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25/01/2010

Péché

"Dieu n'est offensé par nous que dans la mesure où nous agissons contre notre propre bien."

Saint Thomas d'Aquin - Somme contre les gentils III

23:19 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, religion, dieu, foi, péché

18/01/2010

Portrait de contemporain II

Il joue à être Bloy, Nietzsche, De Maistre et PK Dick réunis,

Cyber-néant qui prétend pourfendre un nihilisme dont il n'est lui-même qu'une des facettes.

 

Lui, le pseudo "chrétien"rock'n'roll, enflé à la fumette, ex-Bushiste à breloques imbibé de haine,

il confond religion et politique.

En ceci, il est à l'image (encore une fois) de ce qu'il prétend combattre, et qu'il ne fait (sans le savoir il faut l'espèrer) que cautionner.

 

Lunettes noires, perfecto. Visuel et marketing savamment pensés...

Avec sa com au millimètre, ses provocs et ses paradoxes faciles,

sa verve mégalomane et caustique prompte à ravir

jeunes en quête d'eux-mêmes, faibles et paumés inquiets,

"croyant" qui ne croit qu'à ses propres fantasmes...

De ce personnage qu'il s'est créé il est désormais devenu le prisonnier.

Car récitant son cathéchisme et calquant leurs goûts sur les siens proclamés,

Ses adeptes arrogants, enfièvrés, sont devenus les barreaux de la prison de cet égo surdimensionné.

Puissent-ils être sauvés de leur égarement.

 

12:38 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : société, politique, religion, christianisme, dantec

20/11/2009

Certains s'en frottent les mains

"D'autres objections n'ont pas manqué à la doctrine de la damnation éternelle tout au long de l'histoire de la théologie dogmatique, et évidemment les réponses ne se sont pas fait attendre. Il a semblé à l'un que la peine éternelle était excessive, disproportionnée et que surtout elle contredisait la finalité thérapeutique de la peine - aujourd'hui, on parlerait de "réhabilitation". A cette objection raisonnable, Saint Thomas d'Aquin répond :

Ainsi, lorsqu'un bandit est pendu, ce n'est pas pour son propre amendement, mais à cause des autres afin qu'au moins la crainte du chatiment arrête leurs méfaits. [...] C'est donc de cette manière que les peines éternelles des réprouvés, infligées par Dieu, sont médicinales pour ceux qui s'abstiennent des péchés par la pensée de ces grands châtiments.

Que dire devant cela? Nous avons ici affaire de toute évidence à une conception instrumentale de la vie humaine : on peut pendre quelqu'un pour que cela serve d'avertissement à d'autres. Et cette logique, très éloignée de la logique évangélique qui ne construit jamais l'intérêt général aux dépends du bien de l'individu singulier, est attribuée à Dieu.

Mais il y a pire. La raison, logiquement insatisfaite, se demande pourquoi ces peines devraient durer jusqu'après le jugement universel, c'est-à-dire quand il n'y aura plus personne à qui elles pourraient servir d'avertissement et quand l'aventure de la liberté se sera achevée pour toujours. Etant donné qu'il n'y aura plus personne à mettre en garde, ne pourrait-on pas alors au moins mettre fin à cette série de pendaisons? Voici la réponse de Thomas d'Aquin :

Les châtiments des impies, qui dureront perpétuellement, ne seront pas tout à fait inutiles, car ils serviront à deux choses : d'abord à maintenir la justice divine, ce qui est en soi agréable à Dieu. [...] Secondement, ces peines sont utiles parce qu'elles procurent aux justes la satisfaction d'y contempler la manifestation de la justice de Dieu et de se rendre compte qu'ils ont échappés à ces souffrances.

Quelle douleur de voir l'immense intelligence de Thomas d'Aquin se plier ainsi à justifier l'injustifiable. Nous nous trouvons en présence d'une théologie qui non seulement conçoit un Dieu dominé par une colère jamais apaisée, mais qui imagine des bienheureux occupés à se frotter les mains, trop contents d'y avoir échappé, un peu comme des petits bourgeois qui regarderaient, ravis, ceux qui, contrairement à eux, n'ont pas obéi aux ordres : ces bienheureux qui ressemblent tellement aux "fayots" qui, à l'école, se mettent toujours au service des professeurs et qui, dans la vie, sont les dévoués serviteurs des puissants et n'ont pas la plus petite idée de ce qu'est la solidarité entre semblables, la fraternité."

 

De l'âme et de son destin - Vito Mancuso

23:35 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, christianisme, dieu, salut, théologie, enfer

27/09/2009

Ici et maintenant...

"Je pense que la raison est la condition sine qua non pour que le discours sur Dieu puisse aujourd'hui subsister légitimement comme discours sur la vérité. Telle est, en effet, la réalité ultime qui est en jeu quand on parle de Dieu : la vérité. Les histoires lointaines dont la Bible nous parle, y compris celle de Jésus crucifié et  ressuscité, ne font sens que si elles conduisent l'âme à la vie ici et maintenant, à retrouver en elle la présence de Dieu ici et maintenant, dans cette "terrible boucherie" qu'est l 'histoire universelle. La conscience croyante devient libre et mature, et donc en mesure d'engendrer liberté et maturité à côté d'elle, quand elle dépasse ce que la théologie appelle traditionnellement fides quae creditur, autrement dit les contenus de la foi, et les lit comme de profonds enseignements sur la condition humaine qu'il faut actualiser et réinterprêter chaque jour, et non pas comme des comptes rendus historiques objectifs d'un lointain passé dont la destin inéluctable est de devenir toujours plus lointain et toujours plus passé.

[...] La vraie lumière, c'est la vérité, et si nous sommes ici, si le fait que nous soyons sur terre a un sens, c'est pour nous remettre à la vérité, pour la servir, l'accueillir en nous et lui permettre de purifier notre intériorité."

"Si la foi ne fait pas cela, si elle ne produit pas une sagesse pour l'âme en la libérant et en la comblant de joie, de vie heureuse, de regard serein sur elle-même et sur le monde, elle est vaine. Elle peut même être nocive. Mieux vaut un athée heureux et honnête qu'un croyant malheureux et malhonnête. L'objectif est la plénitude de l'humanité, dont la foi est seulement un instrument. Dieu, le principe de l'être, ne nous a pas créés pour que nous croyions, mais il nous a créés pour que nous soyons. Pour que nous soyons des hommes heureux et fiers de l'être, étant porteurs dans la monde de son énergie positive et ordonnée, pour engendrer à notre tour positivité et ordre sous la forme de la justice et de la fidélité. Si être croyant sert à devenir cela, cela vaut la peine de l'être ; sinon, mieux vaut se débarrasser de la foi et de tous ses pesants apparats. Mieux vaut être nu devant l'être et son mystère, plutôt que victime habillée d'ignorance, de superstition, de servilité."

 

De l'âme et de son destin - Vito Mancuso

09/09/2009

De plein pied

Je vais probablement franchir le pas.

La chose me paraît nébuleuse, à la fois triviale et effrayante. Je m'imagine... non, je ne m'imagine pas. Mais j'en ai envie. Tout est là pour que la chose se produise : j'ai rencontré l'homme de la situation; celui qui m'a "réconcilier" avec ce monde que je ne percevais que de loin et sur un mode déformé. Ce monde que je pensais par moments un rien ridicule. Il me suffisait juste de me l'approprier et de dépasser le donné immédiat et les apparences.

Alors je vais officiellement embrasser cette foi. J'ai demandé et j'y suis maintenant convié.

Je vais l'embrasser à un moment où elle semble mal en point, où son institution se montre sous un jour déplaisant. Je vais symboliquement rentrer à l'intérieur parce que c'est mon droit de croyant et de personne et que je n'ai cure des positions de certains et de leurs simulacres. Je ne vais pas les laisser s'emparer de mon Dieu ni m'en détourner. Je rentrerai de plein pied, fièrement et humblement à la fois. Fièrement vis-à-vis d'eux, humblement vis-à-vis des autres et de tout le reste.

Les évidences une fois de plus sont là. Tout s'emboîte parfaitement.

Je l'ai dit : je suis convié.

Il n'y a aucune arrogance dans ce que je formule ici. J'affirme, je revendique, pour moi... C'est presque à moi seul que je parle. J'ai dit "presque". (Comprenne qui voudra, comprenne qui pourra).

Et c'est une joie.

Merci... infiniment.

13:22 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : religion, foi, christianisme, église, dieu, baptême

17/06/2009

Choix

"Parce que pour moi, c'est Lui." Rien à ajouter à celà.

10:32 Écrit par Neothene dans Him | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, spiritualité, christianisme

11/01/2009

La victoire annoncée des marchands du temple

Le champion des marchands du temple se signait parfois, en présence des caméras, à la manière du "parfait catholique". Aussi bon nombre de "parfaits catholiques" ne virent en lui que le champion des valeurs et d'un ordre à reconquérir. Puis le "champion" fut élu largement et fit tout ce qu'il avait dit qu'il ferait, et bien plus encore. Il accrut les inégalités, mit en place des mesures qui allaient totalement à l'opposé des valeurs traditionnelles de famille, de travail... Flexibilité, précarité, instabilité, etc. Il décida, lui le "bon chrétien", que dimanche devait devenir un jour comme les autres où les uns travailleraient et les autres consommeraient (ceux qui ne travailleraient pas, bien entendu. Et puis que pouvait-on faire d'autre de toute façon que consommer ou travailler, le dimanche ?).

Puis quand il eut achevé son oeuvre, il la contempla et vit que c'était mauvais...

Si les "pharisiens" s'étaient montrés plus sensibles aux valeurs chrétiennes véritables, au fond plutôt qu'à la forme et aux salamalecs, les marchands du temple ne l'auraient peut-être pas définitivement emporté.

22:52 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, sarkozy, religion, christianisme