18/01/2010
Portrait de contemporain II
Il joue à être Bloy, Nietzsche, De Maistre et PK Dick réunis,
Cyber-néant qui prétend pourfendre un nihilisme dont il n'est lui-même qu'une des facettes.
Lui, le pseudo "chrétien"rock'n'roll, enflé à la fumette, ex-Bushiste à breloques imbibé de haine,
il confond religion et politique.
En ceci, il est à l'image (encore une fois) de ce qu'il prétend combattre, et qu'il ne fait (sans le savoir il faut l'espèrer) que cautionner.
Lunettes noires, perfecto. Visuel et marketing savamment pensés...
Avec sa com au millimètre, ses provocs et ses paradoxes faciles,
sa verve mégalomane et caustique prompte à ravir
jeunes en quête d'eux-mêmes, faibles et paumés inquiets,
"croyant" qui ne croit qu'à ses propres fantasmes...
De ce personnage qu'il s'est créé il est désormais devenu le prisonnier.
Car récitant son cathéchisme et calquant leurs goûts sur les siens proclamés,
Ses adeptes arrogants, enfièvrés, sont devenus les barreaux de la prison de cet égo surdimensionné.
Puissent-ils être sauvés de leur égarement.
12:38 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : société, politique, religion, christianisme, dantec
Commentaires
peut-on être d'accord avec tout cela et cependant continuer à le lire ? Autrement dit, suis-je schyzophrène ?
cordialement
Écrit par : jeanplume | 18/01/2010
Je peux comprendre qu'on trouve de l'intérêt à le lire - je l'ai pas mal lu moi-même, surtout les trois tomes de son journal - car il reste malgré tout une voix qui détonne et je lui trouve une certaine verve. Après pour ce qui est de ces idées, de ses fixettes, de ce qui émane de son personnage, c'est autre chose... Il aurait pu évoluer différemment. A la nuance, à la recherche et au discernement, il a préféré visiblement la radicalité et l'enflure. A l'incertitude, le dogmatisme arrogant...
Mais, au fond, je crois que la cohorte de ceux qui le singent me tapent bien plus encore sur le système que Dantec lui-même.
Et puis ces gens vont-ils réaliser qu'on ne peut pas être ultra libéral et catholique ? Qu'on ne peut pas se dire chrétien et être bourré de ressentiment et de verbe venimeux ? Que le christianisme est précisément La religion monothéiste qui interdit la confusion avec le politique ? Qu'être excédé par l'angélisme, la mauvaise foi et la médiocrité d'une certaine gauche n'implique pas d'aller se jeter dans les bras du camp adverse ?
Bien à vous, et merci pour votre intervention.
Écrit par : neothene | 19/01/2010
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