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16/08/2012

Maroc 4 mars - Fès (6ème journée)

 

Lever à 09h00. I. légèrement malade depuis la veille au soir. Nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse sous un beau soleil. Je trouve le mail de C. sur le portable et lui téléphone aussitôt. Il se trouve à 1000 km de nous dans le sud du pays. Echange d'impressions, de plaisanteries plus ou moins bien trouvées, plus ou moins fines comme souvent quand nous discutons tous les deux.

Aujourd'hui, nous restons pas mal de temps dans notre chambre et à profiter de la terrasse. I. en a particulièrement besoin, et cette pause me fait le plus grand bien à moi aussi. Je passe en revue les quelques livres en anglais mis à disposition dans notre chambre : le « récit d'une convertie », une biographie du prophète, un livre sur le Maroc.

Nous ne mettrons le nez dehors que vers13h45 pour essayer la deuxième adresse qu'on nous a conseillée à notre arrivée. Il s'agit d'une sorte de bar-restaurant, près de la Porte bleue, sur plusieurs étages et pourvu de quelques terrasses. L'établissement propose un carte mélangeant cuisine marocaine et nourriture plus « standards ». Installés tout en haut sur des banquettes à l'ombre nous profitons de la vue et de l'ambiance très relax. Ici, les touristes se succèdent. Personnes d'Europe du nord, américains, etc. Mais aussi de jeunes marocains « émancipés » et pas trop désargentés.

Nous sortons, passons la Porte Bleue. Sur une grande place, se tient un marché de bric-à-brac. Des gens proposent divers objets posés à même le sol. Un peu plus loin, des attroupements. Nous nous rapprochons d'un cercle de personnes, principalement de jeunes hommes. Au milieu du cercle, trois personnages : deux hommes d'une soixantaine d'années habillés en djellaba sont arbitrés par un type portant grosse moustache et lunettes noires. Echange de piécettes entre les deux principaux protagonistes au verbe haut. Discussion des deux avec l'arbitre. Puis chacun rivalise à nouveau d'éloquence ; nous ne comprenons évidemment pas grand chose. Le spectacle ne lévera malheureusement jamais son mystère pour nous car personne ne parle français à proximité et ne peut donc nous expliquer de quoi il retourne. I. penche pour un performance de marabouts. Possible. Probable.

Plus loin, autre attroupement et autre spectacle « incompréhensible ». Nous n'attendrons pas cette fois que le mystère s'éclaircissent, nous le snobons en acceptant d'emblée notre incapacité à comprendre ce que nous voyons.

Un peu plus loin, un vieil homme joue du houd et chante dans un micro relié à une sono portative bricolée avec les moyens du bord.

Plus loin encore, des gens armés de cannes à pêche, dont les lignes se terminent par un petit anneau, rivalisent d'habileté pour « ferrer » des bouteilles de soda.

Après avoir tiré un peu d'argent, nous nous réintroduisons dans la médina. Un jeune gars tente de nous proposer ses services comme guide mais nous lui expliquons que nous avons déjà vu la veille ce qu'il se propose de nous faire découvrir. Déception. Une fois de retour à la maison d'hôte, I. s'occupe de confirmer les réservations pour les billets retour.

Sur la terrasse, nous nous reposons et regardons la nuit tomber lentement. Un petit coup de téléphone à notre fille. Prononcés par une toute petite voix les mots magiques : « Allo papa ?!!! ».

Nous décidons de ressortir prendre un verre à l'hôtel des Mérinides où nous nous étions rendu avec K. Remontons jusqu'à la porte et au passage je demande à un petit barbier que j'avais repéré ses horaires pour y passer le lendemain et me faire raser la tête. Nous prenons par le Batha et attrapons un taxi. Le type très sympa et parlant très bien français, nous parle un peu de lui et de son métier. Nous prenons un autre passager en route. Arrivés en haut nous prenons son téléphone pour qu'il revienne nous chercher plus tard.

Sur la terrasse, nous jouissons d'une vue imprenable sur toute la médina de nuit en sirotant des pastis. Vers 21h45, nous décidons de rentrer et appelons notre taxi qui nous ramène très rapidement au Batha. Nous redescendons ensuite tranquillement à pied. Sur le chemin, nous croisons le petit gars qui nous avait guidé contre notre grès deux jours auparavant jusqu'au restaurant. Il nous tient compagnie un bout du chemin avant de tourner pour rentrer chez lui après nous avoir salué. Il ne nous demandera rien. Nous faisons parti du décor désormais. En bas, nous nous engageons dans la minuscule ruelle sombre qui nous mène à notre porte. Nous distinguons les habituels jeunes gars que nous saluons avant de rentrer. Dans la chambre, nous grignotons un peu de pain et de vache-qui-rit, plus quelques pâtisseries orientales. Je prends ces notes rapides pendant qu'I. potasse le guide. Il est tard maintenant et je commence à piquer du nez.

 

11:35 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0)

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