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17/11/2009

Words

A mesure que s'éloigne le chaos et les heures immatures, et qu'une paix toute nouvelle s'instaure en toi, apprends peu à peu à aimer surprenant et nouveau, le silence. Plein de promesse, il n'aura bientôt plus court (comme le point qu'on pose avant la nouvelle phrase). Un verbe libre et dépouillé te traversera; une écriture sûre d'elle et sans ombre te viendra. C'est tout ce que je te souhaite...

23:31 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, amitié

23/01/2009

Le temps pour quoi faire?

Convalescent, j'abuse de cette abondance de temps extraprofessionnel – jouissant de mon oisiveté tout en culpabilisant d'être oisif... comme je suis bien dressé finalement ! - pour faire à peu près n'importe quoi. Passant de la lecture du Ramayana, au surf sur dailymotion ou youtube. Regardant le vent malmener la végétation que j'aperçois depuis ma fenêtre (diable que ça souffle !). Ecoutant d'une oreille plus ou moins bienveillante le chant tonitruant de mon petit canari vert infatigable et capable de couvrir le volume d'une chaine hifi mise à un volume raisonnable. Je ne fous rien. C'est lamentable. Je suis malade et malgré tout, me voilà anxieux de ne pas mieux exploiter ces plages de liberté inespérées. Moi qui perpétuellement manque de temps, je n'en fais rien de constructif.

Mais pourquoi ? Une réponse me vient, assez évidente en fait : réapprendre à user de son temps libre lorsqu'on s'en trouve régulièrement privé demande du temps. On en sort plus, quoi ! Pour parvenir à faire quelque chose de constructif de son temps libre, il faut au préalable avoir (déjà) l'habitude de disposer de pas mal de temps. Donc, en gros, le temps libre lorsqu'il n'est qu'occasionnel, ne peut être dédié qu'aux tâches (corvées) dont on aura pu encore s'acquitter ou à une oisiveté relativement stérile. Pour que le temps libre puisse être utilisé à des choses vraiment créatives - autres que pondre un petit texte qui se fout un peu du monde comme je suis en train de le faire sur ce blog - il faut disposé de plages de temps importantes et surtout nombreuses. Du temps pour une deuxième vie. Une existence parallèle à la première où l'on travaille à autre chose qu'à simplement gagner sa vie (concept dont l'ironie n'échappe aujourd'hui à personne... je sais, je suis d'un optimisme incurable en ce qui concerne mes semblables...).

Donc le “temps libre” limité et occasionnel n'est qu'un temps partiellement libre puisqu'on ne peut en user à sa guise. C'est au final plus un sursis qu'autre chose. (le terme “sursis” donne d'ailleurs à la chose une coloration dramatique pas déplaisante du tout).

Oui, je ne fous rien. Je ne puis que passer le temps en attendant de ne plus en avoir de nouveau. Et alors là je me lamenterai en attendant d'être enfin libéré de la servitude professionnelle. C'est peut-être ça finalement le “dernier homme”...