Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/12/2008

Danse asphyxiée

 

Les divins enchanteurs ont quitté la place.

Le souffle déserté les poumons.

La vaine chorégraphie singe la danse éthérée et subtile des enîvrés.

Accablés de pesanteur,

Sourds au chant du Sur-Etre à la face désormais voilée,

Ils se contorsionnent, gesticulent à l'envie.

Les morts le sourire aux lèvres se livrent

A une pantomine dévastée.

Jusqu'où errer ? Jusqu'où s'égarer ?

Dans le tréfonds des consciences étroites

Le marécage leur sert de piste.

Quelqu'un l'a-t-il voulu?

A la ronde ils divaguent.

A la ronde.

La gloriole en amulette,

Le rictus en cascade.

Erructer plutôt que déclamer.

Né ici que reste-t-il à engendrer ?

Cavale des aveugles en mal de murs contre lesquels se cogner.

Mais la rencontre n'a jamais lieu...

Il fut un temps, un temps sublimé

Qui ne fut jamais rien d'autre

Que celui de nos rêves présents.

15:41 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0)

22/11/2008

---

Je peux bien tenté de m'oublier. Regarder loin, tenter de m'extraire de l'enveloppe.

A mesure que je décolle, s'apesantit mon vieux corps qui cherche à me plomber...

00:36 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2008

Léger

 

Quand l'illusion cesse. Béance... Il faut se figurer ce qu'il en coûte de ne pouvoir renoncer à soi. A ce soi qui n'est au final que ces fragments d'autres restés prisonniers de l'enveloppe et cristalisés. Mon identité. Mon être. Ma valeur... Quand cesse la duperie, il faut se faire le plus léger. Léger comme une plume de la bestiole que vous voudrez. Et ainsi planer, voltiger.

14:53 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

L'inestimable

Je ne sais rien et vous non plus vous ne savez sans doute rien.

Alors après, on peut toujours construire un système d'explication bien cohérent. Oui, c'est peut-être ce qu'on peut encore faire de mieux. Un système lâche et évolutif qui muterait au fur et à mesure. Un système qui ne serait pas un cachot rutilant à la con. Cachot qui ne serait pas séduisant. Dont les autres ne voudraient pas. On sait bien comment ça fonctionne. Il y a les besogneux qui édifient et les autres qui viennent prendre le truc clé en main. Et ils en font leur truc. Ils se pavanent partout avec ça. Nihiliste, postmoderniste, deleuzien, lacanien, réactionnaire façon Maurras,... Ca évite de se faire suer l'âme. On prend ça et on se la joue “différent”. Au dessus du lot. La culture comme un déguisement. La culture comme un jargon de pseudo initiés. La culture comme une arme : à coup de mépris, je tue l'autre. Salement. De manière dégueulasse. Il faudrait mieux ne pas lire du tout. Cela me donne carrément envie de déserter, de fuire les livres. Je préfére le beauf, autant le dire. Je préfére le grossier au merdeux donneur de leçon qui lit en diagonal ou qui apprend par choeur. Et qui balance sa mixture comme un crachat. Eloignez-vous de vous même, éloignez vous des autres, de ceux qui sont réellement, perdez-vous et étouffez votre âme, vous avez bien raison. Ce sont des choses qui ne se monnaient pas et dont on ne fait rien socialement. Vous avez Raison, mille fois. Allez donc abreuver les bars et les amphithéatres de votre jactance, noircirent des pages de vos égos démesurés de non personnes. Il en restera bien quelque chose... quelque chose dont d'autres du même acabi pourront s'emparer pour briller à leur tour, et que la belle machine continue de tourner. Mais voilà, le catalogue commence à jaunir méchamment. C'est que les perroquets, les marchands, les techniciens , et les moralistes abondent mais les créateurs se font visiblement de plus en plus rares. Les personnes se font peut-être de plus en plus rares. Allez savoir...

Alors malgré ma conscience de n'être rien, de ne rien savoir (justement),je me sens un peu vivant encore. Vivant en comparaison de tous ceux qui pensent savoir et veulent vous le faire bien comprendre chaque jour dans leur exercice de vanité, de mépris et leurs monologues obscènes. Je connais tellement de gens de peu de culture qui savent bien plus qu'eux. De personnes d'une valeur inestimable, en fait. Inestimable, c'est un mot dont il faudrait redécouvrir le sens.

14:45 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, société

16/10/2008

---

L'amusement est un bain vivifiant que l'industrie du divertissement prescrit continuellement. Elle fait du rire l'instrument du trafic frauduleux du bonheur. Dans les moments de bonheur, on ne rit pas ; seules les opérettes et, plus tard, les films représentent le sexe avec des rires bruyants. Mais Baudelaire est aussi dépourvu d'humour qu'Hölderlin. Dans la société frelatée, le rire en tant que maladie s'est attaqué au bonheur et l'entraîne dans sa misère intégrale. Rire de quelque chose signifie toujours qu'on s'en moque et la vie qui, selon Bergson, rompt le poids des habitudes par le rire,est en vérité l'irruption de la barbarie, l'affirmation de soi qui se libère avec insolence de tout scrupule lorsque la vie sociale lui en donne l'occasion. Un public de gens qui rient est une parodie de l'humanité. Ses membres sont des monades dont chacune s'abandonne à la volupté aux dépends de toutes les autres, prête à tout, sûr d'entraîner la majorité. Leur harmonie est la caricature de la solidarité. Ce qu'il y a de diabolique dans le rire qui sonne faux, c'est qu'il parodie justement ce qu'il y a de meilleur : la réconciliation.”

 

21:19 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philosophie, médias, société

15/10/2008

Bête seller

"Trop intelligent pour être heureux". C'est le titre d'un livre récemment paru et dans un pays d'esprits chagrins comme le nôtre, c'est le succès de librairie assuré...

17:49 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (1)

--- (suite)

En revanche, constater sa propre bêtise et son propre ridicule (si tant est qu'on en soit vraiment capable) peut avoir quelque chose de fort distrayant et de stimulant.

(On imagine, par exemple, difficilement le plaisir indescriptible que je peux prendre à relire la note précédente et à ainsi m'observer jouer les moralistes de bazar. Et pour l'édification de qui, d'ailleurs ?...).

17:22 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

---

Jamais la bêtise des autres ne nous est profitable.

Soit sa manifestation et ses attaques nous atteignent, dépriment notre être et, ainsi, entrave partiellement sa réalisation.

Soit elles nous semblent risibles, ridicules, bref sans portée et accroissent par contre-coup notre vanité en nous faisant verser dans une sorte d'autosatisfaction stérile. Ce qui est une autre manière de manquer l'essentiel et de s'éloigner de soi.

17:09 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

19/09/2008

...

"La fatigue d'être soi"... Ne serait-ce pas plutôt la fatigue de ne jamais pouvoir l'être véritablement ?

15:54 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (1)

14/09/2008

...

Vitesse. Du temps qui déboule et m'en fout plein la gueule. Je suis ébranlé au dernier degré. Mes fondations s'effritent sous les coups de butoir de l'avenir. Quelque chose de beau se construit. Secousses et hoquets. A demi vif. Tu as dit oui. Et moi, gaillard hier pourtant, je me sens tel une petite chose que le vent trimballe. Comme une feuille qui tremble.

13:11 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

07/09/2008

Sans limite

Je ne m'agenouille devant personne, et personne ne s'agenouille devant moi.

En esprit seul

chaque jour je me prosterne devant

Celui qu'on dénature, injurie ou ignore.

Devant l'Unique, sans commencement ni fin.

Celui que ne peut dépeindre aucune pensée,

Dessiner aucune imagination,

Expliquer aucun intellect,

Et qu'aucun mot ne saurait convenablement exprimer.

Celui qui

Comme l'Amour authentique rend tour à tour

Muet puis inspiré

Celui absolu et infini qui fait entrevoir de chaque chose la limite

Et nous sauve ainsi de la vanité.

19:46 Écrit par Neothene dans Him | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : religion, spiritualité, dieu, amour, pensée

04/09/2008

...

Celui qui tient la coupe, la paume fardée de ce vin, ne s'égarera pas dans la nuit ; il tient un astre dans la main.

'Omar ibn ul-Fâridh

16:33 Écrit par Neothene dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : spiritualité, religion, monothéisme, soufisme

21/08/2008

Délesté

Délesté du superflu, indifférent à l'inessentiel, je me retrouve tel que j'étais enfant. Je suis enfin adulte.

19:00 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensées, vie, âge

Syrie (notes) IV

 

Journée très chaude. Repos. Vais faire les courses seul pour la première fois fort de mes quelques mots arabes révisés le midi. Petit tour du quartier. Aujourd'hui personne ou presque ne semble faire attention à moi. Je suis un homme seul. Ici, la plupart du temps, les gens se déplacent soit seul, soit en famille, soit avec des personnes de même sexe, mais des couples jeunes se promenant dans les rues on en voit très rarement. Epicier très sympathique m'aide en m'indiquant le nom arabe de certains produits. Communication au moyen de quelques mots et de signes. Je rentre content et serein.

Repas comme presque chaque jour constitué d'olives, de fromage et de pain, plus des litres de thé. J'ai également acheté un lait jaune aromitisé « banane ». Goût de bonbons Haribot pas désagréable pour qui est sensible au charme du chimique. I. ne semble pas convaincue et jette un regard soupçonneux au liquide.

Nous ne décollons pas avant cinq heures. Grande balade. Bab Touba. Passés par quartier arménien. Sortis à côté de la Grande Mosquée. Souk : à certains endroits, vêtements improbables : dessous suspendus en hauteur qui feraient rougir une occidentale – avec fourrure rouge, perles, string avec fente stratégiquement placée. Bijoux très très imposants, etc... Parfum d'épices que nous adorons. Nous arrêtons pour boire un jus de mûre. Marchons des heures. Le soir commence à s'installer. Arrivons dans quartier moderne. Grande banque commerciale, etc... Des boutiques partout. Quartiers toujours très animés. Néons, mosquées magnifiques illuminées. Circulation comme toujours incroyable. Il faut se jeter littéralement sous les voitures par traverser.

Nuit. Redescendons avec les gens par grand axe. Par ici, plein de boutiques de plantes et de fleuristes. Nous sentons en phase avec ce qui nous entoure. J'ai pour la première fois l'impression d'être damascène. Plus à l'aise qu'à Paris. Finissons par rentrer par le quartier chrétien Tournons en tout sens. Nous perdons un peu. D'une ruelle à l'autre contraste saisissant : dans certaines nous ne rencontrons personne, dans d'autres nous nous retrouvons soudain dans la foule. Quartier « branché », mais aussi beaucoup de musulmans qui se rendent à la salle de prière. Ereintés nous finissons par trouver Bab Sharki, la bonne sortie. Longeons Ibn Assaker. Sur la place Hassan Al Kharrat, des gens de tout âge sont installés paisiblement. Aux heures fraiches toute parcelle d'herbe se trouve investie surtout une fois la nuit installée.

Rentrons, mangeons. Elaborons planning pour la suite du séjour. Puis lecture du bouquin de Rubenstein sur l'arianisme et la trinité jusqu'à une heure du mat'. L'affreux Athanase et ses combines mafieuses pour renverser ses adversaires théologiques. La mort mystérieuse d'Arius,...

Nous couchons. Regarde mon ange dormir. Silencieusement je pleure à ses côtés. Je suis heureux et mon coeur me donne l'impression de déborder.

(e)SP_A0584.jpg

17:24 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, voyage, moyen-orient, damas, pays arabes

11/08/2008

Syrie (notes) III

 

Lever 10h30. Déjeuner comme dîner de la veille. En fond, radios du coin.

Promenade direction Bab Sharqi. Visite de la Chapelle St Paul au niveau de Bab Kaysan. Sans grand intérêt. Puis quartien chrétien, arménien. Mais tout est fermé. Peu de gens dehors. Il est encore trop tôt. Finissons par atterrir à côté de la Grande Mosquée (Omeyyades). Allons en direction de la Citadelle puis passons par un marché couvert (quartier juif ?). Nous retombons sur le souk Hamidieh, puis à nouveau sur la Grande Mosquée. Nous avons terriblement soif. Retournons au même endroit que la veille pour déguster notre pinte de lait à la banane (commençons à prendre des habitudes déjà). Puis nous retournons par où nous sommes venus. Le coin s'anime. Beaucoup de jeunes « branchés » chrétiens. Beaucoup de circulation aussi. Prenons quelques photos. Retour à l'appartement à pied agréable. Presque arrivés, en passant sur la Place Hassan Al Kharrat par les petits chemins longeant le mur d'enceinte de la Vieille ville bordés de gazon nous nous faisons aspergés d'eau fraiche par les jets tournoyants.

A l'appartement, Isa se prépare pour ressortir en ville tandis que je révise mes quelques mots d'arabe. Nous avons beaucoup marché et nous sommes un peu fatigués. Sortons à 22h00 pour trouver un resto près du grand hôtel Sham Palace. Prenons taxi. Sur Ibn Assaker nous entendons quelqu'un souffler comme un désespéré dans une trompette. Le son provient visiblement du véhicule qui nous précéde. Quand le taxi arrive à son niveau, nous apercevons le chauffeur du véhicule affairé avec sa trompette tout en conduisant. Rires. Le chauffeur de taxi plaisante un peu avec lui. Nous avons mal indiqué la destination (mauvaise prononciation) le taxi ne nous emmène pas directement au bon endroit. Une fois à pied nous mettons un temps infini à trouver le resto. Les rues sont peu éclairées. Quartier moderne très animé et bruyant. A proximité, très fort, de la musique pour un mariage. Demandons partout notre chemin mais nous peinons énormément à nous faire comprendre.

Nous arrivons enfin au resto. Le patron (très gominé) prend la commande. Système très hiérarchisé. Les serveurs ne font qu'amener les plats et débarrasser. Seul le patron prend les commandes et encaisse (constantes que nous retrouverons dans pratiquement tous les restaurants dans lesquels nous nous rendrons). Mangeons salade, kebbab. Buvons jus de fruit. Bon, mais je suis très las et je ne profite pas vraiment du repas. J'ai envie de rentrer. Demandons addition. Erreur sur la note. Un serveur va chercher le patron qui refait le détail et rectifie. Lors du paiement il sort une énorme liasse de billets de sa poche et nous rend la monnaie. Partons en taxi. Il n'a pas de compteur. Nous devrons donc évaluer le coût du trajet. Le chauffeur semble éprouver une certaine difficulté à nous conduire à l'appartement. Enfin arrivés il nous demande un prix trop élevé. I. est obligée de négocier en arabe. Rentrons épuisés et très las.

 

 

23:51 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen-orient, voyage, voyages, pays arabes, syrie, damas

Syrie (notes) II

SP_A0581.jpg

Dormi jusqu'à 12H30. Bougé à 15 heures. Nous partons à pied visiter le Souk Hamidieh et la Mosquée des Omeyyades mais nous nous trompons de direction. Prenons le taxi. Visite du souk. Nous buvons des litres de soda, lait à la banane. Discussion avec type du lieu où nous nous arrêtons pour boire. Arrivés à la Mosquée des O. nous passons sur le côté gauche pour payer deux entrées et prendre une tenue pour I. : seuls les damascènes peuvent entrer gratuitement et une tenue à capuche kaki intégrale est prêtée aux femmes non voilées. La mosquée est un lieu extrêment agréable. Grande place centrale couverte de dalles de marbre de l'époque romaine. Lieu de vie. Des enfants jouent. Les gens s'y reposent et discutent. Nous y restons des heures. Sépulcre imposant d'un personnage indéterminé. De chaque côté de la structure qui protège le sépulcre, les gens glissent de l'argent par de petites ouvertures prévues à cet effet. Dans mosquée, un côté pour les hommes, un côté pour les femmes ; le tout séparé par un cordon.

I. discute avec une petite fille en anglais. Sur les recommandations d'une dame assise un peu plus loin avec d'autres femmes (qui doit être la mère de la petite fille) I. n'utilise que l'anglais. La petite fille très mignonne pose plein de questions I. La nuit commence à tomber. Nous prenons un certain nombre de photos. Un homme vient nous informer qu'il faut partir. En sortant, la petite donne un petit foulard à I. très émue.

Re traversons le souk Amidieh. Tentons de revenir à pied. La nuit est tombée et les rues sont peu éclairées. Finissons par arriver à proximité d'une sorte de périphérique. Quelques marchands se tiennent là. Leur demandons Ibn Assaker (grande artère où nous logeons). Difficultés à nous faire comprendre. Un des marchands nous fait signe de le suivre. Nous remontons et il nous fait prendre un « service » (mini bus blanc à peine plus grand qu'un « espace »pouvant contenir une douzaine de personnes). Des passagers nous aident pour le paiement. Fonctionnement un peu collectif : les passagers participent à la collecte de l'argent à remettre au chauffeur en paiement du trajet. On nous prévient lorsque nous arrivons à proximité d'Ibn Assaker.

Puis courses dans les petites épiceries des environs. Il n'y a ici nulle trace de supermarchés. Nous achetons des olives, du lait, du pain, de l'eau, de la confiture, des litres de sodas type coca et canada dry aux parfums inédits et improbables ainsi que différentes sortes de fromage. Petit détour à pied puis rentrons manger. Lisons un peu sur la terrasse (nous sommes au second) pour profiter de l'ambiance encore très animée à cette heure pourtant tardive. Nous sommes fatigués et légérement tendus.

07:40 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, voyage, voyages, moyen-orient, damas

07/08/2008

Syrie (notes)

Vol très matinal. Une escale à Istanbul. Légère appréhension de mon côté : n'ai pris l'avion que deux fois dans ma vie et cela remonte à il y a plus de 10 ans. A Istanbul, après avoir traversé de long en large l'aéroport (très grand et très moderne), nous nous installons dans zone d'attente et passons le temps en regardant les badauds. Au deuxième vol, sensation de routine ; comme prendre le train. Le vol me paraît très court.

Arrivée. L'avion semble atterrir au milieu de nulle part. Tout autour, paysage aride et quasi lunaire. A la descente, il fait très chaud avec beaucoup de vent. Impression de se trouver dans le souffle d'un sèche-cheveux géant. Un petit bus un peu déglingué vient nous prendre pour nous conduire de l'avion à l'aéroport, petit batiment à la froide architecture soviètique. L'intérieur ressemble à une gare de province. Petit hall plein de monde. Au fonds on aperçoit trois cabanons au dessus desquels pendouillent des cables électriques. Pendant une heure il ne se passe rien. Nous attendons. Personne ne semble surpris ni impatient. L'habitude de toute évidence. Un militaire ou deux, moustachus et bedonnants, à la démarche de cowboys longent les files et regardent les gens. Les files progressivement constituées semblent en proie à un phénomène d'érosion. En apparence, rien ne se passe mais nous nous trouvons lentement avancer vers les cabanons. Lorsque vient notre tour, mini interrogatoire en anglais : votre profession ? L'adresse des personnes chez lesquelles vous vous rendez ? Le type fait mine de ne pas trouver le visa dans le passeport et me le tend. Puis enfin coup de tampon libérateur. Représentation du passeport un mètre plus loin. De loin, à la porte de sortie, des gens font de grands signes aux personnes qu'ils attendent. Nous récupérons nos bagages dans le tas jetés par terre en vrac. On nous laisse passer sans contrôle des bagages. H. et la petite (qui ressemble, je le constate à ce moment, à I.) nous attentent à la fameuse porte.

Nous prenons tous les quatre le taxi. H. nous explique que le taxi n'est pas en règle (pas de licence) La licence se révélant d'un coût très élevé un certain nombre de chauffeurs de taxi s'en passent ; le véhicule se présente donc comme une voiture individuelle. Problème : nous nous faisons arrêter sur un rond-point cinq minutes plus tard. Nos deux têtes d'occidentaux à l'arrière du véhicule auront éveillé la méfiance de la police. Deux types en uniforme, assez massifs et bedonnants, font signe au chauffeur de se ranger sur le bas côté. S'en suit un échange relativement calme qui dure près d'un quart d'heure entre le chauffeur et les deux représentants de l'ordre, avec questions posées à H. qui présente le chauffeur comme un de ses amis et va jusqu'à leur tendre sa carte d'enseignante en université. Le chauffeur finit par être sommé de retourner à l'aéroport nous y re déposer afin que nous reprenions un vrai taxi. A proximité de Damas, en périphérie, nous apercevons des constructions dans les tons ocres et gris constituées de parpaings empilés et surmontées de paraboles. Circulation extrêmement chaotique, quasi anarchique.

L'appartement. Très grand. La propriètaire est une sympathique dame de 70 ans d'allure jeune et décontractée à qui on en donnerait 20 de moins. H. nous présente à elle, discute un peu et établit avec elle les conditions de notre hébergement.

La décoration de l'appartement est très kitsch. Vieilles photos (portraits, mariage,...), gros rideaux dans le style drapé. Meubles seventies. Etagères supportant quelques livres en arabe. Quelques bibelots et vases dans le style chinois. Petite cuisine avec grande baie vitrée pourvue de cactus imposants. Grand ventilateur au plafond.

Une fois la dame partie, nous décidons, escortés par H., d'aller changer de l'argent à la grande banque. Mais lorsque le taxi nous y dépose, l'établissement est fermé. nous effectuons le change à côté dans un petit magasin.

Nous repartons en taxi en direction de l'appartement de H. situé à New Cham (Le Nouveau Damas). Quartier moderne type banlieue en haut d'un ensemble de collines. Passons soirée agréable chez H. Soda, délicieux couscous, discussion, prise de photos, télé en fonds pour la petite. Sommes très fatigués. Au retour, le taxi tente de nous gruger. Puis longue nuit.

17:03 Écrit par Neothene dans Où je vis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, damas, syrie, moyen orient, pays arabes

07/07/2008

Damascus

Où tu retrouveras une part enfouie de toi,

Où je découvrirai quelque chose de moi,

Où je trouverai quelque chose de toi,

Là où nous nous retrouverons.

00:02 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage

04/07/2008

Ce qui survivra

S'il peut sembler raisonnable de considérer que l'orthodoxie et l'institution religieuse ont joué un rôle majeur dans la persistance et la transmission du message, il semble tout aussi judicieux à mon sens de considérer que tel n'est plus le cas aujourd'hui. De par son caractère sclérosé, rigide, dogmatique, sentimentaliste et ritualiste, l'institution religieuse et ce qu'elle véhicule pourrait bien entrainer la mort à plus ou moins brève échéance de ce qui parvint pourtant à traverser les siècles.

Il m'en fallut des détours et des errances pour Le trouver. Il m'en fallut des efforts pour dissiper le brouillard et faire abstraction de toutes les simagrées, de toute l'hypocrisie sociale, de toute la laideur de la bigoterie et de son royaume d'irrationalité de bazar.

Combien furent dès le départ dissuadés ? Combien furent peu à peu découragés ?

22:03 Écrit par Neothene dans Him | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : religion, spiritualite, pensee

03/07/2008

Echo

Il n’a peut-être jamais existé. C’est ce que certains disent.

D’autres avancent que sa vie a surement été bien différente de ce qu’on en a raconté. Et pourquoi pas ? Peut-être a-t-on déformé la réalité. Et pour quelles raisons ? Propension au légendaire, propension à l’incroyable qui habitait alors les hommes et qui les habite un peu encore.

En fait, on pourrait même envisager - pourquoi pas ? - qu’il ne soit qu’un concept, qu'une idée. Mais alors ce serait le concept le plus génial et le plus subversif jamais connu. (Qui oserait dire le contraire ?). Il en est qui font mine de l’ignorer et l’honorent sans le savoir. Certains se risqueront à dire que ce sont « particulièrement ceux-là » qui l’honorent. Et moi je dis encore une fois : et pourquoi pas ? Car c’est l’esprit qui importe ici avant tout et non les simulacres, les paroles apprises répétées sans les comprendre et les gestuelles mécaniques.

Cet esprit est par essence subversif. On l’accueille en soi parce qu'on l'estime absolument juste, et non par souci d'une quelconque récompense ou d'un quelconque salut.

19:59 Écrit par Neothene dans Him | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, spiritualite, pensee