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26/01/2009

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Trop de visages, de voix.

Trop de discours tenus et de pensées tues.

Ceci n'est pas un rêve.

 

Trimballé dans la ferraille à demi hagard.

 

 

Marche cadencée, airs éberlués.

Paroles avortées.

Ce qui fait mine de t'arracher au sommeil.

23:31 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2009

Le temps pour quoi faire?

Convalescent, j'abuse de cette abondance de temps extraprofessionnel – jouissant de mon oisiveté tout en culpabilisant d'être oisif... comme je suis bien dressé finalement ! - pour faire à peu près n'importe quoi. Passant de la lecture du Ramayana, au surf sur dailymotion ou youtube. Regardant le vent malmener la végétation que j'aperçois depuis ma fenêtre (diable que ça souffle !). Ecoutant d'une oreille plus ou moins bienveillante le chant tonitruant de mon petit canari vert infatigable et capable de couvrir le volume d'une chaine hifi mise à un volume raisonnable. Je ne fous rien. C'est lamentable. Je suis malade et malgré tout, me voilà anxieux de ne pas mieux exploiter ces plages de liberté inespérées. Moi qui perpétuellement manque de temps, je n'en fais rien de constructif.

Mais pourquoi ? Une réponse me vient, assez évidente en fait : réapprendre à user de son temps libre lorsqu'on s'en trouve régulièrement privé demande du temps. On en sort plus, quoi ! Pour parvenir à faire quelque chose de constructif de son temps libre, il faut au préalable avoir (déjà) l'habitude de disposer de pas mal de temps. Donc, en gros, le temps libre lorsqu'il n'est qu'occasionnel, ne peut être dédié qu'aux tâches (corvées) dont on aura pu encore s'acquitter ou à une oisiveté relativement stérile. Pour que le temps libre puisse être utilisé à des choses vraiment créatives - autres que pondre un petit texte qui se fout un peu du monde comme je suis en train de le faire sur ce blog - il faut disposé de plages de temps importantes et surtout nombreuses. Du temps pour une deuxième vie. Une existence parallèle à la première où l'on travaille à autre chose qu'à simplement gagner sa vie (concept dont l'ironie n'échappe aujourd'hui à personne... je sais, je suis d'un optimisme incurable en ce qui concerne mes semblables...).

Donc le “temps libre” limité et occasionnel n'est qu'un temps partiellement libre puisqu'on ne peut en user à sa guise. C'est au final plus un sursis qu'autre chose. (le terme “sursis” donne d'ailleurs à la chose une coloration dramatique pas déplaisante du tout).

Oui, je ne fous rien. Je ne puis que passer le temps en attendant de ne plus en avoir de nouveau. Et alors là je me lamenterai en attendant d'être enfin libéré de la servitude professionnelle. C'est peut-être ça finalement le “dernier homme”...

12/01/2009

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Je travaille à chasser mes fantômes, je travaille à me construire... je travaille à vivre.

21:05 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

11/01/2009

La victoire annoncée des marchands du temple

Le champion des marchands du temple se signait parfois, en présence des caméras, à la manière du "parfait catholique". Aussi bon nombre de "parfaits catholiques" ne virent en lui que le champion des valeurs et d'un ordre à reconquérir. Puis le "champion" fut élu largement et fit tout ce qu'il avait dit qu'il ferait, et bien plus encore. Il accrut les inégalités, mit en place des mesures qui allaient totalement à l'opposé des valeurs traditionnelles de famille, de travail... Flexibilité, précarité, instabilité, etc. Il décida, lui le "bon chrétien", que dimanche devait devenir un jour comme les autres où les uns travailleraient et les autres consommeraient (ceux qui ne travailleraient pas, bien entendu. Et puis que pouvait-on faire d'autre de toute façon que consommer ou travailler, le dimanche ?).

Puis quand il eut achevé son oeuvre, il la contempla et vit que c'était mauvais...

Si les "pharisiens" s'étaient montrés plus sensibles aux valeurs chrétiennes véritables, au fond plutôt qu'à la forme et aux salamalecs, les marchands du temple ne l'auraient peut-être pas définitivement emporté.

22:52 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, sarkozy, religion, christianisme

La ville et ses lumières

"Comme elle est belle la ville et ses lumières. Seulement pour les fous." : chantait un rockeur français, il y a pas mal d'années. Bien avant d'être incarcéré pour homicide... Cette phrase, je la reprends telle quelle. Il m'arrive bien souvent de détester littéralement ce réceptacle de superficialité et de vanité que représente pour moi la capitale. Sa frénésie, la précipitation de mise à chaque coin de rue. Son système pervers de compensation érigé comme panacée. Qu'on ne s'y trompe pas. L'avidité culturelle qui la caractérise souvent n'est qu'une forme dissimulée, snobe et hypocryte de la consommation toute puissante qui régit notre quotidien. Aller voir fièvreusement la dernière bouze cinématographique de bidulle, se goinfrer de toutes les productions médiatiques. C'est et ce ne sera toujours, une fois de plus, que de la consommation. De quoi, aussi, alimenter les conversations en rivalisant d'érudition stérile entre deux brochettes ou deux sushis au japonais du coin. Et ces différentes formes de consommation n'ont toutes qu'un but : nous permettre de supporter une vie sans saveur, sans charme. Une ville où le vacarme est continuel et la fantaisie absente. Une ville où tout est balisé. Une ville où l'espace vital manque. Une ville où il est impossible de vivre pleinement et de s'adonner à la méditation et à la contemplation esseulée. Car ici règne le quantitatif, l'instantané et le fluctuant. Ce qui passionne cette semaine tombera dans l'oubli la semaine suivante. Je n'aime pas cette ville et je ne suis plus dupe de ses attraits supposés. Ils ne m'apparaissent que comme autant de mirages pour dissimuler l'ennui.

20:31 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : société

06/01/2009

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"La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître lorsqu'on cesse d'y croire."

P. K. Dick

08:47 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pk dick