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28/06/2008

Pause

La pensée se déploie et étend toutes ses ramifications, mon être tout entier possédé par une question.

Je me sens comme Maldoror qu'un éclair vint soudain frapper en plein front : je me scinde en deux.

Le questionnement infini n'apporte jamais l'ultime réponse mais re déchire sans cesse l'unité péniblement constituée. Faut-il alors se figer et stopper le processus ?

La certitude ne serait en somme que le produit de nos renoncements, mais quelle sorte de fou voudrait s'anéantir à force d'interrogations ?

00:00 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

25/06/2008

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Alors quand je suis rentré hier soir, que j'ai marché une heure trente durant à bonne cadence, le visage tel un masque et tout mon être tendu, révulsé par ces heures perdues à me faire pourrir la vie, je m'en voulais atrocement d'avoir accepté que tu viennes et m'accompagnes dans cette fuite. J'aurais préféré laisser toute cette merde derrière moi - une bonne marche d'une heure trente le long de la Seine avec ces secteurs industriels déglingués et déserts, glauques et pourtant si pleins d'une poésie en fait évidente (à laquelle tu n'es d'ailleurs pas insensible, je le sais bien) -, suffit à me délester de la saleté accumulée. J'aurais lis de la musique sur mes oreilles pleines d'acouphènes, quelque chose d'apaisant ou, au contraire, d'extrêmement agressif, et j'aurais marché tel un automate jusqu'à ce que mes pensées, ma pensée, mes rêves viennent retrouver leur siège. Que je me libère peu à peu, gagné par une saine fatigue.
J'aurais en retour été tout à toi. Je t'aurais étreinte longuement. Je me serais perdu dans des yeux et j'aurai goûté tes lèvres mon adorée.
Mais au lieu de cela, tu choisis de me suivre, et je ne pus me défaire du fardeau de cette journée. Une fois arrivé, je suis resté inerte, le regard perdu, épuisé sur le lit. La soirée était en grande partie foutue. Puis il y eut la nuit. Il y aura demain.

22:22 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0)

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Avant le grand départ le ras le bol atteint son plein. Réifié, aliéné, autant d'adjectifs issus d'une sorte de rhétorique marxiste que je ne peux m'empêcher d'accoler à ma petite personne. C'est que je suis un bon petit occidental gémiard quand je m'y mets !
Et pourtant... comment s'habituer à ce contexte, à ces attitudes ? Faire figure - bonne ou mauvaise - constamment. On ne vous laisse jamais tranquille et cet univers que vous êtes contraint d'accepter au moins partiellement vous vous en faîtes, bon gré mal gré, le représentant. L'imbécillité de votre hiérarchie vous retombe dessus. La moindre directive surréaliste de son cru devient votre. Vous faîtes corps avec cette entité un peu monstrueuse et en vous la personne subsiste à peine.

21:22 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (1)

24/06/2008

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L'espace d'une journée, refaire corps avec la glace .

(Murcof)

 

09:23 Écrit par Neothene dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, mp3, électro, music

13/06/2008

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Me voilà nu. Les fantômes me traversent, le courant me glace entre deux sourires. C'est que cette vie je l'aie choisie telle quelle. Entre deux respirations profondes l'apnée.

Excusez les maladresses... je balbutie, je tente de retrouver ma voix. Je m'échauffe. Il faut que je me lance, que j'investisse la place, et que cette nouvelle existence née de la précédente, sortie d'elle dans une sorte d'enfantement magnifique et infiniment douloureux, puisse se dessiner et s'exprimer à plein.  Chose malaisée : je n'osais plus laisser cela sortir après le naufrage (merveilleux naufrage). Les mots ne voulaient pas venir. Pleins de honte, ils me boudaient. Je les trouvais dérisoires et impudiques tout à la fois. Les mots.

Quand je me suis laissé envahir, que je me suis perdu dans ces yeux magnifiques, belle des mes vies, ces yeux sombres un peu bridés, quand je m'abimais dans son être, quand je l'ai vécue, l'"amour" n'était plus qu'une petite chose dérisoire : une petite marguerite à la con qu'on cueille avant de passer à autre chose. Rien avoir avec ce bouleversement intérieur que j'éprouve. Cette envolée absolue. J'en parlerai mieux je l'espère et plus longuement.

Me voilà seul ici désormais, mais habité, peuplé. Je suis plein de toutes ces choses, de toutes ces vies... Je tente de tracer quelque chose comme un chemin sans certitude aucune d'y parvenir. Laisser danser la flamme, laisser parvenir l'écho. J'arrête là pour l'instant.

 

23:10 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

05/06/2008

Maintenant, ici, loin...

Je ne saurais dire précisément d'où je reviens et si même j'en reviens. Tellement de choses restent encore en suspend.

J'ai désappris à parler. Le verbe a perdu son innocence et reste en travers de ma gorge. Je m'imaginais connaître et comprendre tant de choses. Autant de stratagèmes pour me duper, autant de mensonges travestis.

Et maintenant ? Je reste comme pétrifié.

Puis-je encore décemment formulé ce qui me semble d'emblée suspect ?

Reste l'amour et l'Amour, et je ne saurais dire auquel des deux revient vraiment la lettre capitale. L'amour qui m'a délivré, l'amour qui m'a révélé à moi-même, l'amour qui m'a perdu loin, bien loin de mes certitudes et de leur confort.

Je reste tremblant et vidé, réceptacle vivant et vibrant... Je me sens rescapé d'un naufrage qui m'évita pourtant la noyade.

16:41 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)