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22/03/2009

Syrie (notes) VII

Mercredi

C'est au tour d'I. d'être ko. De mon côté, ça commence à s'arranger.

Nous devons nous occuper de ce fameux renouvellement de visa, obligatoire au bout de quinze jours de présence sur le territoire. Les bureaux ferment à 15h. Partons un peu à l'arrache. Prenons taxi, puis cherchons le bureau de l'immigration. Le plan dont nous sommes munis comporte visiblement certaines erreurs qui rendent la recherche pénible et laborieuse. Je demande partout des informations, mais tous ces gens pour la plupart sympatiques, serviables et pleins de bonne volonté ne me comprennent que difficilement. En retour, ceux qui me comprennent finalement ne parviennent pas à se faire entendre de moi. Nous voilà bien. On me demande d'où nous venons. Je tente de répondre mais les sourcils se froncent. Je lance alors un « Sarkozy !», et les visages s'éclairent. Voilà à quelles extrêmités on en arrive lorsqu'on est pas foutu de prononcer correctement trois mots d'arabe...

Enfin nous finissons grâce à quelques informations par repèrer le bâtiment administratif que nous cherchons depuis maintenant une demie heure. Il nous reste à peine cinq minutes avant la fermeture des bureaux, et I. ne semble pas bien en forme. Fatiguée, à moitié malade, elle a dû cavaler avec moi dans la chaleur terrible de l'après-midi. L'intérieur du bâtiment nous apporte un peu de fraîcheur. Une fois à l'étage, je fais asseoir I. et me dirige vers le comptoir. Un des deux fonctionnaires en uniforme me montre une pendule; les bureaux viennent de fermer et ils ne peuvent s'occuper de moi. J'insiste en leur faisant comprendre du mieux que je peux que je désire juste savoir si le visa doit bien être reconduit. Ils me font comprendre que ce n'est plus la peine. Comme H. nous l'avait expliqué, la règlementation change très vite en Syrie.

Nous sortons. I. se sent mal. Elle a des vertiges et craint de s'évanouir en pleine rue. La panique qui commence à l'envahir ne fait qu'accroître les symptômes, et elle commence à éprouver des difficultés à respirer. Je l'emmène à l'ombre, la fait asseoir en lui expliquant calmement que je vais acheter une cannette de soda bien frais juste à côté, et qu'une fois qu'elle sera un peu resté à l'ombre et qu'elle aura bu elle se sentira mieux. Heureusement pour nous, tout se passe comme je l'avais annoncé. I. retrouve un peu d'énergie et nous attrapons un taxi pour rentrer. Le chauffeur nous demande un montant exhorbitant, invoquant cette fois le cours du barile de pétrôle. Nous ne paierons qu'un quart de ce qu'il demande, avec la certitude qu'il fait déjà une bonne affaire.

Sur le chemin, j'aperçois l'enseigne d'un club de Ju Jitsu. Je me demande ce que donnent les cours et si beaucoup de jeunes syriens peuvent s'offrir l'inscription.

 

Jeudi

C'est la série des corvées. Après l'histoire du visa, nous devons refaire changer un peu d'argent à l'autre bout de la ville sous peine de nous retrouver très rapidement à cour de liquidités. Je décide de laisser I. se reposer à l'appartement et de partir à pied. Les dernières tractations avec les taxis m'ont passablement énervé et je préfère me passer de leur service pour cette journée. De plus, la perspective de me promener un peu seul à travers Damas ne me déplait pas. Histoire de ressentir différemment cet environnement.

Dans mon périple, je passe par la vieille ville. La chaleur est accablante. Ré emprunte la rue qui longe la Mosquée des Omeyades. Longe la Citadelle. Je m'arrête au niveau de la gare routière pour boire une cannette de coca. A côté, se tient un petit stand de cd. J'y jette un oeil tout en sirotant méthodiquement mon soda. Je repère bon nombre des chanteurs pop à la mode aperçus à la télé les jours précédents, plus quelques disques de chants plus traditionnels. Je me sens un peu fondu dans la masse et l'impression n'est pas désagréable; je participe à toute cette vie et personne ne semble me prêter attention. Je suis râvi de ne pas faire figure de « parfait touriste ». Je monte vers le nord de la ville à la recherche de la CBS. Je demande mon chemin, mais comme je prononce mal le nom du lieu, la personne m'envoie plus haut, sur une place au nom approchant. En désespoir de cause, je finis par me rabattre sur la seconde adresse, un établissement apparemment proche de la gare. Mais le plan montre une nouvelle fois ces limites : l'emplacement ne correspond pas à ce qui se présente à moi. Devant une boutique de chaussures, j'aborde un jeune commerçant qui me fait comprendre qu'il ne parle pas anglais, mais va très gentiment interrompre son collègue en plein marchandage avec un client pour qu'il me renseigne. Je suis stupéfait d'une telle courtoisie. Le jeune vendeur remplace son collègue auprès du client.

Grâce aux précieuses indications récoltées, je parviens enfin à trouver la place tant convoitée. Elle se cachait à deux pas, derrière un gros bâtiment habillé d'une publicité colossale pour une marque de soda vert fluorescent. Mais sur la fameuse place, je tourne, je vire pendant vingt bonnes minutes et ne trouve décidément pas l'établissement indiqué. Il fait vraiment très chaud. Je maudis le guide, puis décide de récolter quelques informations auprès du personnel de l'agence de voyage juste à côté, lesquels me proposent, tout simplement, d'effectuer le change chez eux. Me voilà tiré d'affaire.

Je m'en vais plus loin fêter ce succès en ingurgitant une pinte bien fraîche de mose halib. Dans la pièce au carrelage blanc ouverte sur la rue, je m'avachis sur une des chaises en plastique, et d'un oeil distrait je regarde les informations sur le petit poste placé en hauteur en sirotant ma boisson. Deux robustes syriens à grosses moustaches et à chemises entrouvertes sur leurs torses fournis s'adonnent eux-aussi à cette activité, mais visiblement sans grande conviction. Leurs pensées semblent ailleurs.

Je reprends mon chemin en sens inverse. Et une fois rentré, I. me fait part de sa légère inquiètude durant mon absence. Peur qu'il ne m'arrive quelque chose. En plus, j'apprend que quelqu'un est venu frapper à la porte de l'appartement à plusieurs reprises et avec insistance pendant qu'elle se reposait. Nous n'avons aucune idée de qui il peut s'agir et de ce que la personne pouvait vouloir.

Je passerai la soirée à avaler des litres de liquide, en proie à une sensation de soif inextinguible.

Nous ressortons le soir pour faire les épiceries et les boutiques du sud-ouest. Finissons dans un snack à proximité du périphérique où la faim nous fait nous partager une énorme pizza pour deux qui râvit nos yeux autant que nos ventres qu'elle finit par lester prodigieusement. Un petit serveur très attentionné vient fréquemment nous voir et semble tout heureux de pouvoir enfin utiliser son anglais. Nous parvenons difficilement à terminer notre pizza. La chaleur, à force de faire taire nos appêtits, nous a désabitués aux repas consistants.

Nous rentrons tranquillement en passant par une petite épicerie pour nous procurer de quoi boire (des bulles, du sucre, du frais...).

Je termine la soirée en me replongeant dans le Coran, puis en regardant deux trois bêtises à la télé, histoire de ne pas perdre le rythme.

 

19:37 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

19/03/2009

Syrie (notes) VI

Dimanche

Partons pour Seydnaya par le « service ». J'aime prendre le « service » malgré le côté inconfortable de ce moyen de transport. Il procure le sentiment d'entrer un peu dans le quotidien des gens. Promiscuité, fonctionnement collectif tout à fait inhabituel pour nous. Tout le monde se charge de la trésorerie. La somme versée par chacun est collectée par les passagers eux-mêmes qui la font parvenir au fur et à mesure au conducteur. Et tout ceci fonctionne à merveille. Personne ne gruge.

Seydnaya ressemble à un gros village constellé d'églises orthodoxes et de bâtiments en cours de construction. La chaleur y est accablante. Il manque ici de ces zones ombragées si fréquentes à Damas. Nous nous sentons faibles, les jambes un peu flageolantes. L'endroit est néanmoins agréable. Nous visitons un monastère à flanc de falaise. Y passons un bon moment. Icônes dont une fameuse : l'icône de la Vierge. Ambiance très recueillie. Récitation d'un texte sacré par une religieuse. Deux personnes viennent chacune à leur tour s'agenouiller et prier. Gène, en ce qui me concerne. Bien que porté vers les choses spirituelles, je me sens intrus. Je suis ici en « touriste ».

Visite d'une petite église orthodoxe. Un jeune religieux très sympathique tente de nous expliquer certaines choses sur le lieu au moyen de quelques mots d'anglais. Il nous demande si nous sommes orthodoxes. Puis évoque sa famille, ses frères et soeurs dont certains font leurs études en France, justement. Nous visitons la petite boutique à côté de l'église tenue par un autre religieux un peu plus âgé.

Je suis à moitié malade. I. n'est pas en forme non plus. La chaleur est terrible. Nous n'avons pas assez bu (nous sommes maintenant habitués à la chaleur et nous n'éprouvons plus, comme au début du séjour l'envie de boire constament; c'est le piège), avons également tardé à manger, et nous étions déjà un peu fatigués au départ. Nous décidons de rentrer. Nous reprenons le service qui, comme toutes les voitures du coin, possède un rétroviseur intérieur affublé d'une croix. Discutons avec le chauffeur et sa femme à la fin du trajet pour Damas. Ils nous ramènent très gentiment au plus près de notre appartement.

Nous sentons très faibles mais passons tout de même par une ou deux épiceries avant de rentrer. Achetons un poulet rôti avec un sauce à l'ail, du riz, des bananes, du pain et du coca, histoire de manger quelque chose de consistant car nous soupçonnons que notre état est dû au régime frugal et peu équilibré de ces derniers jours.

Après le repas qui a du mal à passer, nous ne parvenons qu'à comater devant la télé. Nous nous couchons, mais je passerai la nuit à me vider. Gastro. Je ne parviens pas à dormir. Pendant la nuit, I. me trouve alongé dans la cuisine à même le sol à la recherche d'un peu d'air frais.

 

Lundi

Je suis ko. Courbatures terribles dans les jambes. Impossible d'avaler quoique ce soit même de l'eau. Complétement déshydraté. Réfléchissons à une solution. Prise de rendez-vous chez le toubib à 20h. Impossible de s'y rendre avant. Sinon en dernière limite, on pense à l'hopital mais il se tient assez loin. Rien que l'idée de monter dans un taxi, vu mon état, me donne la nausée. I. n'est pas très en forme non plus mais plus que moi, heureusement. Elle téléphone à H. qui vient avec la petite et nous ramène quelques médicaments.

Je parviens à boire un thé et à manger un morceau de banane. Je dors des heures. Pendant ce temps, dans le salon à côté, H. et I. discutent toutes les deux tandis que la petite joue tranquillement sur le balcon. Je les entends chaque fois que je m'éveille. Je baigne dans une ambiance semi onirique qui atténue un peu le côté morbide de mon état. Et cette proximité sympathique me renvoie à des impressions rassurantes issues de l'enfance.

En fin de journée, je me sens un peu mieux. Je décide de me passer de médecin. I. et moi comatons le reste de la journée. Je parviens toutefois à terminer toutefois mon livre.

 

Mardi

Nous ne sortons pas. Il fait un chaleur terrible. Nous sommes crevés. Je passe la journée à dormir, lire le Coran, et le soir nous regardons une fois de plus la télé.

21:00 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

18/03/2009

Syrie (notes) V

Vendredi

Nous sommes un peu fatigués de notre périple de la veille. Il fait encore extrêmement chaud. Partout retentissent, se mèlent les appels à la prière. Ne bougeons pas avant 17h. Marche vers Place Al Yarkoum, puis Al Midan. Quartier pourvu de nombreux stands de shawarma. Nous commençons à avoir faim. Partageons Shawarma et Khebbe. Buvons Moser Halib. Remontons vers le nord par Abou Bakr as Siddiq, puis arrivée Place des Omeyades. Redescendons et passons devant le Musée National d'archéologie. Petite place. Nous bifurquons et nous perdons un peu. Le soir s'installe et la fatigue nous gagne. Nous avons rendez-vous vers 21h devant chez nous pour attraper le taxi qui nous emmènera chez H. Faisons courses en chemin dans plusieurs épiceries. Beaucoup sont fermées compte tenu du jour (le vendredi dans les pays musulmans est l'équivalent du dimanche chez nous). Au retour, nous trouvons le taxi qui nous attend déjà. Nous montons avec les courses. J'engloutis en chemin mon coca parfum myrtille ce qui nécessite une certaine habileté compte tenu de la conduite de notre chauffeur (secousses, arrêts brusques,...). A l'arrivée le taxi nous comptera très cher. I. appelle H. pour lui demander si le tarif proposé est normal. Elle finit par passer le portable au chauffeur qui nous compte finalement 150 livres de moins. Passons très bonne soirée puis retour en taxi vers minuit et demie. Partout dans les rues, de la vie, de l'activité. Tous mes repères sont faussés. Rien n'est pareil ici. Tout échappe à nos critères habituels. Je le réalise pleinement.

 

Samedi

Samedi, c'est ici aussi « samedi ». Du monde partout. Nous ne sommes pas très en forme (je traine une sorte de rhume), un peu dans le gaz. Nous nous refaisons la Vieille ville de long en large. Surtout le côté ouest, espérant tomber sur le quartier juif que nous n'avons pas encore arpenté. Puis marchons vers la Place Merjeh. Le parc est ouvert. Etendue d'herbe. Juste à côté, grande artère. Les amateurs de sensations fortes et les athlètes traversent sans doute directement en sprintant. Nous préfèrons emprunter, comme la plupart des gens, la passerelle pour traverser. Présence de nombreuses animaleries. On y trouve beaucoup d'oiseaux, des poussins, mais aussi des rongeurs, des poissons et même des serpents.

Attrapons un taxi pour admirer la vue du haut du Mont Kassioun. En cette fin d'après-midi, la lumière sera sans doute idéale. Le conducteur du taxi est un jeune type sympa au visage un peu abimé. Il tente de discuter un peu tout en pilotant un engin poussif que la très forte côte met visiblement à rude épreuve.

En haut, pas mal de gens se sont installés. Petite activité commerciale aussi. De petites camionnettes proposent du tabac, du coca ou même de fumer le narguilé. On aperçoit également de petits stands, et des enfants font office de vendeurs ambulants. Pour la première fois, nous nous retrouvons en présence de mendiants. La mendicité est-elle interdite en ville? Nous profitons de la vue. Sur la droite, se tient un peu plus bas la résidence présidentielle. Ensemble de bâtiments carrés couleur sable et abri anti atomique.

 

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La nuit tombe. La ville est encore plus magnifique. Finissons par repartir. Un taxi vient de lui-même nous trouver.

Rentrés à la maison, nous mangeons les restes du délicieux repas de la veille que H. nous a emballer dans de petits boîtes plastiques. C'est « Byzance »! Enfin nous ingurgitons ce soir autre chose que du pain et des olives. En avalant des hectolitres de soda syrien, je me dis qu'il vaudrait mieux pour moi boire davantage d'eau plate sous peine de connaître rapidemment l'embonpoint des mâles syriens post trentenaires.

Nous passons la soirée à zapper. Regardons pubs et émissions. Très instructif socialement parlant. Clips à la sensualité sage relatant au moyen de scènettes très stéréotypées les déboires amoureux de tel ou tel, victime d'une belle sans coeur. Les filles quand à elles y ont des velléités d'émancipation. Spectacles de chant plus traditionnel. Emission scientifique où un type à lunettes (gage de sérieux et cérébralité) tente de démontrer la présence de théories et de schémas scientifiques dans les sourates du Coran.

Regardons aussi les infos marocaines, lesquelles à cette heure présentent pour nous l'avantage non négligeable d'être en français. Contenu : Union pour la Méditerranéen, inaugurations nombreuses et zélées de Mohammad 6. « ça se développe... ». Sachez-le, le Maroc se développe au cas où vous ne l'auriez pas encore compris. Le souverain est partout (comme chez nous depuis 2007). Sinon, je réalise durant cette soirée que je me familiarise un peu avec l'arabe. Je connais peu de mots mais je comprends vaguement la déduction aidant le sens de certaines phrases.

Je finis le soirée en reprenant mon bouquin sur la querelle de l'arianisme. J'y apprends que Constance est mort de malaria. Apparition de Julien le faux chrétien qui se prenait pour Alexandre le Grand. Les figures se succèdent. Tout ce petit monde tombe comme des mouches. Dormir...

14:01 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

07/08/2008

Syrie (notes)

Vol très matinal. Une escale à Istanbul. Légère appréhension de mon côté : n'ai pris l'avion que deux fois dans ma vie et cela remonte à il y a plus de 10 ans. A Istanbul, après avoir traversé de long en large l'aéroport (très grand et très moderne), nous nous installons dans zone d'attente et passons le temps en regardant les badauds. Au deuxième vol, sensation de routine ; comme prendre le train. Le vol me paraît très court.

Arrivée. L'avion semble atterrir au milieu de nulle part. Tout autour, paysage aride et quasi lunaire. A la descente, il fait très chaud avec beaucoup de vent. Impression de se trouver dans le souffle d'un sèche-cheveux géant. Un petit bus un peu déglingué vient nous prendre pour nous conduire de l'avion à l'aéroport, petit batiment à la froide architecture soviètique. L'intérieur ressemble à une gare de province. Petit hall plein de monde. Au fonds on aperçoit trois cabanons au dessus desquels pendouillent des cables électriques. Pendant une heure il ne se passe rien. Nous attendons. Personne ne semble surpris ni impatient. L'habitude de toute évidence. Un militaire ou deux, moustachus et bedonnants, à la démarche de cowboys longent les files et regardent les gens. Les files progressivement constituées semblent en proie à un phénomène d'érosion. En apparence, rien ne se passe mais nous nous trouvons lentement avancer vers les cabanons. Lorsque vient notre tour, mini interrogatoire en anglais : votre profession ? L'adresse des personnes chez lesquelles vous vous rendez ? Le type fait mine de ne pas trouver le visa dans le passeport et me le tend. Puis enfin coup de tampon libérateur. Représentation du passeport un mètre plus loin. De loin, à la porte de sortie, des gens font de grands signes aux personnes qu'ils attendent. Nous récupérons nos bagages dans le tas jetés par terre en vrac. On nous laisse passer sans contrôle des bagages. H. et la petite (qui ressemble, je le constate à ce moment, à I.) nous attentent à la fameuse porte.

Nous prenons tous les quatre le taxi. H. nous explique que le taxi n'est pas en règle (pas de licence) La licence se révélant d'un coût très élevé un certain nombre de chauffeurs de taxi s'en passent ; le véhicule se présente donc comme une voiture individuelle. Problème : nous nous faisons arrêter sur un rond-point cinq minutes plus tard. Nos deux têtes d'occidentaux à l'arrière du véhicule auront éveillé la méfiance de la police. Deux types en uniforme, assez massifs et bedonnants, font signe au chauffeur de se ranger sur le bas côté. S'en suit un échange relativement calme qui dure près d'un quart d'heure entre le chauffeur et les deux représentants de l'ordre, avec questions posées à H. qui présente le chauffeur comme un de ses amis et va jusqu'à leur tendre sa carte d'enseignante en université. Le chauffeur finit par être sommé de retourner à l'aéroport nous y re déposer afin que nous reprenions un vrai taxi. A proximité de Damas, en périphérie, nous apercevons des constructions dans les tons ocres et gris constituées de parpaings empilés et surmontées de paraboles. Circulation extrêmement chaotique, quasi anarchique.

L'appartement. Très grand. La propriètaire est une sympathique dame de 70 ans d'allure jeune et décontractée à qui on en donnerait 20 de moins. H. nous présente à elle, discute un peu et établit avec elle les conditions de notre hébergement.

La décoration de l'appartement est très kitsch. Vieilles photos (portraits, mariage,...), gros rideaux dans le style drapé. Meubles seventies. Etagères supportant quelques livres en arabe. Quelques bibelots et vases dans le style chinois. Petite cuisine avec grande baie vitrée pourvue de cactus imposants. Grand ventilateur au plafond.

Une fois la dame partie, nous décidons, escortés par H., d'aller changer de l'argent à la grande banque. Mais lorsque le taxi nous y dépose, l'établissement est fermé. nous effectuons le change à côté dans un petit magasin.

Nous repartons en taxi en direction de l'appartement de H. situé à New Cham (Le Nouveau Damas). Quartier moderne type banlieue en haut d'un ensemble de collines. Passons soirée agréable chez H. Soda, délicieux couscous, discussion, prise de photos, télé en fonds pour la petite. Sommes très fatigués. Au retour, le taxi tente de nous gruger. Puis longue nuit.

17:03 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, damas, syrie, moyen orient, pays arabes