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17/03/2013

Narguilé, bourrasques et un rien de tristesse

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Sous notre abri, installés dans un salon en plein air habillé de tapis, nous restons blottis l'un contre l'autre comme deux enfants, ce que nous sommes.

Autour il fait froid, et les bourrasques agitent la bâche qui nous protège du mieux qu'elle peut de l'ondée glacée. La flamme de la petite bougie ne subsistera pas bien longtemps. Toi avec un thé, et moi qui fume méthodiquement et te passe parfois le relais. Effluves de pomme et de tabac. La tête te tourne parce que tu aspires trop fort, comme d'habitude. Cela nous fait rire autant que la situation en elle-même.

Nous ne sommes pressés par rien et pourtant...

Quand les jeunes gens s'installent à nos côtés, nous leur adressons un sourire mais restons avares de paroles. Non pas qu'ils nous dérangent - eux quatre, trois garçons, une fille, la vingtaine, des locaux sympathiques et discrets -, mais nous nous sentons un peu comme en sursis. Demain, nous serons arrachés à ce sol - tu trembleras, tu saisiras ma main -, et pour quelques heures nous constaterons une nouvelle fois qu'au sein des nuages rien ne se cache. Après nous prendrons acte : le connu, bien trop connu. Pas d'autre choix... Alors  à quoi bon lier rien qu'un peu? A quoi bon se livrer? Quelque chose en nous s'est déjà un peu dérobé. Ce qui nous reste, nous le gardons précieusement, pour nous deux seulement, et tentons d'étirer, et d'étirer encore, l'instant.

23:55 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, istanbul, voyage

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