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16/10/2008

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L'amusement est un bain vivifiant que l'industrie du divertissement prescrit continuellement. Elle fait du rire l'instrument du trafic frauduleux du bonheur. Dans les moments de bonheur, on ne rit pas ; seules les opérettes et, plus tard, les films représentent le sexe avec des rires bruyants. Mais Baudelaire est aussi dépourvu d'humour qu'Hölderlin. Dans la société frelatée, le rire en tant que maladie s'est attaqué au bonheur et l'entraîne dans sa misère intégrale. Rire de quelque chose signifie toujours qu'on s'en moque et la vie qui, selon Bergson, rompt le poids des habitudes par le rire,est en vérité l'irruption de la barbarie, l'affirmation de soi qui se libère avec insolence de tout scrupule lorsque la vie sociale lui en donne l'occasion. Un public de gens qui rient est une parodie de l'humanité. Ses membres sont des monades dont chacune s'abandonne à la volupté aux dépends de toutes les autres, prête à tout, sûr d'entraîner la majorité. Leur harmonie est la caricature de la solidarité. Ce qu'il y a de diabolique dans le rire qui sonne faux, c'est qu'il parodie justement ce qu'il y a de meilleur : la réconciliation.”

 

21:19 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philosophie, médias, société

Commentaires

* Uuuuh *

Non, je suis pas miro, y'a pas de références :p

Écrit par : ninive | 24/10/2008

Tu dis vrai... je suis confus... sorry... Euh, c'est donc Adorno et Horkheimer dans la Dialectique de la raison. (Honte sur moi...).

Écrit par : Neothene | 27/10/2008

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