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28/08/2013

Le Bilan (petite fable aigre)

D’une main hésitante, elle s’empare de la souris. Ils ont parlé de choses et d’autres une heure durant. Tout ceci fit au départ l’objet d’un planning minutieux. La mise en route du processus fut aisée ; il avait envie d’y croire. Dès le départ pourtant, une part de lui mystérieuse n’avait  pas été convaincue. Mais il se trouvait désormais embarqué dans l’aventure. Semaine après semaine, consacrant trois heures à cette quête : la recherche de lui-même et d’une issue. La quête…

Elle est chic un peu. La cinquantaine finissante, assez sèche. Sympathique.  Agréable. Elle aime bien rire. Lui aussi. Mais faire rire encore plus. Il aime user de ce talent. Alors tout paraît fonctionner : elle en dépositrice de son avenir assurément radieux et lui, en spécialiste es rigolade, bons mots et traits d'esprit, mais inquiet tout même, au fond. 

Elle lui dit qu’elle aime ces séances avec lui - ce qu’il veut bien croire, même s'il ne la sent pas très impliquée, très professionnelle. De moins en moins, même. Lui essaie de se sortir du bourbier. Il en a assez.  Il s’en remet à cette dame comme on lui a conseillé de le faire. C’est un premier pas, une manière de se prendre en main et d’instaurer une dynamique. Il s'est renseigné. Il a effectué les démarches nécessaires, rencontré les personnes. Il a placé sa confiance dans ce processus. De l’énergie, des affects, une vision, tout y est. Des portes doivent s’ouvrir, et il pense alors pouvoir employer toute son énergie dans un projet réaliste et lisible. Enfin. Alors malgré ses impressions mitigées, il veut y croire. Après tout, ne doit-il pas laisser les choses advenir progressivement. Ne mettre la pression à personne malgré l'enjeu. Patience. Et puis, ce serait probablement contre-productif.

Elle se résigne au bout d’une heure de discussion informelle, une mise en train, à chercher péniblement des renseignements  sur internet. Elle ne semble guère à l'aise avec l'outil informatique. Il lui lance des idées pour l'aider. Elle tique. Elle n’est pas persuadée qu'il prenne la bonne direction. « Vous êtes un intellectuel ! Il faut reprendre les études… » lui affirme-t-elle. Lui, il avait eu tendance dernièrement à se faire une raison, pensant que les études ce n’était peut-être pas vraiment fait pour lui, et qu’il lui fallait du concret, du palpable. Il lui fallait quelque chose comme un savoir-faire, une habileté acquise après un véritable apprentissage. Quelque chose d'authentique et de noble. Il voulait devenir en mesure de créer quelque chose ou encore d'aider les autres, par exemple. Et il ne voulait justement plus risquer de se retrouver à exercer de ces métiers où on vous presse comme un citron. Ces emplois où les aptitudes humaines et intellectuelles sont exploitées au sens fort. Bref, il ne voulait plus faire office de larbin intello sous employé et aigri.

Mais peut-être cette dame avait-elle raison? Après tout, n'est-elle pas la mieux placée pour l'évaluer à sa juste mesure, et l'orienter. Alors il l'écoute et tente de se convaincre de la pertinence de ce qu'elle avance. Les questions de confiance et de foi lui paraîssent essentielles pour la menée à bien de ce projet. Comment s'en sortir s'il doute constamment? Comment construire? Comment faire jaillir de tout cela une réelle dynamique? Il en est conscient.

Bien-sûr, il tique régulièrement. La première option, elle lui a sorti, lui semble-t-il, comme du chapeau d'un prestidigitateur. Il ne parvient pas à voir dans le détail de tout ceci, pas plus que le cheminement logique. Mais comme la conclusion semble séduisante par certains aspects et pas si éloignée de lui que cela il se laisse convaincre peu à peu.

Lorsque des obstacles pratiques se présentent, qu'il formule quelque objections et que l'option en devient, du coup, plus incertaine, elle lui sort une série d'autres options sans lien entre elles et plus ou moins crédibles. Lui, dans les RH? Confondait-elle son dossier avec celui d'un autre ? Elle lui réplique que des gens comme lui dans les RH ce serait un souffle d'air frais dans le secteur. Il faut que des gens bien les fassent ces métiers, sinon comment faire évoluer les choses. Lui dans le marketing? A préparer un diplôme dans un secteur qu'il excécre? Elle lui rétorque que ce n'est qu'une passerelle vers autre chose. Mais combien d'années vat-il devoir bûcher le soir et mettre sa vie personnelle de côté? sa famille, ses passions? Pour du nébuleux, de l'incertain, et à travailler sur quelque chose qui le rebute totalement. Il n'a qu'à prendre un congé de formation. A quoi il répond qu'il n'a droit qu'à un an. Comment mener à bien ce genre de projet en un an? Il fait indéniablement preuve de mauvaise volonté.

Comme il se trouve acculé peu à peu à des solutions de plus en plus farfelues, il finit par se convaincre que, finalement, la première option est peut-être la bonne. Son sceptiscisme, sa négativité, il faut les mettre au placard. Voilà qui constitue certainement de bien mauvaises habitudes.

Ainsi la solution miracle toute trouvée, il ne restait plus qu'à attendre les dates d'inscriptions et demander une réduction de temps de travail. Une entreprise de la taille de la sienne allait bien-sûr accepter un aménagement si peu contraignant à mettre en place. Surtout pour quelqu'un comme lui : un employé irréprochable qui ne réclamait pas d'augmentation malgré son ancienneté et la qualité constante de son travail, et qui ne passait pas son temps à la ramener.

Les trois dernières séances de trois heures chacunes se passèrent donc à discuter de choses et d'autres. A passer le temps. Le but atteint, il fallait bien meubler ces séances. Le planning du contrat en déterminait un nombre précis et devait être respecté jusqu'à son terme. Le financement portait sur un nombre prédéterminé de séances.

Puis vint le moment de prendre congé l'un de l'autre définitivement. Cette belle aventure touchait à son terme. Chacun partît de son côté content. On se promettait de se donner des nouvelles ou d'en prendre très bientôt.

Ce ne fut que quelques jours plus tard, qu'à la lecture de sa synthèse que les lézardes se firent voir dans le bel édifice. Son passé, son enfance, elle en avait fait un roman-fleuve tire-larmes. Des coquilles émaillaient ça et là un texte mal tourné. Bref l'ensemble donnait l'impression d'un travail baclé.

Il garderait la foi malgré tout ; au moins jusqu'à ce que sa demande de réaménagement d'horaires soit rejetée. Vous comprenez bien Monsieur Truc que votre demande si elle obtenait notre accord entrainerait une situation difficile à gèrer pour l'entreprise, et que compte-tenu de la conjoncture actuelle, etc, etc, etc.

Après tout, l'expérience constituait un premier pas qui favoriserait une dynamique porteuse à plus ou moins long terme. Il pouvait en être sûr. Et puis, cela ne lui avait couté qu'une centaine d'euros, le reste (une coquette somme) était pris en charge par un organisme d'Etat. Peut-être, faudrait-il sérieusement songer à se mettre en recherche d'une formation en vue d'un diplôme. Car il fallait un diplôme pour tout désormais, il le voyait bien. Il allait falloir trouver un organisme. Mais combien cela lui couteraît-il?

Peut-être devrait-il se faire lui-même Grand Mage de l'avenir professionnel ou pourvouaillement en chef de sésames agréés. Il devait bien exister pour cela une école, un cursus.

 

20:30 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bilan de compétences, formation, société, business

10/08/2013

Passage et jugement - Rêve du 10 août

Je suis face à un mur d’enceinte qui ressemble au mur d'un vieux cimetière. Je suis accompagné d’une ou deux personnes, des hommes, que je n’identifie pas.

Nous marchons vers ce qui semble être la sortie. Un pilier de chaque côté, pas de grille. Le tout débouche sur une grande étendue. Nous sommes en haut d’une colline. Ambiance claire et matinale. Je sais que derrière le mur sur la droite se tient Dieu.

Une fois passé le mur, nous devons « subir » son jugement. Je passe le premier, et lorsque je me tourne vers la droite, j’aperçois une sorte de trône de pierre, mais personne n’y est installé. Puis Dieu s’avance vers moi, un peu courbé, marchant lentement entre de vieilles tombes de pierre couvertes sur lesquelles il s'appuie. Assez grand, il ressemble à une statue en pierre de dieu antique. Une sorte de Jupiter ou de Poséidon grisâtre.

Mais lorsqu’il arrive près de moi, je me retrouve soudain dans le vestibule d’un appartement et Dieu a pris la forme d'une petite fille de quatre ou cinq ans. L'enfant me réclame un câlin. Je m’agenouille et  la prends très tendrement dans mes bras, je l’étreins doucement et un sentiment d’amour extrêmement puissant me submerge, rayonne littéralement en dedans de moi et autour.

Puis peu à peu, je vois la petite fille grandir entre mes bras et se transformer en une femme très attirante, nue sous une robe transparente. Elle m’embrasse dans le cou. J’éprouve alors pour elle un désir intense. Fin du rêve.

12:54 Écrit par Neothene dans Nuits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, rêves, nuit, nuits

Rêve de juin

Nous nous trouvons dans une sorte de caserne à ciel ouvert, un autre homme et moi. Nous sommes syriens et nous venons d’être arrêtés. Pour quelle raison? Je n'en sais rien. Je ne sais même pas s'il doit y avoir une raison à cela. Nous sommes extrêmement inquiets, sûrs d’être torturés et l'attente est interminable. Des hommes de la caserne s’activent autour de nous sans nous prêter la moindre attention. Comme si nous étions invisibles.

Le soir arrive et un gaillard robuste et moustachu en uniforme nous reçoit dans son bureau pour statuer sur notre cas. Il est jovial, bonhomme et semble de très bonne humeur, et il décide de manière totalement arbitraire, après nous avoir fait vaguement la morale, de nous laisser partir. Fin du rêve.

12:41 Écrit par Neothene dans Nuits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, rêves

31/05/2013

Lectures

Tu parcoures machinalement les pages de ce magazine. Puis tu décides arbitrairement - presque naturellement parce que tu te livres souvent à ce genre d'exercice - de regarder d'un oeil neuf, "naïf" ce qui se présente au fil des pages. Tu n'as jamais regardé une revue de ce genre auparavant : c'est le postulat. Tu observes, tentes de déchiffrer ce qui se donne à voir. Le discours derrière le discours, les représentations véhiculées. Et tu trouves alors proprement stupide ou même insensé ce que certaines pages te racontent. En un tour de passe-passe, tout semble diminué, amoindri ou au contraire grossi de manière totalement grotesque.

Qu'est-ce que cette magie?

En tournant les pages, tu finis par tomber sur une photo de cet acteur au jeu si juste ; tu te rappelles de ce film, le fameux, que tu es retourné voir une seconde fois pour le redécouvrir, mais surtout pour partager avec elle la joie et le plaisir qu'il t'avait procurés. Cet acteur jouait donc dedans que tu retrouves ici de face sur cette page glacée. A différents niveaux, des flèches désignent des parties de son anatomie, et un texte les commentent à la manière de bulles de bd. La teneur de ce texte oscille entre la subjectivité totale et l'informatif en des phrases laconiques dont le sens t'échappe parfois (il est fait référence à des choses de l'actualité que tu n'as pas suivies ; des termes ""mode" renvoient à un type de jargon qui t'échappe en partie).

Voilà donc en quelques mots, quelques signes, l'acteur transformé en un personnage inconnu ; sorte poupée fétiche avec signes et fonctions. Une espèce de mascotte articulée glamour et inepte présenté au moyen d'une sorte de fiche article qui aurait délaissé le technique en faveur des affects et de la libido.

Les médias font parfois penser à une sorte de'exercice de sorcellerie surréaliste...

13:41 Écrit par Neothene dans Blog, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, presse, époque

...

L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.

Milton

08:16 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

30/04/2013

Jésus, Renan, Slayer, etc.

Une main s'est tendue. ça va?

Je reconnais ce visage. Oui, très bien et toi?

Echange d'usage. Je lui demande : alors tu en es où de tes projets? Tu fais toujours tes études de théologie?

Oui, ça se passe très bien. Tiens tu as lu ce livre?

J'aperçois sur la couverture le visage doux et lumineux, celui que lui a donné Rembrandt. Je l'aime beaucoup.

Non. Il est intéressant?

Oui, très. P. donne vraiment un aperçu complet de Jésus. C'est un très beau livre.

Je me saisis du livre. Parcoure la quatrième de couverture.

Et celui de Renan, tu l'as lu? tu en penses quoi? Je pense le lire prochainement.

Ah non ! (léger sourire, un peu géné). C'est blasphème!

Je le regarde un peu amusé. Ah bon. C'est "blasphème"? J'attends quelques éclaircissements et aussi, un peu, qu'il me rassure sur son compte. Pour ce qui est du livre, je sais, bien-sûr, vaguement que le livre de Renan a fait scandale en son temps (autre temps), mais qu'il s'agit d'une tentative d'approche rationnelle et scientifique de la personne de Jésus.

Non. Il dit n'importe quoi sur Jésus. Il le présente comme un homme comme les autres. Il dit que la résurrection c'est des conneries. Il dit même que Jésus n'a peut-être pas existé.

J'écoute, attentif. Et ça ne peut malgré tout pas être intéressant de le lire? Même pour un croyant?

Il semble dubitatif. Si, mais bon c'est Satan pour moi ce truc.

Moi, ça m'amuse quand on parle de Satan, je le confesse. Des scènes outrancières surgissent dans mon esprit, des crucifix brandis, etc. "Diableries"... ça m'amuse aussi. Non pas que je nie que certaines choses puissent être à juste titre qualifiées de diaboliques. Mais je ne l'entend pas dans le même sens ; ce qui exacerbe les affects négatifs, la puissance de l'ego, l'avidité, la haine, l'obscurantisme, voilà ce que je pourrais qualifié éventuellement de "diabolique" si j'utilisais ce terme.

Sourire qui s'excuse ; air un peu amusé. Avant son époque, on en a brulé pour moins que ça.

Il enchaine. Pourquoi ils lui veulent du mal à Jésus? Qu'est-ce qu'il leur a fait? Rien.

C'est comme Slayer, tous ces groupes là. C'est pas bien. Et puis ils confondent l'Eglise et Jésus.

Moi, je souris et je pense à l'album que j'ai écouté il y a trois jours. Divine Intervention, un album agréable, mais pas indispensable.

Oui, ça je suis d'accord avec toi, c'est vraiment dommage de confondre Jésus et l'Eglise. Après, je ne pense pas que les gens dont tu parles attaquent vraiment la personne de Jésus. C'est une certaine représentation de Jésus qui est visée à mon avis. Tu ne crois pas? (Et puis je pense : de toute façon ce n'est que du rock, merde!).

Ouais. Non... Il semble un peu ailleurs. De toute façon, ici, on a pas trop la foi. C'est pour ça que je veux officier ailleurs quand je serai pasteur. Et puis, toutes ces histoires là en ce moment, les homosexuels. Je trouve qu'ils ne devraient pas s'afficher. C'est comme Sodome et Gomorrhe, Dieu détruit mais l'homme reconstruit et recommence sans cesse derrière.

Je perds mon sourire. Je le regarde attentivement, attendant la suite. J'aurais été surpris de le voir tenir ce genre de propos il y a quelques années ; mais peut-être ne le connaissais-je pas suffisament. Euh... oui, c'est un point de vue...

Il me sourit. Enfin, voilà, moi c'est ce que je pense en tout cas. (Est-ce vraiment ce que toi tu penses?) Bon, allez, je dois y aller.

Nos mains se serrent. Il s'éloigne. Je le regarde. Mélange de tristesse et de soulagement. Aucun étonnement face à ses propos malheureusement.

Ce que je sais, quant à moi, ce que je pense savoir, et que je ressens profondément est né du silence et du vide ; certains parleront ici d'ignorance.

Je préfère là où me mène l'ignorance. Là où se tait le verbe des autres.

Quelqu'un a dit : on juge l'arbre à ses fruits. Ce qui m'incite à persister.

15:57 Écrit par Neothene dans Him, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jésus, religion, foi, blasphème

10/04/2013

Le soir. Kadikoy.

Nous sommes retournés là-bas. Au sein de cette modernité détendue et sympathique à quinze minutes en bac. Des bars, des livres, des disques, des gens souriants et vivants. Puis la nuit s'était imposée nous rappelant l'échéance ; le bateau à ne pas manquer. A quelle heure ultime nous n'en savions plus rien, tant nous étions tout à notre plaisir et nos rêveries, nos paroles caressant je ne sais plus quel projet, quelle gentille chimère. Une autre vie, d'autres quotidiens. L'horizon se déployait dans nos têtes, et l'un accusait l'autre de trop rêver pour, à son tour, mieux rêver encore. Qui sait?

Alors nous nous sommes un peu agités, pressés en une très lointaine pantomime parisienne. A la station des gars couraient pour le choper ce bac. Stoppés soudain par les paroles de l'agent. Trop tard pour celui-là. Dans une heure le prochain.

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En attendant, nous avons errés tranquillement à proximité. Les petites boutiques ambulantes proposant boissons, cigarettes, journaux, bectance à volonté. Et au milieu, lui avec son matériel de rien du tout et sa voix bourrée d'âme qui ressuscitait de vieux classiques inconnus de nous seulement ; ils étaient tous là, jeunes, vieux, enfants,  à réclamer gentiment tel ou tel classique, et lui les exhaussait et s'exécutait impeccablement comme s'il se fut agi de ces propres chansons, de ses créations, de ses bébés, mille et mille fois interprétées. Les gens l'accompagnaient de leur voix. Communion. Ame collective. Un moment de magie pure. Toi, ma belle, les larmes aux yeux. Comme tu sais vivre. Comme tu sais sentir, éprouver.

Et puis l'heure est venue de nous laisser emporter dans la nuit vers notre rive, la tête pleine d'images, le coeur plein à craquer.

22:52 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, istanbul, rive asiatique, kadikoy

25/03/2013

Merhaba !

 

Hello – Special price for you, my friend.  Tu prends cela comme un affront. Tu n’es anglais ni américain, ni allemand. Pas un touriste. Tu ne te déplaces pas dans une bulle hermétique pour choper tel ou tel cliché et détenir ta collection de cartes postales faites maison. Tu veux sentir ici  la vibration, l’âme. Tu veux faire corps avec autre chose. La modification par l’autre, l’altération de ce qui s’appesantit trop en toi. Le décentrement. Voilà entre autre ce que tu cherches.  Alors les gars laissez votre anglais, please. Je ne me reconnais pas là-dedans. Parlez-moi comme si j’étais l’un des vôtres, même si je n’y comprends rien ou pas grand chose. Faites-moi ce plaisir, cet honneur, oubliez le touriste et l’occidental, et faites résonner en moi l’autre que je suis aussi.

15:48 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : istanbul, turquie, voyage

17/03/2013

Narguilé, bourrasques et un rien de tristesse

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Sous notre abri, installés dans un salon en plein air habillé de tapis, nous restons blottis l'un contre l'autre comme deux enfants, ce que nous sommes.

Autour il fait froid, et les bourrasques agitent la bâche qui nous protège du mieux qu'elle peut de l'ondée glacée. La flamme de la petite bougie ne subsistera pas bien longtemps. Toi avec un thé, et moi qui fume méthodiquement et te passe parfois le relais. Effluves de pomme et de tabac. La tête te tourne parce que tu aspires trop fort, comme d'habitude. Cela nous fait rire autant que la situation en elle-même.

Nous ne sommes pressés par rien et pourtant...

Quand les jeunes gens s'installent à nos côtés, nous leur adressons un sourire mais restons avares de paroles. Non pas qu'ils nous dérangent - eux quatre, trois garçons, une fille, la vingtaine, des locaux sympathiques et discrets -, mais nous nous sentons un peu comme en sursis. Demain, nous serons arrachés à ce sol - tu trembleras, tu saisiras ma main -, et pour quelques heures nous constaterons une nouvelle fois qu'au sein des nuages rien ne se cache. Après nous prendrons acte : le connu, bien trop connu. Pas d'autre choix... Alors  à quoi bon lier rien qu'un peu? A quoi bon se livrer? Quelque chose en nous s'est déjà un peu dérobé. Ce qui nous reste, nous le gardons précieusement, pour nous deux seulement, et tentons d'étirer, et d'étirer encore, l'instant.

23:55 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, istanbul, voyage

22/02/2013

Maroc - 6 mars (Fès 8ème jour)

A l'instant où j'écris ces lignes, notre avion en partance de Fès et à destination de Paris vient de décoller avec une demi-heure de retard. Je viens de contempler par le hublot la nébuleuse gigantesque que forment réunies les lumières de Fès. Vue magnifique. Vue grandiose. L'avion remue un peu. Zone de perturbation. I. Vient de lacher ma main tenue serrée tout le décollage. Au moment de monter à bord, j'ai regardé une dernière fois le petit aéroport tout illuminé. Un seul et unique avion alentour : le notre. Et je sens toute la fatigue s'abattre sur moi d'un seul coup. Beaucoup d'au revoir en une seule journée. Fès devenait peu à peu mon chez-moi à moi aussi, avec mes habitudes, mes connaissances, mes lieux de repli. Tout cela, il a fallu le quitter pour vivre un nouveau dépaysement : le retour en région parisienne. Nos villes grises et tristes où l'agitation prévaut sur la vitalité. Attente de la suite et légère mélancolie.

Ce matin, à 9h00, le lever fut un peu difficile. Un tour sur la terrasse habituelle pour la vue, mais petit déjeuner sur celle qui se trouve plus bas, à hauteur de notre chambre. Nous nous enlaçons et je donne un baiser à ma chérie. Ce geste est suivi de lointains applaudissements : quelques ouvriers, sur une terrasse, auront été distraits de leur travail de réfexion.

Je descends voir en cuisine pour prévenir que nous sommes levés. S. est affairée dans la cuisine et seule. Sa. L'a laissé pour accueillir de nouveaux touristes. Je lui propose de l'aider en emportant le lourd plateau en haut, mais elle n'a pas terminé de préparer. Nous discutons un peu. Elle n'a jamais de vacances, seulement quelques jours de temps en temps quand les pensionnaires manquent, ce qui arrive rarement. Elle ne veut pas se marier pour “être libre, et ne pas se retrouver cloîtrée à la maison à faire la cuisine”. Elle aime Tanger et Tetuan et me conseille aussi Marrakech. Je la laisse terminer tranquillement. Je repasserai dans dix minutes prendre le plateau. Nous restons avec I. Tout à notre contemplation. C'est A. qui finira par surgir avec notre plateau. Nous évoquons notre départ ; il préfère nous laisser profiter du petit déjeuner.

Vient ensuite le moment de la préparation des bagages. Tout doit rentrer. Victorieux, nous les redescendons à la cuisine où nous retrouvons toute l'équipe. A. nous précise la somme à règler et nous commande à l'avance le taxi qui nous mènera à l'aéroport. Nous convenons d'une heure pour nous retrouver afin de règler les derniers détails. Au revoir à S. que nous ne reverrons pas car son service s'achève à 15h30.

Remontons par le chemin habituel. Juste à côté de notre résidence j'achète un chapelet que j'avais repéré depuis un jour ou deux sur un tout petit stand. Une fois mon achat effectué, le marchand me propose de m'enduire les mains d'une eau “porte-bonheur”. Plus haut, je me procure un foulard noir.

Au Batha, nous prenons un taxi pour nous rendre dans la nouvelle ville. Nous arrivons à midi pour revoir une dernière fois les anciens collègues d'I. Mais deux des personnes que nous espérions revoir sont parties déjeuner ; nous avons mal calculé notre coup. Nous décidons de passer par la poste afin de nous occuper des quelques cartes postales que nous comptons envoyer, et de retirer l'argent pour régler notre chambre. Le compte d'I. est une fois de plus bloqué et je dois tout retirer sur le mien.

Nous nous installons ensuite à la terrasse d'un grand café où nous nous étions rendus les jours précédents. Un peu stressée, I. S'interroge sur ces histoires de compte en banque. Elle finit par appeler sa banque en France pour obtenir des explications. J'appelle quant à moi J. pour qu'elle me donne les quelques adresses qui nous manquent pour envoyer les cartes. Puis nous allons déjeuner.

Vers 14h00, nous allons retrouvons le collègue d'I. Qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de revoir. H. est un homme d'une cinquantaine d'années sympathique et posé. Nous allons tous les trois prendre un café ensemble.

Une heure plus tard environ, nous nous quittons. Nous n'aurons pas le temps de repasser saluer les autres. Taxi et descente éclair jusqu'à la maison d'hôte. En chemin nous disons au revoir à quelques têtes connues que nous avons la chance de croiser. Après que j'ai sonné, A. descend nous ouvrir et me restitue mes clefs ; je les avais laissées par distraction accrochées à celle de notre chambre. Je règle la note, et A. nous offre le thé accompagné de quelques pâtisseries. Nous prenons quelques photos et laisser une petite enveloppe pour l'équipe. Au revoir à A. en bas, et à un des petits fumeurs. S. nous emmène à pied jusqu'au taxi. Le véhicule passera par la zone industrielle, par Narjis et devant le grand centre commercial Marjane.

Nous arrivons à 17h00 à l'aéroport. Timing parfait. Nous faisons procéder à l'enregistrement des bagages puis passons dans le hall pour y attendre l'embarquement. Je regarde les personnes qui attendent avec nous. Un jeune gars à l'allure de boxeur lit le dernier T. ramadan sur les révolutions arabes ; un monsieur marocain d'une soixantaine d'années est quant à lui plongé dans la lecture d'un roman de Stephen King. En patientant, I. Et moi évoquons notre grande fatigue et le stress lié aux voyages en avion. Observons alentour. Deux ou trois bébés se manifestent autour de nous etn ous pensons à notre fille que nous allons bientôt retrouver. La nuit tombe peu à peu sur le petit aéroport. Une demie heure après l'heure prévue, une voix annonce l'embarquement. Nous attendons que la file d'attente aie diminué avant de nous lever. Nous sortons et marchons tranquillement vers l'avion. Nuit pleine d'étoiles scintillantes. Dans l'avion nous discutons avec notre voisin d'origine marocaine et français. C'est un garçon de notre âge ; il vient de monter une petite pizzeria à Tanger et envisage d'y retourner pour s'y installer. Il nous demande nos professions respectives, ce que nous avons pensé du Maroc et où nous habitons. Nous sommes en fait presque voisins. Il habite la commune voisine de la notre. Petite discussion sur la politique et la religion ; nous demande ce que nous pensons de la culture musulmane. Une fois prise notre collation, je reprends mes notes. I. se repose contre moi et éclate une ou deux fois de rire en suivant un épisode de Mr Bean qui passe sur les écrans. Puis zone de turbulence. I. Pour se détendre écoute son mp3. Je vais quand à moi tenter de dormir.

Nous approchons maintenant peu à peu d'Orly. Ce ne sont maintenant plus des nébuleuses mais de petites constellations bien ordonnées reliées par de fins filaments de lumière. L'atterrissage se fait en douceur. Nous avons une heure de retard et d'après notre voisin nous l'avons échappé belle. Cinq ou dix minutes plus tard, l'aéroport fermait et nous étions bons pour atterrir à Roissy.

Cheminons lentement jusqu'au petit bus qui nous mène de l'avion à l'aéroport, puis attente patiente des bagages et de leur défilé. Pas mal de gens sont agglutinés charriots en main autour des tapis roulants. Une dame marocaine plaisante avec nous. Elle a emmené ses parents âgés au Maroc et les a pris en charge pendant une semaine ; elle est épuisée.

Une fois les babages récupérés nous attrapons un taxi. Un homme noir très grand, placide et coiffé d'une casquette à l'ancienne nous ramène jusqu'à chez nous. Arrivés à proximité de chez nous, nous nous arrêtons à un retrait pour régler la taxi. C'est I. Qui s'en charge cette fois, car je ne parviens pas à retirer d'argent ; j'en ai trop retiré à Fès pour règler notre chambre. Sur la place, un jeune gars en survét' appuyé contre une voiture s'emmerde. Pas un rat dans les rues à cette heure. Légère brume.

A peine rentrés chez nous, nous vérifions si tout est ok dans l'appart et vidons directement les bagages tout en préparant un nouveau sac pour le périple de demain, car nous repartirons chercher notre fille en province. Je ne peux m'empêcher malgré l'heure de déballer les objets achetés au Maroc et de les ranger, de remplir les deux poufs avec les vêtements de bébé de ma fille. Il fait froid dans l'appartement.

Nous nous résignons à nous coucher. J'ai hâte d'être au lendemain. Je n'ai pas envie de replonger dans le morne quotidien de nos existences franciliennes, et dans cet univers d'images agressives et de slogans raccoleurs, d'appels constants au désir et de mise en scène narcissique de soi. Tout ce cirque est-il le prix à payer pour tout ce confort et cette liberté? La question est, je crois, mal posée.

10:21 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2013

Sentences et maximes

Je fais rarement dans la note type "blog", comme mes rares (mais précieux) lecteurs assidus le savent.

Mais j'aimerais échanger avec vous (mes lecteurs assidus, si vous passez par là; et les autres qui voudront bien se prêter au jeu) sur le thème des maximes et sentences. Chacun y indiquera ses favorites; à savoir en général, celles qui pour lui sonnent particulièrement justes.

J'en indiquerais ici quelques-unes (je cite de mémoire) :

Le mieux est l'ennemi du bien (quid des valeurs de l'idéologie actuelle?...);

L'enfer est pavé de bonnes intentions (même si le contraire ne se vérifie guère...)

Il n'y eut qu'un seul chrétien; il est mort sur la croix - Nietzsche;

Heureux les pauvres en esprit. Le royaume des CIeux leur appartient.

Laissez venir à moi les petits enfants. (même "auteur" que la citation précédente...).


J'en ajouterai d'autres ultérieurement.


 

12:24 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

Auto-illusion, etc...

Ainsi l'ego est-il constamment à la recherche d'une inspiration déracinée du présent; il court toujours à reculons.

Pratique de la voie tibétaine - Chôgyam Trungpa

12:02 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

18/01/2013

...

Et il parla d'un père incertain qui ne savait pas mesurer son amour pour son fils. Un jour, il y eut un incendie dans la masure où ils vivaient. L'homme prit l'enfant dans ses bras et marcha dans la nuit pour s'éloigner de la tragédie. Il dépassa sûrement la limite de ce monde, car lorsqu'il se décida enfin à le poser à terre, il découvrit que la terre n'existait plus. Il restait un vide parmi les vides, des nuages percés parmi les cieux évanescents. L'homme conclut pour lui-même : "Désormais, mon fils aura pour sol mes seuls bras".

Cet enfant ne s'aperçut jamais que l'immense territoire dans lequel il vécut ensuite, grandit et eut des enfants n'était que le giron de son vieux géniteur. De nombreuses années plus tard, en ouvrant la sépulture de son père, il appelât son fils et lui dit : "Tu vois la terre, mon fils? On dirait du sable, des pierres, des mottes. Mais ce sont des bras et des étreintes."

L'accordeur de silence - Mia Couto

17:55 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, livres

10/01/2013

Coaché

Je me développe.

Succession de clichés.

10:45 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

12/12/2012

Mon "maître" qui ne voulait pas en être un

Mon "maître" refusait toujours qu'on le désigne ainsi. Il voulait qu'on l'appelle par son prénom, tout simplement.

Quand il se changeait avec nous dans les vestiaires, ceux qui ne le connaissaient pas le prenait pour un élève et le voyant souvent à plaisanter et à rire semblaient le considérer à la légère. Pourtant ce laotien d'une quarantaine d'année  (il avait l'âge de mon père) et d'un mètre soixante dix surpassait en combat tous les instructeurs de ce dojo, même ceux qui collectionnaient les dan et qu'on prenait très au sérieux. Il maîtrisait et pratiquait plusieurs arts martiaux. C'était quelqu'un d'"ouvert" et sa discipline était à son image : évolutive et pragmatique, elle intégrait tout ce qui lui semblait digne d'être retenu. Il insistait toujours sur la fluidité des mouvements, nous mimait chaque action sans jamais tomber dans la démonstration ou l'exhibition.

Aussi nous dissuadait-il, autant que possible, de participer à des compétitions : "ça ne vaut pas la peine et vous risquez de vous blesser". Pourtant, tous ceux qui ne suivirent pas son conseil gagnèrent de nombreux combats et devinrent, pour certains, eux-même instructeurs en France ou à l'étranger.

Aujourd'hui, je le revois encore donnant gentiment des conseils à chacun dès qu'il le pouvait ; observant attentivement les pratiquants d'autres disciplines et, discrètement, nous indiquant ce qui ne "fonctionnait pas" dans ce qu'il voyait. C'était quelqu'un à qui "on ne la faisait pas" ; il se méfiait des idéologies, des prosélytes, des tricheurs, des imposteurs, des "gourous". C'était la simplicité et la gentillesse même. Je le revois nous apporter parfois des croissants le samedi matin. Repousser toujours le moment de nous faire payer notre cotisation comme si cela le génait. J'entends encore ses plaisanteries, ses gentilles moqueries quand nous faisions mal un exercice. J'entends encore son rire.

A cette personne, je dois non seulement une grande partie de ma maîtrise martiale - s'il m'est arrivé parfois d'avoir le dessus sur des pratiquants réguliers sans plus moi-même pratiquer, c'est grâce à son enseignement, à ses exercices tant de fois répétés -, mais également une certaine connaissance de mon corps. C'est lui qui m'a appris à bouger, à ne pas me tendre dans la lutte, à rester calme et imperturbable, à avoir confiance en mes capacités physiques.

C'est à lui que j'avais envie de penser aujourd'hui, et c'est lui que j'avais envie de remercier.

22:41 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

05/12/2012

Mon dépotoir

Je ne sais pas si je t'aime encore, mon dépotoir. Je cherche parfois une seule raison valable de te laisser subsister. A quoi bon ces suites de mots qui peinent tant à désigner quoi que ce soit, à décrire une seule once de "réel". A peine, ai-je tapé quelques lignes que leur authenticité me paraît déjà douteuse. Ces paroles m'ont-elles jamais appartenues. Je ne m'y reconnais plus. L'écriture comme trahison perpétuelle? L'écriture est peut-être une histoire qu'on se raconte et qu'on cherche parfois aussi à faire gober aux autres. Avec un peu de virtuosité, on y arrive. L'écriture est une ascèse dans le mensonge. On cherche à mentir avec le plus de brio ; à mentir de manière inédite. Dans mes mensonges, je fais l'important. Dans mes mensonges, je fais l'original. Dans mes mensonges, je vous peins quelqu'un qui n'a jamais existé. Et ces mensonges ne sont que la fixation par l'écriture et la caution de l'"art" de ces histoires que nous nous racontons à longueur de temps, sans même y prendre garde, dans nos têtes saturées de pensées, d'images et de paroles qui ne nous appartiennent pas.

Quel auteur avait dit ça déjà?...

22:38 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

De tout. De rien.

On jurerait, à voir leurs sourires - étranges sourires mèlant de manière improbable satisfaction, malice et dégoût sans objet -, qu'ils considèrent chaque privilège immérité, chaque opportunité tombée du ciel, comme autant de preuves de leur "élection". S'il fallait y chercher une signification de cet ordre, on serait tenté à juste titre d'y voir l'inverse. "Gâté" : en voilà un mot qui sonne juste.

21:56 Écrit par Neothene dans Epines, Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2012

Veille

Le lampadaire dessine une fenêtre sombre sur le rideau oranger.

Petites vagues de ta respiration.

Au dehors,

Réguliers,

Les aboiements d'un chien.

Attentif

Suspendu à deux doigts du sommeil

Je m'ennuie.

23:06 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (2)

Question

- J'occupe un poste à responsabilités. Je travaille énormément et je gagne très très bien ma vie.

- Et qu'est-ce que vous aimeriez faire dans la vie?

- ... Pardon?...

23:06 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

03/10/2012

Le rêve d'un autre

"Car j'avais désormais compris que, même si on prouvait que la vie que nous vivons n'est que le rêve d'un autre, cela ne changerait rien à rien".

Le livre noir - Orhan Pamuk

22:38 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0)