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25/06/2008

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Alors quand je suis rentré hier soir, que j'ai marché une heure trente durant à bonne cadence, le visage tel un masque et tout mon être tendu, révulsé par ces heures perdues à me faire pourrir la vie, je m'en voulais atrocement d'avoir accepté que tu viennes et m'accompagnes dans cette fuite. J'aurais préféré laisser toute cette merde derrière moi - une bonne marche d'une heure trente le long de la Seine avec ces secteurs industriels déglingués et déserts, glauques et pourtant si pleins d'une poésie en fait évidente (à laquelle tu n'es d'ailleurs pas insensible, je le sais bien) -, suffit à me délester de la saleté accumulée. J'aurais lis de la musique sur mes oreilles pleines d'acouphènes, quelque chose d'apaisant ou, au contraire, d'extrêmement agressif, et j'aurais marché tel un automate jusqu'à ce que mes pensées, ma pensée, mes rêves viennent retrouver leur siège. Que je me libère peu à peu, gagné par une saine fatigue.
J'aurais en retour été tout à toi. Je t'aurais étreinte longuement. Je me serais perdu dans des yeux et j'aurai goûté tes lèvres mon adorée.
Mais au lieu de cela, tu choisis de me suivre, et je ne pus me défaire du fardeau de cette journée. Une fois arrivé, je suis resté inerte, le regard perdu, épuisé sur le lit. La soirée était en grande partie foutue. Puis il y eut la nuit. Il y aura demain.

22:22 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0)

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