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30/01/2014

La colère

De la main, elle te fait « au revoir » et se dirige vers la sortie.

Enfilade de maîtresses et d’assistantes de l’autre côté de la porte. Elle s'est détournée en les apercevant, et a plaqué son visage contre toi. Malgré cela, tu ne t'attendais pas à ce geste, à cette attitude empreinte d’une tristesse si profonde. Et si juste aussi. D’une étrange maturité. Avec l’air de te dire adieu, elle s'éloigne pour te laisser là aux portes de l’école, comme si c’était toi l’enfant, faisant mine de croire à l’efficacité du subterfuge.

Tu la rattrapes et la calines. ça n’a aucune importance pour nous que tu n’arrives pas encore à faire ce qu’ils te demandent. Cela viendrait à son heure, quand tu seras prête. Nous  t’aimons. Tu fais ce que tu peux (et tu es bien trop jeune pour qu’on commence à t’emmerder).

Après l’avoir regardée s’avancer lentement vers la cour sans se retourner, tu t'en vas la tristesse au cœur et la rage au ventre. Avec le sentiment de la trahir et de l’abandonner.  Et ta colère met bien du temps à se calmer. Le sentiment ne te lâche pas. Dans chaque visage crispé, dans chaque attitude guindée, hautaine, tu sembles chercher un responsable ou un complice de cette sinistre mascarade. Et tu les enverrais bien tous se faire foutre avec leurs stupides prétentions, leur vaine course aux glorioles, et leur incapacité à respecter les êtres et à honorer la vie.

15:56 Écrit par Neothene dans Blog, Epines | Lien permanent | Commentaires (0)

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