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18/03/2009

Syrie (notes) V

Vendredi

Nous sommes un peu fatigués de notre périple de la veille. Il fait encore extrêmement chaud. Partout retentissent, se mèlent les appels à la prière. Ne bougeons pas avant 17h. Marche vers Place Al Yarkoum, puis Al Midan. Quartier pourvu de nombreux stands de shawarma. Nous commençons à avoir faim. Partageons Shawarma et Khebbe. Buvons Moser Halib. Remontons vers le nord par Abou Bakr as Siddiq, puis arrivée Place des Omeyades. Redescendons et passons devant le Musée National d'archéologie. Petite place. Nous bifurquons et nous perdons un peu. Le soir s'installe et la fatigue nous gagne. Nous avons rendez-vous vers 21h devant chez nous pour attraper le taxi qui nous emmènera chez H. Faisons courses en chemin dans plusieurs épiceries. Beaucoup sont fermées compte tenu du jour (le vendredi dans les pays musulmans est l'équivalent du dimanche chez nous). Au retour, nous trouvons le taxi qui nous attend déjà. Nous montons avec les courses. J'engloutis en chemin mon coca parfum myrtille ce qui nécessite une certaine habileté compte tenu de la conduite de notre chauffeur (secousses, arrêts brusques,...). A l'arrivée le taxi nous comptera très cher. I. appelle H. pour lui demander si le tarif proposé est normal. Elle finit par passer le portable au chauffeur qui nous compte finalement 150 livres de moins. Passons très bonne soirée puis retour en taxi vers minuit et demie. Partout dans les rues, de la vie, de l'activité. Tous mes repères sont faussés. Rien n'est pareil ici. Tout échappe à nos critères habituels. Je le réalise pleinement.

 

Samedi

Samedi, c'est ici aussi « samedi ». Du monde partout. Nous ne sommes pas très en forme (je traine une sorte de rhume), un peu dans le gaz. Nous nous refaisons la Vieille ville de long en large. Surtout le côté ouest, espérant tomber sur le quartier juif que nous n'avons pas encore arpenté. Puis marchons vers la Place Merjeh. Le parc est ouvert. Etendue d'herbe. Juste à côté, grande artère. Les amateurs de sensations fortes et les athlètes traversent sans doute directement en sprintant. Nous préfèrons emprunter, comme la plupart des gens, la passerelle pour traverser. Présence de nombreuses animaleries. On y trouve beaucoup d'oiseaux, des poussins, mais aussi des rongeurs, des poissons et même des serpents.

Attrapons un taxi pour admirer la vue du haut du Mont Kassioun. En cette fin d'après-midi, la lumière sera sans doute idéale. Le conducteur du taxi est un jeune type sympa au visage un peu abimé. Il tente de discuter un peu tout en pilotant un engin poussif que la très forte côte met visiblement à rude épreuve.

En haut, pas mal de gens se sont installés. Petite activité commerciale aussi. De petites camionnettes proposent du tabac, du coca ou même de fumer le narguilé. On aperçoit également de petits stands, et des enfants font office de vendeurs ambulants. Pour la première fois, nous nous retrouvons en présence de mendiants. La mendicité est-elle interdite en ville? Nous profitons de la vue. Sur la droite, se tient un peu plus bas la résidence présidentielle. Ensemble de bâtiments carrés couleur sable et abri anti atomique.

 

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La nuit tombe. La ville est encore plus magnifique. Finissons par repartir. Un taxi vient de lui-même nous trouver.

Rentrés à la maison, nous mangeons les restes du délicieux repas de la veille que H. nous a emballer dans de petits boîtes plastiques. C'est « Byzance »! Enfin nous ingurgitons ce soir autre chose que du pain et des olives. En avalant des hectolitres de soda syrien, je me dis qu'il vaudrait mieux pour moi boire davantage d'eau plate sous peine de connaître rapidemment l'embonpoint des mâles syriens post trentenaires.

Nous passons la soirée à zapper. Regardons pubs et émissions. Très instructif socialement parlant. Clips à la sensualité sage relatant au moyen de scènettes très stéréotypées les déboires amoureux de tel ou tel, victime d'une belle sans coeur. Les filles quand à elles y ont des velléités d'émancipation. Spectacles de chant plus traditionnel. Emission scientifique où un type à lunettes (gage de sérieux et cérébralité) tente de démontrer la présence de théories et de schémas scientifiques dans les sourates du Coran.

Regardons aussi les infos marocaines, lesquelles à cette heure présentent pour nous l'avantage non négligeable d'être en français. Contenu : Union pour la Méditerranéen, inaugurations nombreuses et zélées de Mohammad 6. « ça se développe... ». Sachez-le, le Maroc se développe au cas où vous ne l'auriez pas encore compris. Le souverain est partout (comme chez nous depuis 2007). Sinon, je réalise durant cette soirée que je me familiarise un peu avec l'arabe. Je connais peu de mots mais je comprends vaguement la déduction aidant le sens de certaines phrases.

Je finis le soirée en reprenant mon bouquin sur la querelle de l'arianisme. J'y apprends que Constance est mort de malaria. Apparition de Julien le faux chrétien qui se prenait pour Alexandre le Grand. Les figures se succèdent. Tout ce petit monde tombe comme des mouches. Dormir...

14:01 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, vacances, moyen orient, damas

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