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18/02/2011

Opacité

Cette transparence ostentatoire - slogan ou façade - qui n’est en réalité qu’opacité, nous amènerait presque à lui préférer - dans ces mauvais moments justifiés pour une bonne part, par un légitime et naturel sentiment de révolte - l’occultation pure et simple ; laquelle, au moins, plaide pour le mystère, et favorise imagination et réflexion.

10:34 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2011

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Il y a le lieu, les voix, le sermon. La musique, les gestes et les vêtements. Et moi, plein de questions, de doutes, et de foi pourtant, je suis là. Chaque messe est pour moi une mise à l’épreuve ; de mes préjugés, de mon adhésion pleine et entière à cette religion ; de tout mon être qui tour à tour embrasse, se donne, puis se rebelle. Je le fais humble, je m’  « abétis », mais j’ai beau faire, une part de moi se débat qui jamais ne cédera et que je conserve comme une chose rare, un trésor.  

10:17 Écrit par Neothene | Lien permanent | Commentaires (0)

17/01/2011

Saint M. dimanche 16. 11H30

Hier église Saint M. Je dois courir. Je ne connais qu'approximativement le chemin. J'arrive juste. L'église ressemble curieusement à une salle des fêtes dont nulles fenêtres ou ouverture ne donnerait sur l'extérieur. On y rentre par le côté.

La petite église est pleine. Population à mon "goût", à savoir : bienheureusement hétérogène. Pas de monopole socio culturel. Je me détend. Nous ne sommes pas ici dans le temple des adorateurs lisses et vernis d'un improbable Mamon incarné et cloué en croix - paradoxale divinité présumée de l'aisance matérielle et la Respectabilité labellisée de brebis autoproclamées; brebis dont la nature s'est d'ailleurs presque intégralement perdue, exception faite de la pente naturellement grégaire qui convient au noble et doux animal.

Tous les espoirs sont donc permis.

On débute. Aïe ! Une petite dame à lunettes sautille derrière son pupitre sur l'estrade en entonnant d'une voix sans rondeur et sans chaleur un chant auquel se joignent la plupart des paroissiens, dont les voix ne parviennent malheureusement pas à couvrir la première. Les "chants"... Une bonne part de mon aversion esthétique pour le catholicisme réside dans ces chants, lesquels peuvent me "polluer" une messe en cinq secondes chrono, et la transformer pour moi quasi instanément en simple immersion sociologique. Comment adhérer à la célébration avec pareil lyrisme? Qu'on ne m'en veuille pas...

Heureusement le prêtre arrive, enfin... (à suivre).

23:55 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/01/2011

Eternité froide

Au fond d’un gouffre enténébré et froid. Détresse d’enfant perdu dans la nuit. Solitude immense. D’en bas… L’enfer, c’est être pour toujours là où jamais plus tu ne seras.

11:48 Écrit par Neothene dans Nuits | Lien permanent | Commentaires (1)

21/12/2010

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"Aussi, ceux qui ont connu Dieu sans reconnaître leur misère ne l'ont pas glorifié, mais s'en sont glorifiés".

Pascal

12:19 Écrit par Neothene | Lien permanent | Commentaires (0)

03/09/2010

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Je m’affaire, persuadé d’adhérer de manière monolithique au réel et à l’instant - tiraillé en tout sens par le tangible ; me frottant aux aspérités du réel ; m’étirant, m’étendant à tout ce qui est à ma portée immédiate, sous l’emprise passagère d’un quelconque besoin – et j’ignore me trouver simultanément en d’autres lieux et d’autres temps de mon existence ou de mes songes passés. Toutes ces vies ou ces tranches de vie réelles ou non me traversent - ou bien s’installent – plus ou moins discrètement et modifient, l’air de rien, le réel que je me figure comme chacun pleinement et uniquement habiter. Tous ces moments où nous sommes vaguement et en cent lieux à la fois…

12:02 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

05/08/2010

Vil

Un clochard rongé par la mauvaise boisson et sa soif inextinguible, assis par terre, hurle dans le vide. Des êtres bombent le torse, parodie de primitifs avides de choses mortes, errants le regard éteint à la recherche d’un gouffre quelconque pour y anéantir un instant leur brutalité. Un gosse qui jette au sol négligemment un emballage sous l’œil indifférent de gens qui devraient être ses parents. Des colonies de folles carcasses - tôle et plastique - dont le cœur hurle et crisse ; qui sans cesse s’emballent, et se jettent en avant dans une course éperdue contre toute limite, contre tout obstacle. Des visages sans chaleur, traits tendus, regards supérieurs, bouches qui tombent et que vient parfois modifier un rictus de circonstance.

Pourtant, vous n’êtes pas seul… Rappelez-le vous sans cesse si vous voulez chaque jour y survivre.

11:02 Écrit par Neothene dans Epines | Lien permanent | Commentaires (0)

31/07/2010

Honte et bout de caoutchouc

Chez nous, c’est une honte pour la famille. Tu peux avoir tout l’argent, des millions et des millions ; si ton fils est comme ça. Tout le monde rigole de toi. Moi, j’ai dit à mon fils : « si tu es comme ça, ce n’est plus la peine de franchir la porte de la maison. ».

- Mais on ne choisit pas d’être comme ça.

- Si on choisit. Moi, je le forcerai à regarder des films porno toute la journée. Je lui enverrai une femme pour l’obliger.

Je ris. Il ne va pas avoir une érection pour quelque chose qui ne l’intéresse pas !

Je fais glisser le propos vers la plaisanterie et l’y incite en prenant ce qu’il me dit à la rigolade. - Mais tu veux le dégoûter ! (etc,etc…). Et je repense, mi attristé mi amusé, à ma discussion hier soir avec C. qui me racontait, lui sensible et un rien romantique, ses histoires de sites de rencontre pour mecs où on aborde avant toutes choses la question des rôles (passif ou actif ?) et du diamètre du sexe (est-ce que tu es large ?) et ces histoires de plages naturistes où des types passent la journée, l’air décontracté à se tirer sur le sexe (pourvu parfois d’anneaux ( ?)) comme s’il se fut agit d’un bout de caoutchouc.

 

12:50 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

27/07/2010

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Quelques mots ça et là ; sur le visage une ou deux expressions ; quelques idées évoquées un peu trop souvent. Un lapsus. Alors, se tissent des rapports ; un réseau d’idées se constitue instantanément ; une carte se dessine ; et, insidieusement, se fait entendre cette petite musique qui augure parfois les grandes catastrophes, et que vous connaissez si bien pour avoir été traversé par elle, et déchiré. Séparé en deux par un éclair, comme ce Maldoror que vous aimiez tant dans votre jeunesse. Ici, c’était un éclair dans un ciel bleu, puis après, plus rien.

Et vous, cet éclair, vous l’avez aperçu. Vous, à cet instant, vous voyez. Et l’autre pourtant n’en a peut-être même pas eu l’idée.

18:42 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

21/07/2010

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C'est dans la chair, avec la chair, par la chair, que l'âme médite tout ce que médite son coeur.

Tertulllien

11:42 Écrit par Neothene dans Him | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2010

Des fardeaux

Enième journée de lutte contre l’inertie. Calme ponctué de passages. Des personnes comme égarées semblant trimballer leur mal d’être – une insatisfaction diffuse – combien répondent à cette description ? – (évidemment : on souhaite ne jamais leur ressembler ; évidemment : on le craint… mais la crainte nous permet peut-être à long terme d’y échapper. Qui sait ? Réflexion classique qui ne nous révélera rien). Des personnes gauches et pesantes, inadéquates à leur environnement et qui, pour les plus inaptes, semblent vous le reprocher – c’est en suspend. Vous incarnez ce lieu qui leur pose problème – un parmi d’autres. Vous participez de leur tension. Aider serait souhaitable ; vous n’êtes pas un monstre après tout ; mais la relation se construit de telle manière que vous ne pouvez que souhaiter l’abréger, voire l’éviter. Tout simplement… Et vous n’êtes alors plus à la hauteur de ce que vous attendez de vous-même. Il faut dire que, dans l’absolu, vous êtes rarement à la hauteur, mais devant vous, ce corps de trop, cette pensée empêchée, ce verbe bloqué, ces phrases sorties comme si ils faisaient involontairement - sous le coup de la nervosité- choir quelque chose, tout cela vous contamine en quelque sorte et vous range sur le côté vous aussi. Et voilà ! A côté de la plaque, vous aussi… La relation devient fardeau.

13:53 Écrit par Neothene dans Méditations, Oracle et laquais | Lien permanent | Commentaires (0)

07/07/2010

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"Moi, je me reconnais pécheur".

Arrogance tapie derrière une humilité feinte. Déclaration qui, par elle-même, contredit son contenu. Il en va de même pour toute pièté ostentatoire.

Qu'est-ce d'autre, au fond, que dire : "moi, je vaux mieux que vous" ?

L'ego, une fois de plus.

21:45 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

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La pornographie : plaisir, joie de profaner.

21:31 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

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Qu'on puisse soudain saisir, par un "heureux hasard", ce qu'on n'était pas parvenu à comprendre durant des années alors que tout était là, devant nous, en évidence... voilà qui est proprement merveilleux et quelque part (aussi) effrayant.

Par un "heureux hasard", et c'est tout...

21:26 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2010

Instants

L'instant qui semble s'imposer dans une durée qui l'excède,

et l'autre qu'il nous faut rechercher pour en goûter l'ampleur véritable et dissimulée...

L'instant pénible semble ne jamais devoir finir.

L'enfer de l'épreuve passagère se donne des airs d'éternité mais n'en est que le simulacre.

C'est peut-être pourquoi les notions d'enfer et d'éternité sont parfois à ce point liées dans notre esprit.

Mais l'éternité véritable est liée à l'Absolu et ne s'offre qu'à celui qui le cherche.

 

06/06/2010

Juger

Juger l'homme d'après ses chimères et la réalité qu'il leur donne ?

17/05/2010

Cornelius tranquille au pied de l'arbre

C'est de dessous son arbre que Cornelius les apercevait. Ils arrivaient en cortège sombre, le pas pénible, les mines tirées vers le sol, ne regardant rien. C'est à lui qu'ils venaient toujours. Cornélius arraché à ses songes par cette vision se dressait alors sur ses jambes de brindille que dissimulaient ses pantalons flottants de toile usée. Ses pieds nus adhéraient au sol caillouteux et froid. Il réajustait son grand chapeau de feutre noir, et passait ses mains aux doigts immenses sur son visage comme pour en détendre un peu la peau. Sans un mot pour ses visiteurs qui ne semblaient même pas l'apercevoir, il s'emparait de la pelle pesante qu'il laissait toujours contre son arbre et se mettait à la tâche. Ectoplasme laborieux qu'on observait entasser des mottes de terre et s'enfoncer lentement. Le regard qu'ils lui portaient était dur, Cornélius voyait parfois passer dans ces yeux mille sentiments, et son esprit vagabondait sur les pensées et impressions qui lui venaient alors. Il souriait. Et ils ne connaissaient même pas son nom...

Après, Cornélius revenait s'assoir au pied de l'arbre pour attendre. L'arbre est moins noueux que moi, pensait-il. L'atmosphère se saisissait de lui, les songes étendaient de nouveau leur empire. En Cornelius ils étaient chez eux. Les ombres bougaient à côté. Des voix, des pleurs, des gestes beaux dessinés dans l'air. Et quand le silence revenait, Cornelius se redressait aussitôt, demandait humblement à ses rêves de patienter un peu. Puis il se ressaisissait de son outil, enchainait les gestes pour remettre à sa place ce qui avait été momentanément déplacé. Le silence.

Ils repartaient descendant le sentier. Le vent semblait les emporter. Ils repartaient sans un regard et de loin on apercevait la masse sombre qui glissait peu à peu. Puis plus rien. Avant, on lui avait jeté un ou deux légumes et un quignon de pain. Et sur le visage de Cornélius on pouvait presque lire une reconnaissance infinie. Il se rasseyait au pied de son arbre, souriait, souriait. Les songes le happaient dans un nouveau semblant d'éternité. Il était le roi qui n'abdiquerait jamais. Le plus heureux des hommes. Un jour les songes merveilleux jamais plus ne cesseraient. Et lui, personne ne l'enterrerait, il pouvait être tranquille.

12:20 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

09/05/2010

Contraires

L'impression destabilisante, parfois, d'être le point de convergence de toutes sortes de supposés contraires. Je dis "supposés" car, à travers moi, ce ne sont plus des contraires.

20:59 Écrit par Neothene dans Méditations | Lien permanent | Commentaires (0)

07/05/2010

C'est la société...

La dame parcourt une à une les tables de la librairie, et se saisit parfois d'un ouvrage pour en lire le propos.

"Ah ! Tu vois, c'est la société qui dit ça, chéri !" s'exclame-t-elle.

A chaque livre qu'elle examine revient la même ritournelle. Qu'elle lise simplement le titre du volume ou qu'elle en parcourt la quatrième de couverture. "C'est la société qui dit ça..." repète-t-elle inlassablement au petit teckel qui se tient sagement à ses pieds.

23:32 Écrit par Neothene dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, quotidien, solitude

06/05/2010

Nuits VI

(De mémoire. Les grandes lignes sont là mais certains élèments et détails manquent. L'impression générale demeure et malgré son côté étrange et au premier abord inquiétant, je n'ai ressenti aucun réel sentiment de peur durant ce rêve).

Une grande maison à étage. J'ignore s'il s'agit de la mienne. Quelque chose a pris possession du lieu. Le danger plane. Je regarde le plafond de la pièce où je me tiens (sorte de salon) et qui semble constitué (ou recouvert) d'une sorte de lambris. Quelque chose de très lourd pèse sur le sol à l'étage, et entre les lattes s'écoule par endroits une substance blanchâtre ressemblant à du sperme et qui, vraisemblablement, émane de la chose (c'est comme ça que je l'identifie) qui se trouve au-dessus de nous ; ceci nous indique, à moi et à l'autre personne (non identifiée) qui se tient à côté de moi, que le danger se rapproche de nous. Nous quittons la maison pour nous mettre en sécurité.

Revenons un peu plus tard au même endroit. La chose se rapproche de nouveau; pas de manifestation visible; nous sentons juste sa présence mais, cette fois, nous ne cherchons pas à fuir. A travers une des portes restée ouverte, nous apercevons alors une partie du corps de la créature, sorte d'amas de couleur blanchâtre qui semble passer dans l'autre pièce, la parcourir et en remplir tout l'espace en même temps. Parfois un portion de la masse se détache partiellement constituant comme un membre qui tente, à travers la porte, d'attraper quelque chose au passage.

Puis tout rentre dans l'ordre. L'entité disparaît. Je ne me rappelle ni comment, ni pourquoi.

23:39 Écrit par Neothene dans Nuits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, nuit, rêves