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07/08/2008

Syrie (notes)

Vol très matinal. Une escale à Istanbul. Légère appréhension de mon côté : n'ai pris l'avion que deux fois dans ma vie et cela remonte à il y a plus de 10 ans. A Istanbul, après avoir traversé de long en large l'aéroport (très grand et très moderne), nous nous installons dans zone d'attente et passons le temps en regardant les badauds. Au deuxième vol, sensation de routine ; comme prendre le train. Le vol me paraît très court.

Arrivée. L'avion semble atterrir au milieu de nulle part. Tout autour, paysage aride et quasi lunaire. A la descente, il fait très chaud avec beaucoup de vent. Impression de se trouver dans le souffle d'un sèche-cheveux géant. Un petit bus un peu déglingué vient nous prendre pour nous conduire de l'avion à l'aéroport, petit batiment à la froide architecture soviètique. L'intérieur ressemble à une gare de province. Petit hall plein de monde. Au fonds on aperçoit trois cabanons au dessus desquels pendouillent des cables électriques. Pendant une heure il ne se passe rien. Nous attendons. Personne ne semble surpris ni impatient. L'habitude de toute évidence. Un militaire ou deux, moustachus et bedonnants, à la démarche de cowboys longent les files et regardent les gens. Les files progressivement constituées semblent en proie à un phénomène d'érosion. En apparence, rien ne se passe mais nous nous trouvons lentement avancer vers les cabanons. Lorsque vient notre tour, mini interrogatoire en anglais : votre profession ? L'adresse des personnes chez lesquelles vous vous rendez ? Le type fait mine de ne pas trouver le visa dans le passeport et me le tend. Puis enfin coup de tampon libérateur. Représentation du passeport un mètre plus loin. De loin, à la porte de sortie, des gens font de grands signes aux personnes qu'ils attendent. Nous récupérons nos bagages dans le tas jetés par terre en vrac. On nous laisse passer sans contrôle des bagages. H. et la petite (qui ressemble, je le constate à ce moment, à I.) nous attentent à la fameuse porte.

Nous prenons tous les quatre le taxi. H. nous explique que le taxi n'est pas en règle (pas de licence) La licence se révélant d'un coût très élevé un certain nombre de chauffeurs de taxi s'en passent ; le véhicule se présente donc comme une voiture individuelle. Problème : nous nous faisons arrêter sur un rond-point cinq minutes plus tard. Nos deux têtes d'occidentaux à l'arrière du véhicule auront éveillé la méfiance de la police. Deux types en uniforme, assez massifs et bedonnants, font signe au chauffeur de se ranger sur le bas côté. S'en suit un échange relativement calme qui dure près d'un quart d'heure entre le chauffeur et les deux représentants de l'ordre, avec questions posées à H. qui présente le chauffeur comme un de ses amis et va jusqu'à leur tendre sa carte d'enseignante en université. Le chauffeur finit par être sommé de retourner à l'aéroport nous y re déposer afin que nous reprenions un vrai taxi. A proximité de Damas, en périphérie, nous apercevons des constructions dans les tons ocres et gris constituées de parpaings empilés et surmontées de paraboles. Circulation extrêmement chaotique, quasi anarchique.

L'appartement. Très grand. La propriètaire est une sympathique dame de 70 ans d'allure jeune et décontractée à qui on en donnerait 20 de moins. H. nous présente à elle, discute un peu et établit avec elle les conditions de notre hébergement.

La décoration de l'appartement est très kitsch. Vieilles photos (portraits, mariage,...), gros rideaux dans le style drapé. Meubles seventies. Etagères supportant quelques livres en arabe. Quelques bibelots et vases dans le style chinois. Petite cuisine avec grande baie vitrée pourvue de cactus imposants. Grand ventilateur au plafond.

Une fois la dame partie, nous décidons, escortés par H., d'aller changer de l'argent à la grande banque. Mais lorsque le taxi nous y dépose, l'établissement est fermé. nous effectuons le change à côté dans un petit magasin.

Nous repartons en taxi en direction de l'appartement de H. situé à New Cham (Le Nouveau Damas). Quartier moderne type banlieue en haut d'un ensemble de collines. Passons soirée agréable chez H. Soda, délicieux couscous, discussion, prise de photos, télé en fonds pour la petite. Sommes très fatigués. Au retour, le taxi tente de nous gruger. Puis longue nuit.

17:03 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, damas, syrie, moyen orient, pays arabes

Commentaires

(retente le postage de commentaire)

Bon, alors je te l'ai dit mais je te le redis. (je suis têtue comme une vieille bourrique :p ) j'ai beaucoup aimé entendre ton récit et je suis ravie de pouvoir le lire ici, en compagnie d'une tasse de thé. Iyu.

Écrit par : Ysdral | 08/08/2008

Ravi que tu me lises. Il y aura bientôt la suite, et éventuellement quelques photos. Iyu !

Écrit par : Neothene | 09/08/2008

Les commentaires sont fermés.