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18/01/2010

Portrait de contemporain II

Il joue à être Bloy, Nietzsche, De Maistre et PK Dick réunis,

Cyber-néant qui prétend pourfendre un nihilisme dont il n'est lui-même qu'une des facettes.

 

Lui, le pseudo "chrétien"rock'n'roll, enflé à la fumette, ex-Bushiste à breloques imbibé de haine,

il confond religion et politique.

En ceci, il est à l'image (encore une fois) de ce qu'il prétend combattre, et qu'il ne fait (sans le savoir il faut l'espèrer) que cautionner.

 

Lunettes noires, perfecto. Visuel et marketing savamment pensés...

Avec sa com au millimètre, ses provocs et ses paradoxes faciles,

sa verve mégalomane et caustique prompte à ravir

jeunes en quête d'eux-mêmes, faibles et paumés inquiets,

"croyant" qui ne croit qu'à ses propres fantasmes...

De ce personnage qu'il s'est créé il est désormais devenu le prisonnier.

Car récitant son cathéchisme et calquant leurs goûts sur les siens proclamés,

Ses adeptes arrogants, enfièvrés, sont devenus les barreaux de la prison de cet égo surdimensionné.

Puissent-ils être sauvés de leur égarement.

 

12:38 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : société, politique, religion, christianisme, dantec

20/07/2009

Dimanche

La machine ne connaîtra plus de hoquets.

Sept jours sur sept, frénésie comme précipitation.

Comme avidité.

Comme course dans le vide.

Pas un instant n'abdiquera la cohue.

Du temps pour les siens on en a que faire.

 

Pour certains, le monde est boutique.

Pour d'autres, le travail un job perpétuel.

 

23:14 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, travail, politique

23/01/2009

Le temps pour quoi faire?

Convalescent, j'abuse de cette abondance de temps extraprofessionnel – jouissant de mon oisiveté tout en culpabilisant d'être oisif... comme je suis bien dressé finalement ! - pour faire à peu près n'importe quoi. Passant de la lecture du Ramayana, au surf sur dailymotion ou youtube. Regardant le vent malmener la végétation que j'aperçois depuis ma fenêtre (diable que ça souffle !). Ecoutant d'une oreille plus ou moins bienveillante le chant tonitruant de mon petit canari vert infatigable et capable de couvrir le volume d'une chaine hifi mise à un volume raisonnable. Je ne fous rien. C'est lamentable. Je suis malade et malgré tout, me voilà anxieux de ne pas mieux exploiter ces plages de liberté inespérées. Moi qui perpétuellement manque de temps, je n'en fais rien de constructif.

Mais pourquoi ? Une réponse me vient, assez évidente en fait : réapprendre à user de son temps libre lorsqu'on s'en trouve régulièrement privé demande du temps. On en sort plus, quoi ! Pour parvenir à faire quelque chose de constructif de son temps libre, il faut au préalable avoir (déjà) l'habitude de disposer de pas mal de temps. Donc, en gros, le temps libre lorsqu'il n'est qu'occasionnel, ne peut être dédié qu'aux tâches (corvées) dont on aura pu encore s'acquitter ou à une oisiveté relativement stérile. Pour que le temps libre puisse être utilisé à des choses vraiment créatives - autres que pondre un petit texte qui se fout un peu du monde comme je suis en train de le faire sur ce blog - il faut disposé de plages de temps importantes et surtout nombreuses. Du temps pour une deuxième vie. Une existence parallèle à la première où l'on travaille à autre chose qu'à simplement gagner sa vie (concept dont l'ironie n'échappe aujourd'hui à personne... je sais, je suis d'un optimisme incurable en ce qui concerne mes semblables...).

Donc le “temps libre” limité et occasionnel n'est qu'un temps partiellement libre puisqu'on ne peut en user à sa guise. C'est au final plus un sursis qu'autre chose. (le terme “sursis” donne d'ailleurs à la chose une coloration dramatique pas déplaisante du tout).

Oui, je ne fous rien. Je ne puis que passer le temps en attendant de ne plus en avoir de nouveau. Et alors là je me lamenterai en attendant d'être enfin libéré de la servitude professionnelle. C'est peut-être ça finalement le “dernier homme”...