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19/03/2009

Syrie (notes) VI

Dimanche

Partons pour Seydnaya par le « service ». J'aime prendre le « service » malgré le côté inconfortable de ce moyen de transport. Il procure le sentiment d'entrer un peu dans le quotidien des gens. Promiscuité, fonctionnement collectif tout à fait inhabituel pour nous. Tout le monde se charge de la trésorerie. La somme versée par chacun est collectée par les passagers eux-mêmes qui la font parvenir au fur et à mesure au conducteur. Et tout ceci fonctionne à merveille. Personne ne gruge.

Seydnaya ressemble à un gros village constellé d'églises orthodoxes et de bâtiments en cours de construction. La chaleur y est accablante. Il manque ici de ces zones ombragées si fréquentes à Damas. Nous nous sentons faibles, les jambes un peu flageolantes. L'endroit est néanmoins agréable. Nous visitons un monastère à flanc de falaise. Y passons un bon moment. Icônes dont une fameuse : l'icône de la Vierge. Ambiance très recueillie. Récitation d'un texte sacré par une religieuse. Deux personnes viennent chacune à leur tour s'agenouiller et prier. Gène, en ce qui me concerne. Bien que porté vers les choses spirituelles, je me sens intrus. Je suis ici en « touriste ».

Visite d'une petite église orthodoxe. Un jeune religieux très sympathique tente de nous expliquer certaines choses sur le lieu au moyen de quelques mots d'anglais. Il nous demande si nous sommes orthodoxes. Puis évoque sa famille, ses frères et soeurs dont certains font leurs études en France, justement. Nous visitons la petite boutique à côté de l'église tenue par un autre religieux un peu plus âgé.

Je suis à moitié malade. I. n'est pas en forme non plus. La chaleur est terrible. Nous n'avons pas assez bu (nous sommes maintenant habitués à la chaleur et nous n'éprouvons plus, comme au début du séjour l'envie de boire constament; c'est le piège), avons également tardé à manger, et nous étions déjà un peu fatigués au départ. Nous décidons de rentrer. Nous reprenons le service qui, comme toutes les voitures du coin, possède un rétroviseur intérieur affublé d'une croix. Discutons avec le chauffeur et sa femme à la fin du trajet pour Damas. Ils nous ramènent très gentiment au plus près de notre appartement.

Nous sentons très faibles mais passons tout de même par une ou deux épiceries avant de rentrer. Achetons un poulet rôti avec un sauce à l'ail, du riz, des bananes, du pain et du coca, histoire de manger quelque chose de consistant car nous soupçonnons que notre état est dû au régime frugal et peu équilibré de ces derniers jours.

Après le repas qui a du mal à passer, nous ne parvenons qu'à comater devant la télé. Nous nous couchons, mais je passerai la nuit à me vider. Gastro. Je ne parviens pas à dormir. Pendant la nuit, I. me trouve alongé dans la cuisine à même le sol à la recherche d'un peu d'air frais.

 

Lundi

Je suis ko. Courbatures terribles dans les jambes. Impossible d'avaler quoique ce soit même de l'eau. Complétement déshydraté. Réfléchissons à une solution. Prise de rendez-vous chez le toubib à 20h. Impossible de s'y rendre avant. Sinon en dernière limite, on pense à l'hopital mais il se tient assez loin. Rien que l'idée de monter dans un taxi, vu mon état, me donne la nausée. I. n'est pas très en forme non plus mais plus que moi, heureusement. Elle téléphone à H. qui vient avec la petite et nous ramène quelques médicaments.

Je parviens à boire un thé et à manger un morceau de banane. Je dors des heures. Pendant ce temps, dans le salon à côté, H. et I. discutent toutes les deux tandis que la petite joue tranquillement sur le balcon. Je les entends chaque fois que je m'éveille. Je baigne dans une ambiance semi onirique qui atténue un peu le côté morbide de mon état. Et cette proximité sympathique me renvoie à des impressions rassurantes issues de l'enfance.

En fin de journée, je me sens un peu mieux. Je décide de me passer de médecin. I. et moi comatons le reste de la journée. Je parviens toutefois à terminer toutefois mon livre.

 

Mardi

Nous ne sortons pas. Il fait un chaleur terrible. Nous sommes crevés. Je passe la journée à dormir, lire le Coran, et le soir nous regardons une fois de plus la télé.

21:00 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

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