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08/05/2009

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L'enveloppe dans les mains, je rentre d'un pas pressé. Depuis quelques jours, je pense déjà connaître la sentence qui y est contenue. Je le sens. Maintenant, je le sais. J'en suis quasi certain. L'inverse me surprendrait.

Nous nous installons sur la banquet, vidons l'enveloppe de son contenu. I. me lance quelque chose m'indiquant que finalement je m'étais peut-être fait un film. Mais je m'aperçois qu'en fait, elle cherche la réponse tout comme moi. Puis je comprends. Nous comprenons. Trois semaines. Cela fait déjà trois semaines. Nous revérifions. Rerevérifions. Trois semaines. Et là, je ne sens plus mes jambes, je deviens fébrile. Complétement retourné. Pleurer, rire, demeurer sans voix, le regard perdu ne contemplant rien. Mesurer ce qui adviendra, ce qui changera et ce qui sera aboli, peut-être.

Dire que certains en sautent de joie.

23:48 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

03/05/2009

Black mirror

Je me souviens de Black Mirror me tournant dans la tête.C'était un soir. Le lendemain.

J'ignorais ce qui s'annonçait. Les paroles me disaient en arrière fond bien autre chose et bien plus qu'elles n'étaient sensées dire. Pourquoi, comment cette musique pop allait-elle fouiller mon coeur? Je ne comprenais rien à ce prodige. La vie fait-elle ce qu'elle veut de nous?

Je me suis réveillé, peu après, d'un demi sommeil qui n'avait que trop duré. Je me suis arraché douloureusement. Je me suis donné...Tu m'as rendu à moi-même. Et aujourd'hui nous nous ne savons pas vraiment où nous allons mais nous cheminons confiants. Pourtant. Comme des mômes inconscients qui se rient du reste.

La vie peut bien prendre les décisions à rebours des nôtres si ça lui chante, nous jouer ses tours; tant que nous nous tenons côte à côte, que nos yeux ne se quittent pas, n'en perdent pas une miette, que nos mains se caressent, impatientes de s'étendre au reste, que le feu dans nos âmes toujours se propage...

19:58 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

26/01/2009

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Trop de visages, de voix.

Trop de discours tenus et de pensées tues.

Ceci n'est pas un rêve.

 

Trimballé dans la ferraille à demi hagard.

 

 

Marche cadencée, airs éberlués.

Paroles avortées.

Ce qui fait mine de t'arracher au sommeil.

23:31 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2009

Le temps pour quoi faire?

Convalescent, j'abuse de cette abondance de temps extraprofessionnel – jouissant de mon oisiveté tout en culpabilisant d'être oisif... comme je suis bien dressé finalement ! - pour faire à peu près n'importe quoi. Passant de la lecture du Ramayana, au surf sur dailymotion ou youtube. Regardant le vent malmener la végétation que j'aperçois depuis ma fenêtre (diable que ça souffle !). Ecoutant d'une oreille plus ou moins bienveillante le chant tonitruant de mon petit canari vert infatigable et capable de couvrir le volume d'une chaine hifi mise à un volume raisonnable. Je ne fous rien. C'est lamentable. Je suis malade et malgré tout, me voilà anxieux de ne pas mieux exploiter ces plages de liberté inespérées. Moi qui perpétuellement manque de temps, je n'en fais rien de constructif.

Mais pourquoi ? Une réponse me vient, assez évidente en fait : réapprendre à user de son temps libre lorsqu'on s'en trouve régulièrement privé demande du temps. On en sort plus, quoi ! Pour parvenir à faire quelque chose de constructif de son temps libre, il faut au préalable avoir (déjà) l'habitude de disposer de pas mal de temps. Donc, en gros, le temps libre lorsqu'il n'est qu'occasionnel, ne peut être dédié qu'aux tâches (corvées) dont on aura pu encore s'acquitter ou à une oisiveté relativement stérile. Pour que le temps libre puisse être utilisé à des choses vraiment créatives - autres que pondre un petit texte qui se fout un peu du monde comme je suis en train de le faire sur ce blog - il faut disposé de plages de temps importantes et surtout nombreuses. Du temps pour une deuxième vie. Une existence parallèle à la première où l'on travaille à autre chose qu'à simplement gagner sa vie (concept dont l'ironie n'échappe aujourd'hui à personne... je sais, je suis d'un optimisme incurable en ce qui concerne mes semblables...).

Donc le “temps libre” limité et occasionnel n'est qu'un temps partiellement libre puisqu'on ne peut en user à sa guise. C'est au final plus un sursis qu'autre chose. (le terme “sursis” donne d'ailleurs à la chose une coloration dramatique pas déplaisante du tout).

Oui, je ne fous rien. Je ne puis que passer le temps en attendant de ne plus en avoir de nouveau. Et alors là je me lamenterai en attendant d'être enfin libéré de la servitude professionnelle. C'est peut-être ça finalement le “dernier homme”...

12/01/2009

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Je travaille à chasser mes fantômes, je travaille à me construire... je travaille à vivre.

21:05 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

22/11/2008

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Je peux bien tenté de m'oublier. Regarder loin, tenter de m'extraire de l'enveloppe.

A mesure que je décolle, s'apesantit mon vieux corps qui cherche à me plomber...

00:36 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2008

Léger

 

Quand l'illusion cesse. Béance... Il faut se figurer ce qu'il en coûte de ne pouvoir renoncer à soi. A ce soi qui n'est au final que ces fragments d'autres restés prisonniers de l'enveloppe et cristalisés. Mon identité. Mon être. Ma valeur... Quand cesse la duperie, il faut se faire le plus léger. Léger comme une plume de la bestiole que vous voudrez. Et ainsi planer, voltiger.

14:53 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

15/10/2008

--- (suite)

En revanche, constater sa propre bêtise et son propre ridicule (si tant est qu'on en soit vraiment capable) peut avoir quelque chose de fort distrayant et de stimulant.

(On imagine, par exemple, difficilement le plaisir indescriptible que je peux prendre à relire la note précédente et à ainsi m'observer jouer les moralistes de bazar. Et pour l'édification de qui, d'ailleurs ?...).

17:22 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

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Jamais la bêtise des autres ne nous est profitable.

Soit sa manifestation et ses attaques nous atteignent, dépriment notre être et, ainsi, entrave partiellement sa réalisation.

Soit elles nous semblent risibles, ridicules, bref sans portée et accroissent par contre-coup notre vanité en nous faisant verser dans une sorte d'autosatisfaction stérile. Ce qui est une autre manière de manquer l'essentiel et de s'éloigner de soi.

17:09 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

19/09/2008

...

"La fatigue d'être soi"... Ne serait-ce pas plutôt la fatigue de ne jamais pouvoir l'être véritablement ?

15:54 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (1)

14/09/2008

...

Vitesse. Du temps qui déboule et m'en fout plein la gueule. Je suis ébranlé au dernier degré. Mes fondations s'effritent sous les coups de butoir de l'avenir. Quelque chose de beau se construit. Secousses et hoquets. A demi vif. Tu as dit oui. Et moi, gaillard hier pourtant, je me sens tel une petite chose que le vent trimballe. Comme une feuille qui tremble.

13:11 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

21/08/2008

Délesté

Délesté du superflu, indifférent à l'inessentiel, je me retrouve tel que j'étais enfant. Je suis enfin adulte.

19:00 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensées, vie, âge

07/07/2008

Damascus

Où tu retrouveras une part enfouie de toi,

Où je découvrirai quelque chose de moi,

Où je trouverai quelque chose de toi,

Là où nous nous retrouverons.

00:02 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage

28/06/2008

Pause

La pensée se déploie et étend toutes ses ramifications, mon être tout entier possédé par une question.

Je me sens comme Maldoror qu'un éclair vint soudain frapper en plein front : je me scinde en deux.

Le questionnement infini n'apporte jamais l'ultime réponse mais re déchire sans cesse l'unité péniblement constituée. Faut-il alors se figer et stopper le processus ?

La certitude ne serait en somme que le produit de nos renoncements, mais quelle sorte de fou voudrait s'anéantir à force d'interrogations ?

00:00 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

13/06/2008

Recommencer

Me voilà nu. Les fantômes me traversent, le courant me glace entre deux sourires. C'est que cette vie je l'aie choisie telle quelle. Entre deux respirations profondes l'apnée.

Excusez les maladresses... je balbutie, je tente de retrouver ma voix. Je m'échauffe. Il faut que je me lance, que j'investisse la place, et que cette nouvelle existence née de la précédente, sortie d'elle dans une sorte d'enfantement magnifique et infiniment douloureux, puisse se dessiner et s'exprimer à plein.  Chose malaisée : je n'osais plus laisser cela sortir après le naufrage (merveilleux naufrage). Les mots ne voulaient pas venir. Pleins de honte, ils me boudaient. Je les trouvais dérisoires et impudiques tout à la fois. Les mots.

Quand je me suis laissé envahir, que je me suis perdu dans ces yeux magnifiques, belle des mes vies, ces yeux sombres un peu bridés, quand je m'abimais dans son être, quand je l'ai vécue, l'"amour" n'était plus qu'une petite chose dérisoire : une petite marguerite à la con qu'on cueille avant de passer à autre chose. Rien avoir avec ce bouleversement intérieur que j'éprouve. Cette envolée absolue. J'en parlerai mieux je l'espère et plus longuement.

Me voilà seul ici désormais, mais habité, peuplé. Je suis plein de toutes ces choses, de toutes ces vies... Je tente de tracer quelque chose comme un chemin sans certitude aucune d'y parvenir. Laisser danser la flamme, laisser parvenir l'écho. J'arrête là pour l'instant.

 

23:10 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

05/06/2008

Maintenant, ici, loin...

Je ne saurais dire précisément d'où je reviens et si même j'en reviens. Tellement de choses restent encore en suspend.

J'ai désappris à parler. Le verbe a perdu son innocence et reste en travers de ma gorge. Je m'imaginais connaître et comprendre tant de choses. Autant de stratagèmes pour me duper, autant de mensonges travestis.

Et maintenant ? Je reste comme pétrifié.

Puis-je encore décemment formulé ce qui me semble d'emblée suspect ?

Reste l'amour et l'Amour, et je ne saurais dire auquel des deux revient vraiment la lettre capitale. L'amour qui m'a délivré, l'amour qui m'a révélé à moi-même, l'amour qui m'a perdu loin, bien loin de mes certitudes et de leur confort.

Je reste tremblant et vidé, réceptacle vivant et vibrant... Je me sens rescapé d'un naufrage qui m'évita pourtant la noyade.

16:41 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)