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30/06/2012

Etat

L’année s’est achevée qui continue pourtant comme sourde à son état.
Plus rien ne se passe mais tout te poursuit.

Tu évolues sans trop savoir quoi faire de ce corps alourdi.
Ta gravité même a fait place à la pesanteur.
Comme tu n’aimes pas ce temps qui enfle et accable. Et cette langueur, cette mollesse.

Te tirent autre part de trop nombreux possibles
Mieux vaudrait le mur bête sur lequel s’essayer vainement les poings que ces horizons improbables qui font craindre la bascule dans l’espace sans accroches.

19:27 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations, Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0)

17/03/2012

Coulé dans le béton

 

Du terne, du plat, du gris, des chemins trop balisés.

Des uniformes, partout de l’uniforme.

Jusqu’aux visages.

Traits sans esprit ?

Où était donc passée la vie ?

De retour, les premiers jours, j’ai cru mourir asphyxié.

Coulé dans le béton.

Mais le béton se fissure.

Comme toujours, de haute lutte, la plante se fraie son chemin.

Vers la source, la lumière.

Qu’on ne l’oublie pas, la nature reprendra toujours  ses droits.

Malgré nous si besoin.

 

Le sol d’asphalte pour plancher

Le ciel sans étoile pour plafond,

Le vacarme des carcasses de tôles hurlantes pour musique.

Chez  moi partout.

Même ici.

 

13:56 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (3)

12/03/2012

La lampe, le brasier, la nuit

 

La lampe qui nous éclaire,

Certains voudraient étendre partout sa flamme,

Et en faire un brasier.

Alors les cendres,

Alors la désolation.

 

La lampe qui nous éclaire,

Certains par peur de l’incendie,

Ou par vanité et suffisance

Voudraient n’en plus voir la flamme et l’étouffer pour toujours.

Alors ils râlent et rampent dans les ténèbres et la boue.

 

10:29 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualité

10/02/2012

Seule

Je t’ai trouvée seule au milieu de la cuisine.

Ton minuscule visage,

Ta petite tête tournée vers moi quand je suis entré.

Mélancolie d’adulte, déjà,

Dans ce regard d’enfant

D’à peine plus de deux ans. 

13:58 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

10/12/2011

...

La rage est un brasier.

L'injuste un pyromane.

15:04 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (1)

08/12/2011

Je vis

Le vent frais sur mon visage,.

Assis paisible, j’observe,

Je vis

Le monde qui peu à peu s’éveille, s’agite.

Un peu partout, son industrie.

Et dans cinq ans ?

Et dans dix ans ?

Je dois l’avouer

j’ignore tout même du quart d’heure qui suivra.

Comprenez-moi bien : je suis là.

12:54 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

24/11/2011

La Malédiction

Un système nous libéra.

Pour enfin se transformer en cage.

Longtemps chérie, une vérité devint erreur aux conséquences épouvantables.

Un libérateur,

adoré, statufié, se mut en despote sublime.

Et cette lumière qui hier encore nous éclairait ne nous fut plus qu’éblouissement.

 

Idolâtré, arrêté, gravé dans le marbre, figé. En un mot, perverti.

14:03 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2011

Tout puissant

Il faisait face à la fenêtre, lui tournant le dos, et son regard semblait scruter la rue pleine d'humidité et de ténèbres. L'autre le regardait sans vraiment le voir, enfoncé dans un fauteuil un rien bancal et continua :

- d'après toi, Il est donc tout puissant, éternel, omniscient, etc, etc... C'est ça?

- Oui, c'est du moins l'idée que je m'en fais ; l'idée que beaucoup de croyants s'en font.

- Alors, dans ce cas, j'aimerai savoir ce que tu fais du Mal? De cette fameuse question du Mal? C'est un cliché, je sais, mais pourquoi le mal, la souffrance des innocents, l'injustice? Comment expliques-tu cela? J'espère que tu ne vas pas recourir aux sophismes de ces penseurs trop habiles pour être honnêtes. Que tu ne vas pas te livrer à des contorsions intellectuelles et tenter d'expliquer, et de justifier ce qui ne peut l'être?

- Tiens donc... Oui, le Mal existe. Et l'injustice. Et la souffrance des innocents. Et, oui, excuse-moi, je crois pourtant à la perfection divine. Je le crois Tout Puissant. Oui. Mais en toute honnêteté, je ne peux pourtant répondre à ta question sans me donner la désagréable impression de répéter une leçon ou de donner des réponses qui n'en sont pas. Cette discussion commence d'ailleurs à m'ennuyer.

- Je cherche à comprendre. Pourquoi renonces-tu à t'interroger sérieusement sur ces questions. Des questions qui touchent à des choses, tu le réalises, que tu prétends pourtant essentielles pour toi.

- Non, je ne renonce pas à m'interroger. Je fais juste preuve d'un peu de modestie. Quelque chose qui, manifestement, t'est étranger, tout comme Dieu.

- Dieu ne m'est pas étranger.

L'autre avait légèrement tourné la tête vers lui laissant entrevoir un sourire qui n'exprimait rien de moins qu'un mélange d'amusement, de curiosité et d'ironie ; comme on voudra l'interpréter. Puis il reprit son observation méticuleuse de la rue poisseuse souriant toujours.

- Je t'écoute. Là franchement tu m'intéresses.

- Dieu ne m'est pas étranger. Mais ce Dieu que ton absence de questionnement laisse percevoir ne me plaît pas. Dieu est tout puissant et le Mal existe, donc. C'est donc que Dieu veut le Mal?

- Non, je ne pense pas qu'il le veuille.

- Admettons que Sa volonté n'y soit pour rien. Il le laisse avoir cours au moins.

- Ses desseins ultimes peuvent nous échapper, et derrière un mal, parfois...

- La belle affaire! Tu crois vraiment à ça. Tu espères me convaincre avec ces clichés. Avec ces âneries.

- Des âneries qui semblent avoir fait l'affaire de personnages bien plus estimables que nous deux, tu l'oublies...

- Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse? Quel grand personnage n'a pas ses faiblesses, ses manques, ses lubies, ses mensonges, ses partis pris? Son ignorance... Pas d'argument d'autorité ici, s'il-te-plaît.

- Soit. Soit... Je pense simplement qu'il faut accepter Dieu en soi. Il ne peut être soumis à nos critères de raisonnement et de jugement. Il faut cesser de chercher à comprendre ce qui ne peut être appréhendé par nos esprits de toute évidence trop étriqués.

- Ah oui! Ne pas réfléchir! Ne pas chercher à comprendre! Bien! Formidable! Il faut prendre Dieu tel quel... soit, mais pourquoi? Pourquoi l'accepter aveuglément?

- C'est Dieu ou ça ne l'est pas.

- Et tu trouves ça convaincant? Quelle valeur a cette adhésion à Dieu? "Je me soumets à Dieu parce que c'est Dieu" ; à savoir, parce qu'il est omniscient, tout puissant, fabuleux. Comme on se soumet à l'arbitraire d'un despote sous prétexte qu'il est puissant et terrible, et qu'il pourrait me causer bien des ennuis si je n'obéis pas à sa loi. C'est ça la beauté de la foi, la grandeur de Dieu?

- Bon, j'imagine que non. Tu as une manière de présenter les choses... Mais que proposes-tu, toi?

- Hé bien pour moi, soit Il ne peut intervenir directement dans Sa création pour diverses raisons; et alors on considère qu'Il n'est pas tout puissant et cela remet en cause totalement l'idée que nombre de croyants se font de Lui. Soit Il a décidé de donner à Sa création une autonomie, une liberté pour des raisons qui nous échappent (et j'accepte là la zone d'ombre). Alors oui, le Mal, dans cette dernière optique, a sa place au sein de l'imperfection, de l'"hors perfection" dirais-je de manière pédante.

- Continue.

- Mais si Dieu est tout puissant. Voit tout. Règne et juge; alors dans ce cas, au regard de l'Histoire des hommes, il ne mérite pas tant d'éloges, crois-moi ; et nombre de ses adeptes ne sont alors qu'une foule d'"intéressés" qui ne sont préoccupés que d'histoires de pouvoir, de Salut et de Paradis. Des laquais selon moi ou, pire, une espèce d'armée d'esclaves qui persécutent et tuent en Son nom.

Pour moi, si je suis cohérent, si je suis conséquent, le Dieu Créateur n'est "aimable" et louable que lointain au regard d'une création qu'il a voulu libre. Et, en même temps, proche comme un père qui nous guide si nous prêtons attention à Sa lumière, et qui nous laisse toujours accès à Lui. Sinon, je te le dis franchement, un amour sincère et absolu pour ce qu'on appelle Dieu nous est impossible.

 

 

16:36 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, dieu, spiritualité, foi

04/10/2011

Génération

De l’instantané. Du sûr et certain. Du sans risque. Du sans effort. Du sans engagement.

C’est ce que nous voulons, car vivre nous pèse.

16:33 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société

08/07/2011

...

 

Cette main qui abaisse ta tête jusqu’à la vase

Pour mieux laver ton cœur d’eau pure.

 

10:29 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

24/06/2011

...

 

Le livre fermé, à travers la vitre, les lieux trop connus défilent que je ne reconnais plus. Le regard du nomade maladif et éperdu m’a contaminé, et chaque tableau - mille fois déchiffré, aperçu - de cet espace restreint et balisé, m’apparaît soudain comme un fragment de cosmos dense, vibrant et exotique.

11:55 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

09/06/2011

...

Il fait froid.

Trop de choses nous ont désertées.

Nous avions dit : hors les murs !

Nous soupçonnions quelque étendue,

Quelque présence

derrière la fresque.

 

 

14:37 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2011

...

 

Le réel possédait à ce moment un aspect si déplaisant, que tous ceux qui le pouvaient préféraient s’en détourner, et lui préféraient une bien rassurante fantasmagorie.

Ne parvenant toutefois pas à assumer ce choix, ils frappaient d'ostracisme et diabolisaient tous ceux qui refusaient de les imiter.

Seuls quelques ténébreux ministres discouraient encore sur le réel, le prenaient en charge, n’ayant pour leur part aucune raison de crainte de s’y salir. La fange et l’ombre étaient leur patrie. Ils embrassaient toutefois pour l'occasion quelques nobles valeurs, lesquelles n'étaient pourtant nullement les leurs ; leur cause ne justifiait-elle pas qu'ils recourent à tous les procédés?

Ainsi, ceux qui - bien que préférant la lumière et l’harmonie - ne pouvaient, en raison de leur condition, se réfugier dans le rêve comme les autres, plus avantagés, et pataugeaient lamentablement dans la boue, accordèrent crédit à ces enténébrés parce qu'ils étaient les seuls à décrire leurs maux et au fond, les apparences plaidaient pour eux ; ils ne semblaient pas si mauvais qu'on le prétendait, après tout.

Le pouvoir passa donc très rapidement entre les mains de ces derniers, qui firent alors du réel une chose très différente, mais encore plus laide.

12:57 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

14/05/2011

...

Les apôtres de la Mort n’ont que Grandeur et Pureté à la bouche.


leurs gestes célèbrent avec zèle le Néant,


Etendent l’ombre de leurs idoles.


Dans leurs songes de pieux Narcisse, un Isaac égorgé chaque jour par son père


Et comme Dieu, un Moloch gavé d’holocaustes qui singe la miséricorde.

17:34 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, spiritualité, foi, dieu

18/02/2011

Opacité

Cette transparence ostentatoire - slogan ou façade - qui n’est en réalité qu’opacité, nous amènerait presque à lui préférer - dans ces mauvais moments justifiés pour une bonne part, par un légitime et naturel sentiment de révolte - l’occultation pure et simple ; laquelle, au moins, plaide pour le mystère, et favorise imagination et réflexion.

10:34 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

03/09/2010

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Je m’affaire, persuadé d’adhérer de manière monolithique au réel et à l’instant - tiraillé en tout sens par le tangible ; me frottant aux aspérités du réel ; m’étirant, m’étendant à tout ce qui est à ma portée immédiate, sous l’emprise passagère d’un quelconque besoin – et j’ignore me trouver simultanément en d’autres lieux et d’autres temps de mon existence ou de mes songes passés. Toutes ces vies ou ces tranches de vie réelles ou non me traversent - ou bien s’installent – plus ou moins discrètement et modifient, l’air de rien, le réel que je me figure comme chacun pleinement et uniquement habiter. Tous ces moments où nous sommes vaguement et en cent lieux à la fois…

12:02 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

27/07/2010

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Quelques mots ça et là ; sur le visage une ou deux expressions ; quelques idées évoquées un peu trop souvent. Un lapsus. Alors, se tissent des rapports ; un réseau d’idées se constitue instantanément ; une carte se dessine ; et, insidieusement, se fait entendre cette petite musique qui augure parfois les grandes catastrophes, et que vous connaissez si bien pour avoir été traversé par elle, et déchiré. Séparé en deux par un éclair, comme ce Maldoror que vous aimiez tant dans votre jeunesse. Ici, c’était un éclair dans un ciel bleu, puis après, plus rien.

Et vous, cet éclair, vous l’avez aperçu. Vous, à cet instant, vous voyez. Et l’autre pourtant n’en a peut-être même pas eu l’idée.

18:42 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2010

Des fardeaux

Enième journée de lutte contre l’inertie. Calme ponctué de passages. Des personnes comme égarées semblant trimballer leur mal d’être – une insatisfaction diffuse – combien répondent à cette description ? – (évidemment : on souhaite ne jamais leur ressembler ; évidemment : on le craint… mais la crainte nous permet peut-être à long terme d’y échapper. Qui sait ? Réflexion classique qui ne nous révélera rien). Des personnes gauches et pesantes, inadéquates à leur environnement et qui, pour les plus inaptes, semblent vous le reprocher – c’est en suspend. Vous incarnez ce lieu qui leur pose problème – un parmi d’autres. Vous participez de leur tension. Aider serait souhaitable ; vous n’êtes pas un monstre après tout ; mais la relation se construit de telle manière que vous ne pouvez que souhaiter l’abréger, voire l’éviter. Tout simplement… Et vous n’êtes alors plus à la hauteur de ce que vous attendez de vous-même. Il faut dire que, dans l’absolu, vous êtes rarement à la hauteur, mais devant vous, ce corps de trop, cette pensée empêchée, ce verbe bloqué, ces phrases sorties comme si ils faisaient involontairement - sous le coup de la nervosité- choir quelque chose, tout cela vous contamine en quelque sorte et vous range sur le côté vous aussi. Et voilà ! A côté de la plaque, vous aussi… La relation devient fardeau.

13:53 Écrit par Neothene dans Méditations, Oracle et laquais | Lien permanent | Commentaires (0)

07/07/2010

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"Moi, je me reconnais pécheur".

Arrogance tapie derrière une humilité feinte. Déclaration qui, par elle-même, contredit son contenu. Il en va de même pour toute pièté ostentatoire.

Qu'est-ce d'autre, au fond, que dire : "moi, je vaux mieux que vous" ?

L'ego, une fois de plus.

21:45 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

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La pornographie : plaisir, joie de profaner.

21:31 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)