu’espérer, et tu crains de la percevoir ne serait-ce qu’un peu cette heure.

Elle te paraît menaçante, incertaine, et tu ne sais désirer que maintenant tremblant que ses instants de joie si fugaces ne te soient ravis.

15:11 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2015

and I surrender

Me voici devant la fenêtre, méditatif.

La clope à la main, goûtant cette soirée calme et emplie de cette ambiance faite des petits riens de la vie alentour. Je médite sur ces derniers temps.

Il n'y a pas longtemps, je me confiais plein d'enthousiasme - prise de conscience, bilan (encore!), je ne sais...- à ma belle. je lui donnais mes impressions sur mon parcours professionnel et personnel. Comment je m'étais hissé en quelque sorte de ce statut de gamin un peu perdu, échoué, mal barré, "propre à rien", à l'adulte que je suis, au père que je suis.

Mon travail, subi bien longtemps; ma réalisation en cours, etc.

J'ai fait des choix depuis peu, et la boucle professionnelle semble bouclée. Les choses ont été clairement dites (aussi clairement que puisse les formuler un DRH, lorsqu'il ne veut rien vous accorder tout en ayant aucune raison objective de vous léser). Et c'est un peu ce que je pressentais dernièrement et attendais. Savoir clairement à quoi m'en tenir pour abandonner.

Je n'ai donc plus rien à attendre de ce côté, en l'état actuel des choses. Alors, je m'ennuie un peu. D'un ennui paisible, serein, après avoir donné beaucoup trop de ma personne, et pour rien, là où il n'aurait pas fallu.

Je m'adonne à la contemplation, à une rêverie un peu mélancolique, mais apaisée, comme je l'ai dit.

Je m'abandonne à l'Eternel, comme j'aime l'appeler, et j'attends un signe (des signes) pour repartir.

Qu'est-il attendu de moi?

Je navigue entre abstraction pure (un goût pour les mathématiques qui commence à poindre) et contemplation mystique.

Je suis en attente et délivré, mais quelque chose manque. Un appel, un désir.

Savoir être patient; laisser venir et écouter, voir, sentir. "On verra...".

J'accepte et je prends tout. Je scrute ce monde immédiat qui m'est donné jour après jour - ce monde beau et dérisoire, avec ses préoccupations si vaines pour la plupart.

Je m'attendris et m'émerveille de la fragilité des êtres. Je souris et m'émeus des petits avec leur minuscules et grandioses existences. Je me noie parfois dans la beauté des femmes dont je ne me lasse jamais. Je m'amuse et m'agace de la vanité des hommes, de leur puérilité et de leur brutalité.

Mais je regarde au delà et au dedans.

Et je choisis de tout prendre, sans discernement. Et je m'abandonne.

10:37 Écrit par Neothene dans Blog, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, confession, mystique, existence

17/12/2014

Désertion

Défile la vie. Un pas entraînant l'autre. Tu rêves à ta disparition. Au hasard d'un train, pour un temps indéterminé.

Un pas entraînant l'autre.

Désertion du guerrier.

Comme un nuage de fumée, te dissiper.

Un scène après l'autre, avance, avance sur les planches de cette pièce où tout est joué d'avance.

Pourtant, ce type seul, petit, chétif, qui traîne la patte à qui parle-t-il? Seul, seul, seul.

Un pas après l'autre, tu t'éprouves. Pas assez. Courir jusqu'à te disloquer.

ça passera. Tu reviendras, inévitablement, bien sagement, gentiment. Auprès de l'âtre. Te coucher paisible, paisible, bon chien, mais ça ne dormira pas vraiment.

Tristesse ou inquiétude que tu ne veux pas susciter. Belle âme...?

Peut-être ne t'es-tu jamais aimé assez pour t'écouter; et peut-être t'aimes-tu trop pour te risquer.

Chacun son récit, sa version.

10:14 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

11/12/2014

Ghost in the machine

Sur l’écran, le fantôme et ses promesses. De ton côté, la pesante quotidienneté. Parfum de produits ménagers, fatigue,  refrains prosaïques et baisers expédiés.

Le quotidien à terrasser.

Combat inégal.

Les parfums lointains, les regrets, la petite musique putassière du non advenu.

Les séduisants possibles, du côté d’un ailleurs qui se fait désirer.

Lutter contre les chimères bien balancées qui s’habillent de passé ?  Les combattre c’est leur donner corps.

Et ne pas lutter contre elles ?

Tu les voies se déployer, gentiment se vautrer, s’installer.

Que faire alors ?

Attendre que la flagrance se dissipe, le parfum s’évente.

 

Immobile 

le guerrier en statue pétrifié

gisant

le glaive à la main

Granitique templier

Accablé d’intempéries, de feuilles mortes jetées à plein vent

Un baiser timide, une caresse se risquent sur la pierre.

15:13 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

23/08/2014

Un visage de l'ennemi

Chaque jour est jalonné de ses moments trop nombreux ;  épisodes un peu glauques où le monde se fait résolument hostile. L’espoir y est absent ; la beauté vaine ; la créature humaine ressemble à un singe pervers et privé d’âme ; l’avenir à une jungle de métal calcinée.

Tu penses parfois que quelque chose en toi en fait son lit. Ou quelqu’un au visage trop familier. Une longue histoire, un fantôme, un souvenir…

 Illusion.

Et pourtant, c’est bien souvent cette voix que tu entends en arrière-fond chanter ses litanies ; démontrer dans l’absurde ; énoncer ce discours à la structure ô combien familière et hasardeuse, et aux mots dont l'écho résonne encore. Tu reconnais cette tonalité inlassablement mineure.

Tu penses : le spleen ne s’est-il pas trouvé là un costume sur mesure ?

Et tu ris, amèrement.

Amer, tu pourrais le rester, cloué dans l’inertie, écrasé de pesanteur. Mais, telles les éruptions d’un soleil noir, cette rage jaillit qui n’appartient qu’à toi ; cette force t’épargne la chute véritable, et s’approprie la noirceur en te possédant jusqu’à la trêve, jusqu’au repos. Envers et contre tout. Envers et contre lui.

 

16:54 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (1)

31/03/2014

En pensant à Eve

De ces longues mains, de ces doigts fins et blancs, elle caresse lentement les pages recouvertes de caractères. Elle semble connaître toute chose  et aucun dialecte n’a de secret pour elle; chaque signe, chaque mot, lui parle de manière intime. Sa main accompagne son regard émerveillé et avide – vous ne pensiez pas que l’avidité puisse se parer de tant de beauté-, et tourne, tourne les pages de recueils chargés d’âme. Chaque feuillet semble la nourrir et de l’intérieur, l’illuminer. Des merveilles, des trésors, des amis qu’elle aime à retrouver. Vous ne pouvez comprendre : des décennies, des siècles passés en leur compagnie. Alors ?

Un à un, elle les aligne dans une valise. Le voyage sera-t-il long ? La destination trop lointaine pour les laisser ? Elle n’abandonnera pas, même momentanément, même pour un siècle, une part infime de l’océan immense de son âme et de sa vie.

12:58 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, jarmusch, film

11/01/2014

L'attente

Volutes de fumée au bout d'un bras négligemment tendu dans l'air glacial de ce samedi soir. A la fenêtre, j'attends le retour de mon bonheur à deux visages.

En attendant, tant de disques à mettre ; je suis traversé par tant d'émotions.

L'attente, la trêve. Rendu à moi-même, libre.

Je pourrais lire encore quelques pages de ce livre qui m'attend lui-aussi.

L'embarras du choix.

Je remercie intérieurement.

Goute, respire ta liberté. De belles minutes t'attendent encore.

Gonfle-toi d'amour.

Tout est là présent, disponible comme toi.

Tout est à donner et à prendre.

Venez à moi, revenez, mais laissez un peu durer encore, l'attente.

20:57 Écrit par Neothene dans Blog, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

08/01/2014

Relecture

Comme il te semble loin celui que tu aperçois.

Celui qui, derrière les lignes passées, se disait.

Celui qui vacillait sur son socle

Et ne voyait pas

Que c’était l’absence de ce socle

Qui était à chercher

Pour ne plus vaciller.

 

21:34 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

...

 

Le « politiquement correct » génère sa part d'automates, d'idéologues sans jugement et de monstres ; de toute évidence, on n’élève pas les âmes en les gavant de moraline, et certains semblent réagir fort mal au traitement. Ils s'éveillent soudain mais pour mieux replonger dans un autre mensonge. Celui-là, ils le choisissent à l'envers de l'autre : rebutant, poisseux et nauséabond. On ne va pas la leur faire deux fois...

Nous avons aujourd’hui les « guignols obscènes » que nous méritons.

21:30 Écrit par Neothene dans Blog, Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

06/01/2014

...

 

Je songe à toutes ces figures qui me portent. Toutes ces images, archétypes ou autres qui nous traversent.

Médiums - parfois, consciemment, ou à notre corps défendant.

Mus, agités par les figures rencontrées, les personnes - en chair et en os ou de verbe, de papier.

Des hommes, des livres, des images, du vécu. Des représentations. Des rencontres.

Défaits et refaits constamment.

Ce qui ne demande qu'à jaillir, traverser, s'en aller, pourquoi le fixer? D’où vient cette peur.

Je songe à ces mots : Pureté, Fidélité… Je n’ai jamais aimé les étendards guerriers.

Etre ce qui reçoit. Choisir de ne pas choisir ;  ne pas renoncer diraient certains.

Ne pas retenir, mais laisser vivre et mourir en soi ce qui se présente.

Laisser filer en une trame, la sienne.

N’être que cela.

17:42 Écrit par Neothene dans Blog, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2013

Lectures

Tu parcoures machinalement les pages de ce magazine. Puis tu décides arbitrairement - presque naturellement parce que tu te livres souvent à ce genre d'exercice - de regarder d'un oeil neuf, "naïf" ce qui se présente au fil des pages. Tu n'as jamais regardé une revue de ce genre auparavant : c'est le postulat. Tu observes, tentes de déchiffrer ce qui se donne à voir. Le discours derrière le discours, les représentations véhiculées. Et tu trouves alors proprement stupide ou même insensé ce que certaines pages te racontent. En un tour de passe-passe, tout semble diminué, amoindri ou au contraire grossi de manière totalement grotesque.

Qu'est-ce que cette magie?

En tournant les pages, tu finis par tomber sur une photo de cet acteur au jeu si juste ; tu te rappelles de ce film, le fameux, que tu es retourné voir une seconde fois pour le redécouvrir, mais surtout pour partager avec elle la joie et le plaisir qu'il t'avait procurés. Cet acteur jouait donc dedans que tu retrouves ici de face sur cette page glacée. A différents niveaux, des flèches désignent des parties de son anatomie, et un texte les commentent à la manière de bulles de bd. La teneur de ce texte oscille entre la subjectivité totale et l'informatif en des phrases laconiques dont le sens t'échappe parfois (il est fait référence à des choses de l'actualité que tu n'as pas suivies ; des termes ""mode" renvoient à un type de jargon qui t'échappe en partie).

Voilà donc en quelques mots, quelques signes, l'acteur transformé en un personnage inconnu ; sorte poupée fétiche avec signes et fonctions. Une espèce de mascotte articulée glamour et inepte présenté au moyen d'une sorte de fiche article qui aurait délaissé le technique en faveur des affects et de la libido.

Les médias font parfois penser à une sorte de'exercice de sorcellerie surréaliste...

13:41 Écrit par Neothene dans Blog, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, presse, époque

...

L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.

Milton

08:16 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

30/04/2013

Jésus, Renan, Slayer, etc.

Une main s'est tendue. ça va?

Je reconnais ce visage. Oui, très bien et toi?

Echange d'usage. Je lui demande : alors tu en es où de tes projets? Tu fais toujours tes études de théologie?

Oui, ça se passe très bien. Tiens tu as lu ce livre?

J'aperçois sur la couverture le visage doux et lumineux, celui que lui a donné Rembrandt. Je l'aime beaucoup.

Non. Il est intéressant?

Oui, très. P. donne vraiment un aperçu complet de Jésus. C'est un très beau livre.

Je me saisis du livre. Parcoure la quatrième de couverture.

Et celui de Renan, tu l'as lu? tu en penses quoi? Je pense le lire prochainement.

Ah non ! (léger sourire, un peu géné). C'est blasphème!

Je le regarde un peu amusé. Ah bon. C'est "blasphème"? J'attends quelques éclaircissements et aussi, un peu, qu'il me rassure sur son compte. Pour ce qui est du livre, je sais, bien-sûr, vaguement que le livre de Renan a fait scandale en son temps (autre temps), mais qu'il s'agit d'une tentative d'approche rationnelle et scientifique de la personne de Jésus.

Non. Il dit n'importe quoi sur Jésus. Il le présente comme un homme comme les autres. Il dit que la résurrection c'est des conneries. Il dit même que Jésus n'a peut-être pas existé.

J'écoute, attentif. Et ça ne peut malgré tout pas être intéressant de le lire? Même pour un croyant?

Il semble dubitatif. Si, mais bon c'est Satan pour moi ce truc.

Moi, ça m'amuse quand on parle de Satan, je le confesse. Des scènes outrancières surgissent dans mon esprit, des crucifix brandis, etc. "Diableries"... ça m'amuse aussi. Non pas que je nie que certaines choses puissent être à juste titre qualifiées de diaboliques. Mais je ne l'entend pas dans le même sens ; ce qui exacerbe les affects négatifs, la puissance de l'ego, l'avidité, la haine, l'obscurantisme, voilà ce que je pourrais qualifié éventuellement de "diabolique" si j'utilisais ce terme.

Sourire qui s'excuse ; air un peu amusé. Avant son époque, on en a brulé pour moins que ça.

Il enchaine. Pourquoi ils lui veulent du mal à Jésus? Qu'est-ce qu'il leur a fait? Rien.

C'est comme Slayer, tous ces groupes là. C'est pas bien. Et puis ils confondent l'Eglise et Jésus.

Moi, je souris et je pense à l'album que j'ai écouté il y a trois jours. Divine Intervention, un album agréable, mais pas indispensable.

Oui, ça je suis d'accord avec toi, c'est vraiment dommage de confondre Jésus et l'Eglise. Après, je ne pense pas que les gens dont tu parles attaquent vraiment la personne de Jésus. C'est une certaine représentation de Jésus qui est visée à mon avis. Tu ne crois pas? (Et puis je pense : de toute façon ce n'est que du rock, merde!).

Ouais. Non... Il semble un peu ailleurs. De toute façon, ici, on a pas trop la foi. C'est pour ça que je veux officier ailleurs quand je serai pasteur. Et puis, toutes ces histoires là en ce moment, les homosexuels. Je trouve qu'ils ne devraient pas s'afficher. C'est comme Sodome et Gomorrhe, Dieu détruit mais l'homme reconstruit et recommence sans cesse derrière.

Je perds mon sourire. Je le regarde attentivement, attendant la suite. J'aurais été surpris de le voir tenir ce genre de propos il y a quelques années ; mais peut-être ne le connaissais-je pas suffisament. Euh... oui, c'est un point de vue...

Il me sourit. Enfin, voilà, moi c'est ce que je pense en tout cas. (Est-ce vraiment ce que toi tu penses?) Bon, allez, je dois y aller.

Nos mains se serrent. Il s'éloigne. Je le regarde. Mélange de tristesse et de soulagement. Aucun étonnement face à ses propos malheureusement.

Ce que je sais, quant à moi, ce que je pense savoir, et que je ressens profondément est né du silence et du vide ; certains parleront ici d'ignorance.

Je préfère là où me mène l'ignorance. Là où se tait le verbe des autres.

Quelqu'un a dit : on juge l'arbre à ses fruits. Ce qui m'incite à persister.

15:57 Écrit par Neothene dans Him, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jésus, religion, foi, blasphème

10/01/2013

Coaché

Je me développe.

Succession de clichés.

10:45 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

05/12/2012

Mon dépotoir

Je ne sais pas si je t'aime encore, mon dépotoir. Je cherche parfois une seule raison valable de te laisser subsister. A quoi bon ces suites de mots qui peinent tant à désigner quoi que ce soit, à décrire une seule once de "réel". A peine, ai-je tapé quelques lignes que leur authenticité me paraît déjà douteuse. Ces paroles m'ont-elles jamais appartenues. Je ne m'y reconnais plus. L'écriture comme trahison perpétuelle? L'écriture est peut-être une histoire qu'on se raconte et qu'on cherche parfois aussi à faire gober aux autres. Avec un peu de virtuosité, on y arrive. L'écriture est une ascèse dans le mensonge. On cherche à mentir avec le plus de brio ; à mentir de manière inédite. Dans mes mensonges, je fais l'important. Dans mes mensonges, je fais l'original. Dans mes mensonges, je vous peins quelqu'un qui n'a jamais existé. Et ces mensonges ne sont que la fixation par l'écriture et la caution de l'"art" de ces histoires que nous nous racontons à longueur de temps, sans même y prendre garde, dans nos têtes saturées de pensées, d'images et de paroles qui ne nous appartiennent pas.

Quel auteur avait dit ça déjà?...

22:38 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

De tout. De rien.

On jurerait, à voir leurs sourires - étranges sourires mèlant de manière improbable satisfaction, malice et dégoût sans objet -, qu'ils considèrent chaque privilège immérité, chaque opportunité tombée du ciel, comme autant de preuves de leur "élection". S'il fallait y chercher une signification de cet ordre, on serait tenté à juste titre d'y voir l'inverse. "Gâté" : en voilà un mot qui sonne juste.

21:56 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2012

Veille

Le lampadaire dessine une fenêtre sombre sur le rideau oranger.

Petites vagues de ta respiration.

Au dehors,

Réguliers,

Les aboiements d'un chien.

Attentif

Suspendu à deux doigts du sommeil

Je m'ennuie.

23:06 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

27/07/2012

Blast : la horde - le chaos - la paix

Début des hostilités. Enorme derrière un léger brouillard l’engin de guerre. Martèlement frénétique, martèlement hystérique. Ininterrompu. Comme cherchant à suivre un métronome devenu fou, un fracas de métal et de peaux malmenées. Tout ploie, tout cède sur son passage. L’autre machine tronçonne, froide et dentelée. Et cette autre serpentant, vrombissant, énorme, qui cèle l’ensemble. A la tête de la horde, le hurlant, le damné, tout de rage et de haine. Il maudit, et maudit encore. Promet le pire. Pas d’ouverture, ni de place pour une quelconque lumière.

Après cela, serais- je contaminé ? Vais-je m’adonner à la haine féroce ? Juger, maudire ? Mes muscles vont-ils se tendre, ma mâchoire se serrer ? Mon corps chercher le choc et heurter à plaisir ?

C’est une paix totale qui s’instaure. Un massacre ? Oui. Celui de mes tensions et de mon ressentiment. Les barbares se sont saisis des barbares, et de tout cela il ne reste plus rien qu’une plaine baignant dans une clarté qu’on jurerait sans fin.

 

 

 

11:45 Écrit par Neothene dans Méditations, Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : metal, musique, blast

23/07/2012

Cage

Pour s’évader de la cage, il est devenu philosophe. Il vous convie maintenant avec force persuasion, emphase et virtuosité à entrer dans celle qu’il s’est bricolé sur mesure.

 

11:39 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philosophie, liberté, pensée