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05/12/2012

Mon dépotoir

Je ne sais pas si je t'aime encore, mon dépotoir. Je cherche parfois une seule raison valable de te laisser subsister. A quoi bon ces suites de mots qui peinent tant à désigner quoi que ce soit, à décrire une seule once de "réel". A peine, ai-je tapé quelques lignes que leur authenticité me paraît déjà douteuse. Ces paroles m'ont-elles jamais appartenues. Je ne m'y reconnais plus. L'écriture comme trahison perpétuelle? L'écriture est peut-être une histoire qu'on se raconte et qu'on cherche parfois aussi à faire gober aux autres. Avec un peu de virtuosité, on y arrive. L'écriture est une ascèse dans le mensonge. On cherche à mentir avec le plus de brio ; à mentir de manière inédite. Dans mes mensonges, je fais l'important. Dans mes mensonges, je fais l'original. Dans mes mensonges, je vous peins quelqu'un qui n'a jamais existé. Et ces mensonges ne sont que la fixation par l'écriture et la caution de l'"art" de ces histoires que nous nous racontons à longueur de temps, sans même y prendre garde, dans nos têtes saturées de pensées, d'images et de paroles qui ne nous appartiennent pas.

Quel auteur avait dit ça déjà?...

22:38 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

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