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24/03/2009

Syrie (notes) VIII

Vendredi

Journée tranquille. Nous reposons encore et encore. Sortons faire deux trois courses dans le quartier.

Le soir, nous nous rendons chez H. Passons par une pâtisserie pour leur prendre deux ou trois bricoles. Je reste dans le taxi pendant qu'I.s'en charge. Nous aurons ce soir la chance de voir une nouvelle fois A. qui est en permission. Passons une bonne soirée. Discute un peu avec A. pendant que les filles sont ensembles Regardons d'un oeil les informations. On peut voir notamment une intervention du leader du Hezbollah, personnage dont on peut assez régulièrement apercevoir le visage barbu surmonté du turban noir typique sur des affichettes collées au hasard des rues, encadré et fixé au mur d'une boutique d'alimentation ou d'artisanat, ou plus rarement en pochoir sur un pare-brisse. Mais sa popularité est insignifiante comparée à celle du chef de l'Etat. Le voilà parti dans ce qui semble être une diatribe. Le verbe se fait péremptoire et un brin agressif. Je demande à A. ce qu'il en pense. Il m'explique qu'en fait le propos tenu est anecdotique et cette manière de s'exprimer est purement rhétorique. De l'art oratoire donc, et nullement de l'agressivité.

La petite, adorable est scotchée à son papa qu'elle ne voit pas assez ces derniers temps.

A. s'occupera durant la soirée de nous réserver par téléphone le car pour notre trajet de demain. Nous devons nous rendre à Alep pour trois jours. H. et A. se sont arrangé pour nous trouver un petit appartement. Le lieu est habituellement habité par le fils d'une amie de la voisine d'H.qui fait ses études à Alep. Notre venue lui permettra sûrement de se faire un peu d'argent de poche. Il résidera chez sa mère durant les trois jours.

Rentrons une nouvelle fois râvis de cette agréable soirée. Les rues toujours pleines de vie défilent très vite derrière les vitres du taxi qui nous ramène.

Samedi

Nous prenons le taxi à 11h pour la gare routière. Les sacs sont faits, nous quittons notre appartement tout en sachant que nous y reviendrons pour les derniers jours de notre séjour.

 

A notre arrivée à la gare routière, contrôle des bagages. Passons par un portillon. Puis arpentons une allée jonchée de préfabriqués qui abritent différentes compagnies de car. Aux abords de chacune, des « rabatteurs» font moultes signes et rivalisent de puissance vocale pour attirer le voyageur. Nous finissons par trouver la compagnie qui doit nous emmener à Alep. Enregistrement, vérifications. Patientons dans l'allée, un peu à l'ombre. Puis repassons par un sas de sécurité pour accéder au car. Véhicule d'apparence très confortable. Je dois néanmoins en redescendre aussitôt pour chercher les passeports que nous devons présenter aussitôt installer. J'aperçois, à l'intérieur du car, une femme recouverte intégralement de noir. Il est impossible d'apercevoir ne serait-ce que ses yeux. Départ.

Un stewart sert des verres d'eau et distribue des bonbons. Puis il fait démarrer un dvd que les personnes éventuellement intéressées peuvent suivre sur un écran à l'avant du véhicule au dessus du parebrise. Il s'agit d'un grosse production comique qui ne semble capter l'attention de personne.

Derrière la vitre, tandis que nous sommes bien au frais, défile un paysage d'une aridité extrême. Des collines de caillasse, de la pauvreté. On serait tenté d'y voir quelque chose comme de la désolation.

Vers Homs, le paysage devient plus verdoyant. Nous nous y arrêtons pour manger quelque chose. Repartons dix minutes plus tard à peine. Impression de sauter dans le car en marche.

Durant le trajet, une femme semble constamment prendre à parti le stewart. Nous ne comprenons pas ce qu'elle lui veut, mais sa manière de s'exprimer assez vulgaire et son allure la désignent d'emblée comme « la rombière » type. Le genre qui tape son scandale pour des broutilles. Le service visiblement irréprochable de l'employé ne fait que renforcer notre sentiment.

A la descente du car, au moment de récupérer les bagages, le « jules » de notre marchande de poisson s'approche du stewart et lui administre une giffle. S'en suit une petite bagarre vite interrompue par une petite foule qui s'empresse de séparer les deux protagonistes. Ça s'agite, ça crie. Des agents interviennent et on perd la chose de vue.

Un jeune homme nous repère et nous fait signe de le suivre comme d'ailleurs tous les taxis à l'arrêt que nous croisons. Il s'agit de notre fameux étudiant. Très courtois, il se charge de nos bagages. Durant le voyage, il échange avec nous deux mots en anglais. Alep nous apparaît d'emblée comme beaucoup propre et soignée que Damas. L'atmosphère y est aussi nettement moins lourde et polluée. Une ville plus aisée de toute évidence.

Pénétrons dans l'appartement. A l'intérieur, la maman du jeune homme semble venir de terminer le ménage. Elle nous salue d'un sourire et d'un hochement de tête. Son fils nous donne deux trois renseignements, deux trois conseils. Nous écrit en « latin » le nom de la rue et du quartier où nous logeons afin que nous puissions l'indiquer aux taxis de retour de nos divers déplacements. Je lui donne enfin la somme correspondant à nos trois jours de location. Sa mère et lui nous saluent et nous souhaitent un bon séjour.

L'appartement est très sobre. C'est un peu l'inverse de celui dont nous disposons à Damas. Nous nous y sentons plus dans notre élément. Nous voilà en quelque sorte dans un environnement plus familier. Mobilier minimaliste, murs nus et blancs. Peu d'objets.

Nous dormons un peu, puis sortons chercher de quoi manger. Il fait déjà nuit. A notre grande surprise, nous avons beaucoup de mal à trouver de quoi nous sustenter. Le quartier ne nous offre pas la même profusion de petites épiceries populaires qu'à Damas. De plus, l'ambiance est très différente. Les quelques enfants que nous croisons nous dévisagent. Légère hostilité. C'est pour nous comme un indicateur relativement fiable du reste. Parcourons une grande artère. On y aperçoit de belles boutiques de meubles, de vêtements, etc. Dehors beaucoup de femmes voilées intégralement en noir. L'ambiance, elle, n'a rien de commun avec celle de Damas. Nous rentrons manger et nous coucher peu convaincus par notre brève escapade.

Nous réalisons que nous sommes juste à côté d'une mosquée lorsque l'appel à la prière retentit de manière tonitruante d'une voix pleine de saturation comme j'ai appris à l'apprécier; mon âme de rockeur rejoint sans doute là mon âme spirituelle. Mais l'appel du milieu de la nuit nous paraît ici interminable. Nous nous demandons si la chose est propre à Alep.

podcast

Fayrouz - Oudak Rannan

17:28 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, syrie, moyen-orient, alep, pays arabes, vacance

22/03/2009

Syrie (notes) VII

Mercredi

C'est au tour d'I. d'être ko. De mon côté, ça commence à s'arranger.

Nous devons nous occuper de ce fameux renouvellement de visa, obligatoire au bout de quinze jours de présence sur le territoire. Les bureaux ferment à 15h. Partons un peu à l'arrache. Prenons taxi, puis cherchons le bureau de l'immigration. Le plan dont nous sommes munis comporte visiblement certaines erreurs qui rendent la recherche pénible et laborieuse. Je demande partout des informations, mais tous ces gens pour la plupart sympatiques, serviables et pleins de bonne volonté ne me comprennent que difficilement. En retour, ceux qui me comprennent finalement ne parviennent pas à se faire entendre de moi. Nous voilà bien. On me demande d'où nous venons. Je tente de répondre mais les sourcils se froncent. Je lance alors un « Sarkozy !», et les visages s'éclairent. Voilà à quelles extrêmités on en arrive lorsqu'on est pas foutu de prononcer correctement trois mots d'arabe...

Enfin nous finissons grâce à quelques informations par repèrer le bâtiment administratif que nous cherchons depuis maintenant une demie heure. Il nous reste à peine cinq minutes avant la fermeture des bureaux, et I. ne semble pas bien en forme. Fatiguée, à moitié malade, elle a dû cavaler avec moi dans la chaleur terrible de l'après-midi. L'intérieur du bâtiment nous apporte un peu de fraîcheur. Une fois à l'étage, je fais asseoir I. et me dirige vers le comptoir. Un des deux fonctionnaires en uniforme me montre une pendule; les bureaux viennent de fermer et ils ne peuvent s'occuper de moi. J'insiste en leur faisant comprendre du mieux que je peux que je désire juste savoir si le visa doit bien être reconduit. Ils me font comprendre que ce n'est plus la peine. Comme H. nous l'avait expliqué, la règlementation change très vite en Syrie.

Nous sortons. I. se sent mal. Elle a des vertiges et craint de s'évanouir en pleine rue. La panique qui commence à l'envahir ne fait qu'accroître les symptômes, et elle commence à éprouver des difficultés à respirer. Je l'emmène à l'ombre, la fait asseoir en lui expliquant calmement que je vais acheter une cannette de soda bien frais juste à côté, et qu'une fois qu'elle sera un peu resté à l'ombre et qu'elle aura bu elle se sentira mieux. Heureusement pour nous, tout se passe comme je l'avais annoncé. I. retrouve un peu d'énergie et nous attrapons un taxi pour rentrer. Le chauffeur nous demande un montant exhorbitant, invoquant cette fois le cours du barile de pétrôle. Nous ne paierons qu'un quart de ce qu'il demande, avec la certitude qu'il fait déjà une bonne affaire.

Sur le chemin, j'aperçois l'enseigne d'un club de Ju Jitsu. Je me demande ce que donnent les cours et si beaucoup de jeunes syriens peuvent s'offrir l'inscription.

 

Jeudi

C'est la série des corvées. Après l'histoire du visa, nous devons refaire changer un peu d'argent à l'autre bout de la ville sous peine de nous retrouver très rapidement à cour de liquidités. Je décide de laisser I. se reposer à l'appartement et de partir à pied. Les dernières tractations avec les taxis m'ont passablement énervé et je préfère me passer de leur service pour cette journée. De plus, la perspective de me promener un peu seul à travers Damas ne me déplait pas. Histoire de ressentir différemment cet environnement.

Dans mon périple, je passe par la vieille ville. La chaleur est accablante. Ré emprunte la rue qui longe la Mosquée des Omeyades. Longe la Citadelle. Je m'arrête au niveau de la gare routière pour boire une cannette de coca. A côté, se tient un petit stand de cd. J'y jette un oeil tout en sirotant méthodiquement mon soda. Je repère bon nombre des chanteurs pop à la mode aperçus à la télé les jours précédents, plus quelques disques de chants plus traditionnels. Je me sens un peu fondu dans la masse et l'impression n'est pas désagréable; je participe à toute cette vie et personne ne semble me prêter attention. Je suis râvi de ne pas faire figure de « parfait touriste ». Je monte vers le nord de la ville à la recherche de la CBS. Je demande mon chemin, mais comme je prononce mal le nom du lieu, la personne m'envoie plus haut, sur une place au nom approchant. En désespoir de cause, je finis par me rabattre sur la seconde adresse, un établissement apparemment proche de la gare. Mais le plan montre une nouvelle fois ces limites : l'emplacement ne correspond pas à ce qui se présente à moi. Devant une boutique de chaussures, j'aborde un jeune commerçant qui me fait comprendre qu'il ne parle pas anglais, mais va très gentiment interrompre son collègue en plein marchandage avec un client pour qu'il me renseigne. Je suis stupéfait d'une telle courtoisie. Le jeune vendeur remplace son collègue auprès du client.

Grâce aux précieuses indications récoltées, je parviens enfin à trouver la place tant convoitée. Elle se cachait à deux pas, derrière un gros bâtiment habillé d'une publicité colossale pour une marque de soda vert fluorescent. Mais sur la fameuse place, je tourne, je vire pendant vingt bonnes minutes et ne trouve décidément pas l'établissement indiqué. Il fait vraiment très chaud. Je maudis le guide, puis décide de récolter quelques informations auprès du personnel de l'agence de voyage juste à côté, lesquels me proposent, tout simplement, d'effectuer le change chez eux. Me voilà tiré d'affaire.

Je m'en vais plus loin fêter ce succès en ingurgitant une pinte bien fraîche de mose halib. Dans la pièce au carrelage blanc ouverte sur la rue, je m'avachis sur une des chaises en plastique, et d'un oeil distrait je regarde les informations sur le petit poste placé en hauteur en sirotant ma boisson. Deux robustes syriens à grosses moustaches et à chemises entrouvertes sur leurs torses fournis s'adonnent eux-aussi à cette activité, mais visiblement sans grande conviction. Leurs pensées semblent ailleurs.

Je reprends mon chemin en sens inverse. Et une fois rentré, I. me fait part de sa légère inquiètude durant mon absence. Peur qu'il ne m'arrive quelque chose. En plus, j'apprend que quelqu'un est venu frapper à la porte de l'appartement à plusieurs reprises et avec insistance pendant qu'elle se reposait. Nous n'avons aucune idée de qui il peut s'agir et de ce que la personne pouvait vouloir.

Je passerai la soirée à avaler des litres de liquide, en proie à une sensation de soif inextinguible.

Nous ressortons le soir pour faire les épiceries et les boutiques du sud-ouest. Finissons dans un snack à proximité du périphérique où la faim nous fait nous partager une énorme pizza pour deux qui râvit nos yeux autant que nos ventres qu'elle finit par lester prodigieusement. Un petit serveur très attentionné vient fréquemment nous voir et semble tout heureux de pouvoir enfin utiliser son anglais. Nous parvenons difficilement à terminer notre pizza. La chaleur, à force de faire taire nos appêtits, nous a désabitués aux repas consistants.

Nous rentrons tranquillement en passant par une petite épicerie pour nous procurer de quoi boire (des bulles, du sucre, du frais...).

Je termine la soirée en me replongeant dans le Coran, puis en regardant deux trois bêtises à la télé, histoire de ne pas perdre le rythme.

 

19:37 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

19/03/2009

Syrie (notes) VI

Dimanche

Partons pour Seydnaya par le « service ». J'aime prendre le « service » malgré le côté inconfortable de ce moyen de transport. Il procure le sentiment d'entrer un peu dans le quotidien des gens. Promiscuité, fonctionnement collectif tout à fait inhabituel pour nous. Tout le monde se charge de la trésorerie. La somme versée par chacun est collectée par les passagers eux-mêmes qui la font parvenir au fur et à mesure au conducteur. Et tout ceci fonctionne à merveille. Personne ne gruge.

Seydnaya ressemble à un gros village constellé d'églises orthodoxes et de bâtiments en cours de construction. La chaleur y est accablante. Il manque ici de ces zones ombragées si fréquentes à Damas. Nous nous sentons faibles, les jambes un peu flageolantes. L'endroit est néanmoins agréable. Nous visitons un monastère à flanc de falaise. Y passons un bon moment. Icônes dont une fameuse : l'icône de la Vierge. Ambiance très recueillie. Récitation d'un texte sacré par une religieuse. Deux personnes viennent chacune à leur tour s'agenouiller et prier. Gène, en ce qui me concerne. Bien que porté vers les choses spirituelles, je me sens intrus. Je suis ici en « touriste ».

Visite d'une petite église orthodoxe. Un jeune religieux très sympathique tente de nous expliquer certaines choses sur le lieu au moyen de quelques mots d'anglais. Il nous demande si nous sommes orthodoxes. Puis évoque sa famille, ses frères et soeurs dont certains font leurs études en France, justement. Nous visitons la petite boutique à côté de l'église tenue par un autre religieux un peu plus âgé.

Je suis à moitié malade. I. n'est pas en forme non plus. La chaleur est terrible. Nous n'avons pas assez bu (nous sommes maintenant habitués à la chaleur et nous n'éprouvons plus, comme au début du séjour l'envie de boire constament; c'est le piège), avons également tardé à manger, et nous étions déjà un peu fatigués au départ. Nous décidons de rentrer. Nous reprenons le service qui, comme toutes les voitures du coin, possède un rétroviseur intérieur affublé d'une croix. Discutons avec le chauffeur et sa femme à la fin du trajet pour Damas. Ils nous ramènent très gentiment au plus près de notre appartement.

Nous sentons très faibles mais passons tout de même par une ou deux épiceries avant de rentrer. Achetons un poulet rôti avec un sauce à l'ail, du riz, des bananes, du pain et du coca, histoire de manger quelque chose de consistant car nous soupçonnons que notre état est dû au régime frugal et peu équilibré de ces derniers jours.

Après le repas qui a du mal à passer, nous ne parvenons qu'à comater devant la télé. Nous nous couchons, mais je passerai la nuit à me vider. Gastro. Je ne parviens pas à dormir. Pendant la nuit, I. me trouve alongé dans la cuisine à même le sol à la recherche d'un peu d'air frais.

 

Lundi

Je suis ko. Courbatures terribles dans les jambes. Impossible d'avaler quoique ce soit même de l'eau. Complétement déshydraté. Réfléchissons à une solution. Prise de rendez-vous chez le toubib à 20h. Impossible de s'y rendre avant. Sinon en dernière limite, on pense à l'hopital mais il se tient assez loin. Rien que l'idée de monter dans un taxi, vu mon état, me donne la nausée. I. n'est pas très en forme non plus mais plus que moi, heureusement. Elle téléphone à H. qui vient avec la petite et nous ramène quelques médicaments.

Je parviens à boire un thé et à manger un morceau de banane. Je dors des heures. Pendant ce temps, dans le salon à côté, H. et I. discutent toutes les deux tandis que la petite joue tranquillement sur le balcon. Je les entends chaque fois que je m'éveille. Je baigne dans une ambiance semi onirique qui atténue un peu le côté morbide de mon état. Et cette proximité sympathique me renvoie à des impressions rassurantes issues de l'enfance.

En fin de journée, je me sens un peu mieux. Je décide de me passer de médecin. I. et moi comatons le reste de la journée. Je parviens toutefois à terminer toutefois mon livre.

 

Mardi

Nous ne sortons pas. Il fait un chaleur terrible. Nous sommes crevés. Je passe la journée à dormir, lire le Coran, et le soir nous regardons une fois de plus la télé.

21:00 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

18/03/2009

Syrie (notes) V

Vendredi

Nous sommes un peu fatigués de notre périple de la veille. Il fait encore extrêmement chaud. Partout retentissent, se mèlent les appels à la prière. Ne bougeons pas avant 17h. Marche vers Place Al Yarkoum, puis Al Midan. Quartier pourvu de nombreux stands de shawarma. Nous commençons à avoir faim. Partageons Shawarma et Khebbe. Buvons Moser Halib. Remontons vers le nord par Abou Bakr as Siddiq, puis arrivée Place des Omeyades. Redescendons et passons devant le Musée National d'archéologie. Petite place. Nous bifurquons et nous perdons un peu. Le soir s'installe et la fatigue nous gagne. Nous avons rendez-vous vers 21h devant chez nous pour attraper le taxi qui nous emmènera chez H. Faisons courses en chemin dans plusieurs épiceries. Beaucoup sont fermées compte tenu du jour (le vendredi dans les pays musulmans est l'équivalent du dimanche chez nous). Au retour, nous trouvons le taxi qui nous attend déjà. Nous montons avec les courses. J'engloutis en chemin mon coca parfum myrtille ce qui nécessite une certaine habileté compte tenu de la conduite de notre chauffeur (secousses, arrêts brusques,...). A l'arrivée le taxi nous comptera très cher. I. appelle H. pour lui demander si le tarif proposé est normal. Elle finit par passer le portable au chauffeur qui nous compte finalement 150 livres de moins. Passons très bonne soirée puis retour en taxi vers minuit et demie. Partout dans les rues, de la vie, de l'activité. Tous mes repères sont faussés. Rien n'est pareil ici. Tout échappe à nos critères habituels. Je le réalise pleinement.

 

Samedi

Samedi, c'est ici aussi « samedi ». Du monde partout. Nous ne sommes pas très en forme (je traine une sorte de rhume), un peu dans le gaz. Nous nous refaisons la Vieille ville de long en large. Surtout le côté ouest, espérant tomber sur le quartier juif que nous n'avons pas encore arpenté. Puis marchons vers la Place Merjeh. Le parc est ouvert. Etendue d'herbe. Juste à côté, grande artère. Les amateurs de sensations fortes et les athlètes traversent sans doute directement en sprintant. Nous préfèrons emprunter, comme la plupart des gens, la passerelle pour traverser. Présence de nombreuses animaleries. On y trouve beaucoup d'oiseaux, des poussins, mais aussi des rongeurs, des poissons et même des serpents.

Attrapons un taxi pour admirer la vue du haut du Mont Kassioun. En cette fin d'après-midi, la lumière sera sans doute idéale. Le conducteur du taxi est un jeune type sympa au visage un peu abimé. Il tente de discuter un peu tout en pilotant un engin poussif que la très forte côte met visiblement à rude épreuve.

En haut, pas mal de gens se sont installés. Petite activité commerciale aussi. De petites camionnettes proposent du tabac, du coca ou même de fumer le narguilé. On aperçoit également de petits stands, et des enfants font office de vendeurs ambulants. Pour la première fois, nous nous retrouvons en présence de mendiants. La mendicité est-elle interdite en ville? Nous profitons de la vue. Sur la droite, se tient un peu plus bas la résidence présidentielle. Ensemble de bâtiments carrés couleur sable et abri anti atomique.

 

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La nuit tombe. La ville est encore plus magnifique. Finissons par repartir. Un taxi vient de lui-même nous trouver.

Rentrés à la maison, nous mangeons les restes du délicieux repas de la veille que H. nous a emballer dans de petits boîtes plastiques. C'est « Byzance »! Enfin nous ingurgitons ce soir autre chose que du pain et des olives. En avalant des hectolitres de soda syrien, je me dis qu'il vaudrait mieux pour moi boire davantage d'eau plate sous peine de connaître rapidemment l'embonpoint des mâles syriens post trentenaires.

Nous passons la soirée à zapper. Regardons pubs et émissions. Très instructif socialement parlant. Clips à la sensualité sage relatant au moyen de scènettes très stéréotypées les déboires amoureux de tel ou tel, victime d'une belle sans coeur. Les filles quand à elles y ont des velléités d'émancipation. Spectacles de chant plus traditionnel. Emission scientifique où un type à lunettes (gage de sérieux et cérébralité) tente de démontrer la présence de théories et de schémas scientifiques dans les sourates du Coran.

Regardons aussi les infos marocaines, lesquelles à cette heure présentent pour nous l'avantage non négligeable d'être en français. Contenu : Union pour la Méditerranéen, inaugurations nombreuses et zélées de Mohammad 6. « ça se développe... ». Sachez-le, le Maroc se développe au cas où vous ne l'auriez pas encore compris. Le souverain est partout (comme chez nous depuis 2007). Sinon, je réalise durant cette soirée que je me familiarise un peu avec l'arabe. Je connais peu de mots mais je comprends vaguement la déduction aidant le sens de certaines phrases.

Je finis le soirée en reprenant mon bouquin sur la querelle de l'arianisme. J'y apprends que Constance est mort de malaria. Apparition de Julien le faux chrétien qui se prenait pour Alexandre le Grand. Les figures se succèdent. Tout ce petit monde tombe comme des mouches. Dormir...

14:01 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

21/08/2008

Syrie (notes) IV

 

Journée très chaude. Repos. Vais faire les courses seul pour la première fois fort de mes quelques mots arabes révisés le midi. Petit tour du quartier. Aujourd'hui personne ou presque ne semble faire attention à moi. Je suis un homme seul. Ici, la plupart du temps, les gens se déplacent soit seul, soit en famille, soit avec des personnes de même sexe, mais des couples jeunes se promenant dans les rues on en voit très rarement. Epicier très sympathique m'aide en m'indiquant le nom arabe de certains produits. Communication au moyen de quelques mots et de signes. Je rentre content et serein.

Repas comme presque chaque jour constitué d'olives, de fromage et de pain, plus des litres de thé. J'ai également acheté un lait jaune aromitisé « banane ». Goût de bonbons Haribot pas désagréable pour qui est sensible au charme du chimique. I. ne semble pas convaincue et jette un regard soupçonneux au liquide.

Nous ne décollons pas avant cinq heures. Grande balade. Bab Touba. Passés par quartier arménien. Sortis à côté de la Grande Mosquée. Souk : à certains endroits, vêtements improbables : dessous suspendus en hauteur qui feraient rougir une occidentale – avec fourrure rouge, perles, string avec fente stratégiquement placée. Bijoux très très imposants, etc... Parfum d'épices que nous adorons. Nous arrêtons pour boire un jus de mûre. Marchons des heures. Le soir commence à s'installer. Arrivons dans quartier moderne. Grande banque commerciale, etc... Des boutiques partout. Quartiers toujours très animés. Néons, mosquées magnifiques illuminées. Circulation comme toujours incroyable. Il faut se jeter littéralement sous les voitures par traverser.

Nuit. Redescendons avec les gens par grand axe. Par ici, plein de boutiques de plantes et de fleuristes. Nous sentons en phase avec ce qui nous entoure. J'ai pour la première fois l'impression d'être damascène. Plus à l'aise qu'à Paris. Finissons par rentrer par le quartier chrétien Tournons en tout sens. Nous perdons un peu. D'une ruelle à l'autre contraste saisissant : dans certaines nous ne rencontrons personne, dans d'autres nous nous retrouvons soudain dans la foule. Quartier « branché », mais aussi beaucoup de musulmans qui se rendent à la salle de prière. Ereintés nous finissons par trouver Bab Sharki, la bonne sortie. Longeons Ibn Assaker. Sur la place Hassan Al Kharrat, des gens de tout âge sont installés paisiblement. Aux heures fraiches toute parcelle d'herbe se trouve investie surtout une fois la nuit installée.

Rentrons, mangeons. Elaborons planning pour la suite du séjour. Puis lecture du bouquin de Rubenstein sur l'arianisme et la trinité jusqu'à une heure du mat'. L'affreux Athanase et ses combines mafieuses pour renverser ses adversaires théologiques. La mort mystérieuse d'Arius,...

Nous couchons. Regarde mon ange dormir. Silencieusement je pleure à ses côtés. Je suis heureux et mon coeur me donne l'impression de déborder.

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17:24 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, voyage, moyen-orient, damas, pays arabes

11/08/2008

Syrie (notes) III

 

Lever 10h30. Déjeuner comme dîner de la veille. En fond, radios du coin.

Promenade direction Bab Sharqi. Visite de la Chapelle St Paul au niveau de Bab Kaysan. Sans grand intérêt. Puis quartien chrétien, arménien. Mais tout est fermé. Peu de gens dehors. Il est encore trop tôt. Finissons par atterrir à côté de la Grande Mosquée (Omeyyades). Allons en direction de la Citadelle puis passons par un marché couvert (quartier juif ?). Nous retombons sur le souk Hamidieh, puis à nouveau sur la Grande Mosquée. Nous avons terriblement soif. Retournons au même endroit que la veille pour déguster notre pinte de lait à la banane (commençons à prendre des habitudes déjà). Puis nous retournons par où nous sommes venus. Le coin s'anime. Beaucoup de jeunes « branchés » chrétiens. Beaucoup de circulation aussi. Prenons quelques photos. Retour à l'appartement à pied agréable. Presque arrivés, en passant sur la Place Hassan Al Kharrat par les petits chemins longeant le mur d'enceinte de la Vieille ville bordés de gazon nous nous faisons aspergés d'eau fraiche par les jets tournoyants.

A l'appartement, Isa se prépare pour ressortir en ville tandis que je révise mes quelques mots d'arabe. Nous avons beaucoup marché et nous sommes un peu fatigués. Sortons à 22h00 pour trouver un resto près du grand hôtel Sham Palace. Prenons taxi. Sur Ibn Assaker nous entendons quelqu'un souffler comme un désespéré dans une trompette. Le son provient visiblement du véhicule qui nous précéde. Quand le taxi arrive à son niveau, nous apercevons le chauffeur du véhicule affairé avec sa trompette tout en conduisant. Rires. Le chauffeur de taxi plaisante un peu avec lui. Nous avons mal indiqué la destination (mauvaise prononciation) le taxi ne nous emmène pas directement au bon endroit. Une fois à pied nous mettons un temps infini à trouver le resto. Les rues sont peu éclairées. Quartier moderne très animé et bruyant. A proximité, très fort, de la musique pour un mariage. Demandons partout notre chemin mais nous peinons énormément à nous faire comprendre.

Nous arrivons enfin au resto. Le patron (très gominé) prend la commande. Système très hiérarchisé. Les serveurs ne font qu'amener les plats et débarrasser. Seul le patron prend les commandes et encaisse (constantes que nous retrouverons dans pratiquement tous les restaurants dans lesquels nous nous rendrons). Mangeons salade, kebbab. Buvons jus de fruit. Bon, mais je suis très las et je ne profite pas vraiment du repas. J'ai envie de rentrer. Demandons addition. Erreur sur la note. Un serveur va chercher le patron qui refait le détail et rectifie. Lors du paiement il sort une énorme liasse de billets de sa poche et nous rend la monnaie. Partons en taxi. Il n'a pas de compteur. Nous devrons donc évaluer le coût du trajet. Le chauffeur semble éprouver une certaine difficulté à nous conduire à l'appartement. Enfin arrivés il nous demande un prix trop élevé. I. est obligée de négocier en arabe. Rentrons épuisés et très las.

 

 

23:51 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen-orient, voyage, voyages, pays arabes, syrie, damas

Syrie (notes) II

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Dormi jusqu'à 12H30. Bougé à 15 heures. Nous partons à pied visiter le Souk Hamidieh et la Mosquée des Omeyyades mais nous nous trompons de direction. Prenons le taxi. Visite du souk. Nous buvons des litres de soda, lait à la banane. Discussion avec type du lieu où nous nous arrêtons pour boire. Arrivés à la Mosquée des O. nous passons sur le côté gauche pour payer deux entrées et prendre une tenue pour I. : seuls les damascènes peuvent entrer gratuitement et une tenue à capuche kaki intégrale est prêtée aux femmes non voilées. La mosquée est un lieu extrêment agréable. Grande place centrale couverte de dalles de marbre de l'époque romaine. Lieu de vie. Des enfants jouent. Les gens s'y reposent et discutent. Nous y restons des heures. Sépulcre imposant d'un personnage indéterminé. De chaque côté de la structure qui protège le sépulcre, les gens glissent de l'argent par de petites ouvertures prévues à cet effet. Dans mosquée, un côté pour les hommes, un côté pour les femmes ; le tout séparé par un cordon.

I. discute avec une petite fille en anglais. Sur les recommandations d'une dame assise un peu plus loin avec d'autres femmes (qui doit être la mère de la petite fille) I. n'utilise que l'anglais. La petite fille très mignonne pose plein de questions I. La nuit commence à tomber. Nous prenons un certain nombre de photos. Un homme vient nous informer qu'il faut partir. En sortant, la petite donne un petit foulard à I. très émue.

Re traversons le souk Amidieh. Tentons de revenir à pied. La nuit est tombée et les rues sont peu éclairées. Finissons par arriver à proximité d'une sorte de périphérique. Quelques marchands se tiennent là. Leur demandons Ibn Assaker (grande artère où nous logeons). Difficultés à nous faire comprendre. Un des marchands nous fait signe de le suivre. Nous remontons et il nous fait prendre un « service » (mini bus blanc à peine plus grand qu'un « espace »pouvant contenir une douzaine de personnes). Des passagers nous aident pour le paiement. Fonctionnement un peu collectif : les passagers participent à la collecte de l'argent à remettre au chauffeur en paiement du trajet. On nous prévient lorsque nous arrivons à proximité d'Ibn Assaker.

Puis courses dans les petites épiceries des environs. Il n'y a ici nulle trace de supermarchés. Nous achetons des olives, du lait, du pain, de l'eau, de la confiture, des litres de sodas type coca et canada dry aux parfums inédits et improbables ainsi que différentes sortes de fromage. Petit détour à pied puis rentrons manger. Lisons un peu sur la terrasse (nous sommes au second) pour profiter de l'ambiance encore très animée à cette heure pourtant tardive. Nous sommes fatigués et légérement tendus.

07:40 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, voyage, voyages, moyen-orient, damas

07/08/2008

Syrie (notes)

Vol très matinal. Une escale à Istanbul. Légère appréhension de mon côté : n'ai pris l'avion que deux fois dans ma vie et cela remonte à il y a plus de 10 ans. A Istanbul, après avoir traversé de long en large l'aéroport (très grand et très moderne), nous nous installons dans zone d'attente et passons le temps en regardant les badauds. Au deuxième vol, sensation de routine ; comme prendre le train. Le vol me paraît très court.

Arrivée. L'avion semble atterrir au milieu de nulle part. Tout autour, paysage aride et quasi lunaire. A la descente, il fait très chaud avec beaucoup de vent. Impression de se trouver dans le souffle d'un sèche-cheveux géant. Un petit bus un peu déglingué vient nous prendre pour nous conduire de l'avion à l'aéroport, petit batiment à la froide architecture soviètique. L'intérieur ressemble à une gare de province. Petit hall plein de monde. Au fonds on aperçoit trois cabanons au dessus desquels pendouillent des cables électriques. Pendant une heure il ne se passe rien. Nous attendons. Personne ne semble surpris ni impatient. L'habitude de toute évidence. Un militaire ou deux, moustachus et bedonnants, à la démarche de cowboys longent les files et regardent les gens. Les files progressivement constituées semblent en proie à un phénomène d'érosion. En apparence, rien ne se passe mais nous nous trouvons lentement avancer vers les cabanons. Lorsque vient notre tour, mini interrogatoire en anglais : votre profession ? L'adresse des personnes chez lesquelles vous vous rendez ? Le type fait mine de ne pas trouver le visa dans le passeport et me le tend. Puis enfin coup de tampon libérateur. Représentation du passeport un mètre plus loin. De loin, à la porte de sortie, des gens font de grands signes aux personnes qu'ils attendent. Nous récupérons nos bagages dans le tas jetés par terre en vrac. On nous laisse passer sans contrôle des bagages. H. et la petite (qui ressemble, je le constate à ce moment, à I.) nous attentent à la fameuse porte.

Nous prenons tous les quatre le taxi. H. nous explique que le taxi n'est pas en règle (pas de licence) La licence se révélant d'un coût très élevé un certain nombre de chauffeurs de taxi s'en passent ; le véhicule se présente donc comme une voiture individuelle. Problème : nous nous faisons arrêter sur un rond-point cinq minutes plus tard. Nos deux têtes d'occidentaux à l'arrière du véhicule auront éveillé la méfiance de la police. Deux types en uniforme, assez massifs et bedonnants, font signe au chauffeur de se ranger sur le bas côté. S'en suit un échange relativement calme qui dure près d'un quart d'heure entre le chauffeur et les deux représentants de l'ordre, avec questions posées à H. qui présente le chauffeur comme un de ses amis et va jusqu'à leur tendre sa carte d'enseignante en université. Le chauffeur finit par être sommé de retourner à l'aéroport nous y re déposer afin que nous reprenions un vrai taxi. A proximité de Damas, en périphérie, nous apercevons des constructions dans les tons ocres et gris constituées de parpaings empilés et surmontées de paraboles. Circulation extrêmement chaotique, quasi anarchique.

L'appartement. Très grand. La propriètaire est une sympathique dame de 70 ans d'allure jeune et décontractée à qui on en donnerait 20 de moins. H. nous présente à elle, discute un peu et établit avec elle les conditions de notre hébergement.

La décoration de l'appartement est très kitsch. Vieilles photos (portraits, mariage,...), gros rideaux dans le style drapé. Meubles seventies. Etagères supportant quelques livres en arabe. Quelques bibelots et vases dans le style chinois. Petite cuisine avec grande baie vitrée pourvue de cactus imposants. Grand ventilateur au plafond.

Une fois la dame partie, nous décidons, escortés par H., d'aller changer de l'argent à la grande banque. Mais lorsque le taxi nous y dépose, l'établissement est fermé. nous effectuons le change à côté dans un petit magasin.

Nous repartons en taxi en direction de l'appartement de H. situé à New Cham (Le Nouveau Damas). Quartier moderne type banlieue en haut d'un ensemble de collines. Passons soirée agréable chez H. Soda, délicieux couscous, discussion, prise de photos, télé en fonds pour la petite. Sommes très fatigués. Au retour, le taxi tente de nous gruger. Puis longue nuit.

17:03 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, damas, syrie, moyen orient, pays arabes